Testudo graeca graeca | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Reptilia | ||||||||
Ordre | Testudines | ||||||||
Famille | Testudinidae | ||||||||
Genre | Testudo | ||||||||
Espèce | Testudo graeca | ||||||||
Sous-espèce | |||||||||
Testudo graeca graeca (Mertens, 1946) | |||||||||
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La Testudo graeca graeca est une tortue terrestre vivant sur le pourtour de la Méditerranée.
Noms scientifiques :
Noms communs : la tortue mauresque du Maghreb, the Mediterranean Spur-thighed Tortois
Contrairement à ce que son nom peut laisser croire, on ne la trouve pas en Grèce ! Son appellation de "grecque" vient des motifs dessinés sur sa carapace qui rappelleraient les dessins d’une frise grecque. La Testudo graeca graeca a une distribution générale principalement autour de la Méditerranée. On la rencontre au nord-ouest de l'Afrique, depuis le Maroc occidental (à l'exception des régions désertiques soumises à un bioclimat saharien) jusqu'en Tunisie, voire peut-être au nord-ouest de la Libye, en passant par le Nord algérien. En Europe, seuls quelques isolats sont localisés au sud-ouest de l'Espagne ( petites populations en Murcie, Almeria et Doñana) et dans les îles des Baléares (Ibiza, Formentera et Mallorca). Elle a été introduite en Sicile, en Sardaigne et peut-être en Italie. Il est surprenant de lire çà et là qu’elle a été introduite en France, car nous ne disposons pour l’instant d’aucune information sur ce sujet.
Elle vit généralement jusqu’à 700 m d’altitude mais on peut la trouver bien plus haut ! L'espèce est présente dans une variété d'habitats incluant les plaines, les maquis, les forêts méditerranéennes, les dunes et les semi-déserts. Ce chélonien supporte un habitat d'une grande sécheresse pauvre en végétaux.
La distribution marocaine englobe l'ensemble du pays à l'exception des régions désertiques soumises à un bioclimat saharien. Elle ne dépasse guère l'altitude de 1970 m.
Il existe à ce jour au moins deux types de Testudo graeca au Maroc. En premier lieu, dans les régions côtières et dans celles du Moyen-Atlas à des altitudes inférieures à 600 m (notamment autour de Marrakech), on trouve une Testudo graeca montrant une coloration allant du jaunâtre à l’olive pale. Cette tortue est de petite taille, les femelles ne dépassant pas 19 cm et les mâles environ 16cm . L'analyse de la croissance montre une croissance rapide au stade jeune pour devenir pratiquement nulle à partir de l'âge de 15 ans.
Elle vit en plaine, à basse et moyenne altitude. Le climat de ces régions est de type aride. Il est caractérisé par l'alternance d'une saison sèche et d'une saison pluvieuse même si les précipitations sont très variables d'une année à l'autre. Dans son biotope, la végétation est de type steppique et est dominé par des touffes de jujubier (Ziziphus lotus) et du rétam (Retama monosperma). Pendant la saison humide, on observe l’apparition d’herbes (graminées et luzernes sauvages). Son biotope aride explique à la fois sa petite taille, sa couleur claire, et son adaptation impossible à nos climats. En effet, elle ne peut généralement survivre en France qu’en passant 9 mois sur 12 en terrarium. En 2001, Pieh a élevé une population de Testudo graeca située dans la Vallée de Souss au rang de sous-espèce, la Testudo (graeca) soussensis, Souss Valley tortoise. D’autres spécialistes, notamment marocains comme le Docteur El hassan EL MOUDEN (Université Cadi Ayyad Faculté des Sciences, Semlalia, Département de Biologie, Laboratoire d'Ecologie Animale Terrestre, Marrakech, Maroc) n'acceptent pas pour l'instant la description de Pieh dans l’attente d’analyses complémentaires, notamment génétiques et considèrent qu’il n’existe qu'une seule espèce de tortue terrestre au Maroc : c'est la Testudo graeca graeca.
En second lieu, dans les régions frontalières entre le Maroc et l’Algérie et dans le Haut-Atlas on trouve une Testudo graeca plus rustique et plus grande n’offrant guère de différence avec sa cousine algérienne. On peut considérer qu’il s’agit de la Testudo graeca graeca. Elle est plus colorée (teintes allant du vert foncé au brun). Elles vivent à une altitude plus élevée et doivent faire face à des températures plus rudes en hiver, ce qui les rend plus résistantes. Le taux d'hygrométrie légèrement plus élevé et par conséquent une nourriture plus abondante expliquent leur taille plus grande.