Téléphérique de Grenoble Bastille - Définition

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Introduction

Les bulles au sommet

Le Téléphérique de Grenoble Bastille compte parmi les premiers téléphériques urbains au monde. Il a été inauguré le 29 septembre 1934 dans la ville de Grenoble.

Historique

En 1934, le transport par câble n'est plus une innovation. Le téléphérique de l'aiguille du midi existe déjà depuis dix ans, celui du Salève depuis deux ans et bien d'autres encore en Europe. À Grenoble aussi, depuis 1875, un transport par câble s'effectue entre le mont Jalla et le quartier de la porte de France, exclusivement réservé à l'exploitation de la roche calcaire utilisée dans l'industrie du ciment.

À Grenoble, la volonté d'ouverture et d'expansion de la ville se concrétise par son maire, Paul Mistral, qui organise avec succès en 1925 l'exposition internationale de la houille blanche, puis acquiert des terrains pour le futur aéroport de la ville et réfléchit dès 1930 avec le vice-président de la chambre d'industrie touristique, Paul Michoud, à la possibilité de doter sa ville, du premier téléphérique urbain. Tout naturellement, le site de la Bastille dominant l'agglomération grenobloise est retenu pour devenir un lieu touristique. Fortifié un siècle auparavant par le général Haxo, le site offre non seulement la possibilité de visiter un ancien fort mais, grâce à un promontoire naturel, de regarder un panorama à 300°.

Ce projet prend forme le 21 juin 1930 lors d'une réunion du conseil municipal au cours de laquelle, Paul Mistral expose les détails de l'opération. Mais ce dernier n'a pas le temps de voir se réaliser son rêve, il meurt brutalement le 17 août 1932. C'est son successeur, Léon Martin, qui inaugure le 29 septembre 1934 cet équipement de prestige devant une foule compacte. Ce jour là, vers 15h45, une sonnerie brève retentit et les cabines emportent dans le ciel un cortège de personnalités, parmi lesquelles les sénateurs Joseph Vallier, Léon Perrier, le député Joannès Ravanat et les conseillers généraux Perrot et Didier. Deux ans plus tard, le téléphérique, surnommé la ficelle, connaît alors sa véritable consécration lorsque le président de la république Albert Lebrun visite l'installation.

Les cabines

Cabine bleue de 1934 à 1951
Bulles actuelles
  • À sa création en 1934, le téléphérique utilise deux cabines bleues de forme dodécagonale (12 côtés). Ce sont les cabines de la firme allemande Bleichert, d'une capacité de 15 personnes chacune, cabinier inclus. Elles fonctionnent selon le principe du va et vient : l'une monte l'autre descend, chacune sur son propre câble porteur.
  • En mars 1951, les deux cabines sont remplacées par des cabines peintes en vert mais qui très vite vont prendre les couleurs jaune et rouge de la ville. Boites vitrées aux angles arrondis, elles sont fabriquées par la carrosserie Henri Crouzier de Moulins et peuvent recevoir 21 personnes chacune. Elles seront très médiatisées avec les débuts des cartes postales en couleur et durant les jeux olympiques de 1968.
  • En septembre 1976, après plusieurs mois d'interruption dus à la construction d'une nouvelle gare inférieure, de nouvelles cabines vitrées en forme de sphères sont installées. Fabriquées par la société grenobloise Poma, elles sont rapidement surnommées les bulles. Pouvant recevoir au maximum 6 personnes par bulle, elles sont dans un premier temps au nombre de 3, puis passe à 4 en période hivernale et 5 en période estivale. Le téléphérique devient télépulsé, c'est-à-dire qu'il passe d'un mouvement de va et vient à un mouvement rotatif continu avec un ralentissement des cabines au passage en station. Son inauguration, le 18 septembre 1976, va avoir un impact médiatique que n'auraient pas imaginé les initiateurs du téléphérique. Vers 16h00, un déraillement se produit au niveau de la gare inférieure, juste au-dessus de l'Isère. Informée par les radios et le journal télévisé de 20h00, une foule immense s'est massée au bord des quais de l'Isère afin d'assister au sauvetage des occupants. Un ballet de l'hélicoptère de la sécurité civile délivre les occupants des cabines en amont et une nacelle pour les cabines bloquées en aval au-dessus de l'Isère. Le sauvetage prend fin à 20h45 sans dommage. Cet évènement reste heureusement la seule panne dans l'histoire du téléphérique. Depuis, les normes de sécurité se sont améliorées. Des inspections du matériel s'effectuent avec différentes périodicités et chaque année, durant une vingtaine de jours en janvier, le téléphérique ferme pour effectuer des contrôles de sécurité et des exercices d'évacuation.
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