Certains se demandent si certains syndromes observés dans la nature ne sont pas à rapprocher de ceux qui affectent l'Homme, ou si tout au moins ils ne pourraient pas avoir des causes communes.
Exemples
Une étude publiée début 2008 par Nature s'est appuyée sur ;
Ces cartes de risques sont faites à partir de l’analyse des lieux et conditions d’apparition de ces maladies, et à partir de modèles informatiques prenant en compte les corrélations observées entre apparition de maladies émergentes et :
L’étude conclue que si l'Europe de l'Ouest et la côte est des USA ont été une zone de forte émergence depuis 50 ans, selon les modèles éco-épidémiologiques, c'est dans les pays tropicaux que le risque grandit le plus aujourd'hui (Asie du sud et de l'est, Afrique équatoriale) en raison des comportements humains et de l'accroissement exponentiel de la population dans ces zones. Si les cartes pointent l'Europe comme zone à haut-risque, en données corrigées (zones tropicales à surpondérer car moins surveillées ; on y a probablement pas détecté certaines épidémies de ce type), les « points chauds » les pays les plus à risque seraient peut-être ceux de l'Afrique subsaharienne, l’Inde et la Chine. L'Asie du Sud et du Sud-Est sont deux zones à haut risque de début d’épidémie en raison d’une population dense et croissante, d’un mode de vie favorisant la promiscuité entre homme/animaux domestiques/animaux sauvages et d’une pression forte sur la forêt récente en Asie du sud-est et Amérique du sud, et déjà plurimillénaire en Chine). De plus les voyages augmentent de manière exponentielle dans ces pays.
Des zones à haut risque, mais plus petites en surface (et a priori mieux équipés en moyens de détection précoce et de soins) existent aussi en Europe, Amérique du Nord.
Lorsqu'il s'agit d'une maladie auparavant, inconnue et mortelle et très contagieuse (ex : SRAS), les réactions individuelles et collectives habituelles peuvent ne plus être pertinentes. Les lois récentes (ou projets de loi) sur la bioéthique tentent de prendre ceci en compte (ex en France : révision de la loi sur la bioéthique a, adoptée mardi 22 janvier 2002).
La bonne gestion de crise sanitaire implique une veille (y compris prospective) dans le domaine éco-épidémiologique et écologique et une réactivité optimale.
Pour ce qui est de la veille spécifique reliée aux syndromes émergents, les autorités de santé animale de Belgique (CERVA / AFSCA) ont mis en place en 2009, en collaboration avec la recherche agronomique française (INRA), un système d'information épidémiologique dédié (émergences2). Ce système permet notamment d'apparenter, automatiquement et en temps réel via Internet et une procédure de classification hiérarchique, les syndromes cliniques d'origine indéterminée semblant relever d'un même processus étiologique et pouvant signer une émergence. Il s'agit, à travers émergences2, d'instituer une "veille sanitaire ouverte et interactive" aidant à la détection précoce des maladies et syndromes émergent, en vue d'optimiser leur contrôle.