Tahiti - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Économie

Tahiti concentre l'essentiel de l'activité économique de la Polynésie française. L'économie de l'île est caractérisée par la part prépondérante du secteur tertiaire et le poids des activités non-marchande (administration, éducation et santé notamment). Cependant, l'activité économique de l'île est loin de se résumer à ces deux secteurs, puisque Tahiti est également le premier producteur agricole de la Polynésie française, et accueille aussi une grande part de l'industrie du territoire.

L'agriculture et la pêche

Le plateau de Taravao produit 90% du lait polynésien
  • La culture vivrière

L'île de Tahiti est un acteur essentiel de l'agriculture vivrière de Polynésie. C'est ainsi la principale région maraîchère du Territoire, puisqu'en 2007, l'île a produit 79% des légumes polynésiens (essentiellement du taro, de la patate douce et de la banane fei, mais aussi la tomate, de la salade, du concombre, du chou vert et du chou chinois, etc…). Tahiti est également le principal éleveur polynésien, avec notamment l'élevage bovin (les deux tiers de la production sont localisés à Tahiti), la production d'œuf, l'élevage de poulets (l'unique exploitation polynésienne est située à Papara), et la production de lait (sur le plateau de Taravao).

  • La participation aux filières agricoles majeures de la Polynésie

En plus de ses multiples exploitations vivrières, l'île est également une grande productrice de bois, qu'elle exploite dans la scierie de Papara. La culture de la vanille, jusqu'alors concentrée dans les Îles-Sous-le-Vent, se développe peu à peu sur l'île. Tahiti participe également à la filière du coprah via l'Huilerie de Tahiti, située à Papeete, qui achète l'ensemble de la production de coprah de Polynésie pour la transformer en huile. Cet organisme, possédé et subventionné par le Territoire, revend l'essentiel de sa production à l'exportation, et une partie aux fabricants locaux de monoï. Quant au noni(morinda citrifolia), qui fut pendant un temps source de grands espoirs pour l'économie polynésienne, il a largement déçu et sa production est en chute libre depuis 2005. L'île de Tahiti conserve malgré tout quelques exploitations de noni, et surtout l'usine de transformation de la société Morinda sur la commune de Papara. En 2008, on y a traité 1 924 tonnes de noni, contre 8 200 tonnes en 2005.

  • La pêche

La pêche représente un secteur majeur de l'économie de l'île. En 2008, le port de Papeete a exporté 402,2 tonnes de poissons pour un montant de 255,1 millions de F CFP. Depuis les années 90, le port de pêche de Papeete, partie intégrante du Port autonome de Papeete a lui profité de nombreux investissements publics et privés pour développer ses infrastructures. Par ailleurs, afin de soutenir le secteur, de nombreux dispositifs de concentration de poisson ont été mis en place autour de l'île.

L'industrie

Tahiti produit environ 77% de la production énergétique polynésienne. Les trois quarts de l'électricité tahitienne sont produits dans la centrale thermique située dans la vallée de la Punaruu, à l’Ouest de Tahiti, dans la centrale de Vairaatoa, au centre de Papeete. Le dernier quart est produit par l’énergie hydroélectrique. Le barrage de la vallée de la Papenoo fournit plus de 50 % de l’électricité hydroélectrique produite sur Tahiti.

C'est à Tahiti qu'est implanté le géant polynésien de la boisson, la Brasserie de Tahiti. Cette entreprise, qui détient un monopole de fait sur le marché de la bière, est le 6ème employeur de Polynésie. L'entreprise possède notamment deux usines sur l'île de Tahiti : une usine de production de bière, de sodas et de jus à Punaruu, et une usine d'embouteillage d'eau de source à Arue. La société emploie par ailleurs du personnel sur son siège social à Tahiti et dans ses différents dépôts de distribution (Punaruu, Arue et Taravao). Il faut noter par ailleurs la présence de ses deux filiales sur l'île de Tahiti : SDA qui emploie 136 salariés à Punaauia et Plastiserd qui en emploie 95 à Tipaerui.

Le tourisme

Passage obligé lorsque l'on arrive en Polynésie française, Tahiti est par conséquent l'île la plus visitée par les touristes. Ainsi, 91,4 % des touristes qui sont venus en Polynésie en 2004 ont visité l'île de Tahiti (soit 193 753 personnes). Les statistiques de capacité hôtelière témoignent aussi du poids de l'île dans le secteur touristique polynésien, puisque près de 40% des chambres d'hôtel polynésiennes sont implantées à Tahiti. Cependant, du fait de cette forte implication dans le tourisme, l'île de Tahiti a été durement touchée par la crise que subit ce secteur depuis 4 ans. Entre 2006 et 2009, la fréquentation touristique a chuté de près de 28%, atteignant 160 447 touristes en 2009, son plus bas niveau depuis 15 ans. La fermeture du Hilton Tahiti pour raison économique en mars 2010 témoigne de la mauvaise santé du secteur.

Le secteur non marchand

Tahiti est aussi le centre administratif de la Polynésie française, et l'immense majorité des institutions politiques et administratives sont situées sur l'île. Le secteur non marchand représente donc une part prépondérante de l'île. À titre indicatif, l'administration publique emploie 32,4% de la population active polynésienne et L'État français participe à hauteur de 30% des recettes du PIB de la Polynésie française. L'État et le Territoire sont les plus importants employeurs de l'île et de la Polynésie française. En 2009, la fonction publique territoriale, hors établissements publics tels que le centre hospitalier de Mamao, employait 5 841 agents dans toute la Polynésie. Concernant la santé, Tahiti détient un quasi monopole sur ce secteur en Polynésie. Ainsi, en 2007, sur les 613 lits d’hospitalisation du secteur public polynésien, 480, soit 78,6%, sont situés sur l’île de Tahiti (dont 436 à Papeete, au centre hospitalier territorial). La situation est encore plus prononcée dans le secteur privé, puisque la totalité des établissements d’hospitalisation privés sont situés à Tahiti, et plus précisément dans l’agglomération de Papeete. Cette concentration est rendue possible par le principe de continuité territoriale, qui permet aux habitants des îles de se faire prendre en charge le coût de leur trajet par la sécurité sociale polynésienne lorsqu’une consultation médicale à Tahiti est nécessaire.

Page générée en 0.118 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise