Transmission du savoir médical arabe en Occident latin au Moyen Age - Définition

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Bibliographie

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Conclusion

Ce mouvement de traduction introduit une véritable rupture dans le monde du savoir. L'enseignement et la réflexion sont limités dans le Haut Moyen Âge par la faible quantité d'autorités disponibles, la qualité médiocre des textes disponibles, et l'impossibilité de rentrer en possession de ces ouvrages écrits dans une langue, le grec, dont la connaissance avait totalement disparu. L'impact des traductions est en fait surtout ressenti sur quelques disciplines dont la médecine.

En médecine, ces efforts permettent en effet à l'Occident latin de combler des lacunes philosophiques et surtout scientifiques : Hippocrate et Galien. Les auteurs arabes n’aidèrent pas seulement à construire la charpente de l’enseignement doctrinal, ils apportèrent aussi de multiples informations dans les domaines de la thérapeutique et de la pharmacopée. Le développement que connut l’Occident au XIIe et XIIIe siècles, l’organisation et la réglementation générale des métiers, l’impulsion donnée par les autorités royales, impériales voire pontificale, la pression exercée va amorcer ce qu’on appelle la « médicalisation » du monde latin, c'est-à-dire la diffusion d’une médecine fondée sur un savoir théorique et soumise à un contrôle de ses pratiques. Ces traduction des XIe et XIIe siècle ont posé les bases de l’arabisme dans la médecine latine, ce courant qui fut dominant pendant des siècles et ne s’inversa qu’à l’époque moderne après de longue controverses. La règle fut que celui qui souhaitait être un bon médecin fut un bon avicenniste.

Le mouvement humaniste ne marqua pas l’arrêt brutal du recours aux textes d’origine arabe. Le canon d’Avicenne continua à rester en usage dans les universités du nord de l’Italie jusqu’au XVIIe. L’imprimerie lui assura même une ample diffusion, à l’instar d’autres œuvres mises en latin au cours du Moyen Age. L’intérêt nouveau qui allait se manifester pour les originaux, fit qu’on édita le Canon en arabe et on révisa sa traduction latine (XVe-XVIe). Au XVIIe, les éditions ou traductions de l’arabe attestent seulement d’un intérêt orientaliste.

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