Selon Michel Hanus, 5% des deuils se compliquent et se transforment en deuil pathologique. Il identifie ainsi les personnes à risque :
Selon German Arce Ross, en suivant notamment le cas de la psychose maniaco-dépressive, on peut décrire quatre processus psychiques concernant l’expérience du deuil : le deuil simple (ou réaction simple à la perte), le travail de deuil, le deuil pathologique et les facteurs blancs. Dans cette quatrième forme, c’est le cas, non pas d’un deuil pathologique supposé mélancolique, mais bien d’une non-reconnaissance de la perte, ni dans sa réalité psychique ni dans ses effets de souffrance affective. Contrairement au deuil pathologique, le sujet PMD n’a pas besoin de refuser la perte car il n’a rien perdu. Ces non-deuils, ou ces pertes sans aucune valeur affective, nous les appelons du terme de facteurs blancs.
Les facteurs blancs sont des événements négatifs, tragiques ou catastrophiques, tels qu’une perte érotique, un décès, une rupture brutale des conditions habituelles de vie, qui ne comportent pas une valeur de perte d’objet pour le sujet et qui, de surcroît, réactualisent la valeur vide due à la forclusion de la fonction paternelle. Les facteurs blancs sont appelés de la sorte parce qu’ils constituent autant d’espaces blancs, ou de trous dans le déroulement de la chaîne signifiante, qui mobilisent dangereusement le rejet de l’inconscient. Ils créent, en effet, des espaces vides qui engagent l’expérience énigmatique vis-à-vis de laquelle le sujet s’accommode plus ou moins bien depuis la catastrophe que constitue sa naissance. Cependant, s’il n’est pas obligatoire que ces facteurs soient tragiques, souvent ils le sont.
L'idée principale est que le rejet de l’inconscient fait retour avec force dans chaque facteur blanc et se connecte, par son intermédiaire, avec ce qui de la pulsion devient mortel. C’est ainsi que, dans les facteurs blancs, il n’y a pas à vrai dire un vécu affectif de perte et cette absence se retrouve aussi bien dans les conjonctures du déclenchement que dans la construction d’un délire de mort.
Freud décrit "le travail qu'accomplit le deuil" de la manière suivante:
Le travail de deuil se déroule en 3 phases :
Pour elle, la mort est l'étape ultime de la condition humaine. Elle définit les différentes étapes du deuil ainsi :
Le deuil nécessite du temps pour être dépassé.
« A la fin du deuil, le moi redevient libre comme avant. »
— Isabelle Delisle, Les derniers moments de la vie
Psychiatre et psychanalyste, Ginette Rimbaud considère que pour vivre un deuil, certaines conditions sont nécessaires :
Il décrit quatre phases dans le deuil :
La fréquence de ces sentiments dans les premiers temps du deuil.La fréquence et l'intensité de ces sentiments de colère dépendent, selon l'auteur,de la nature de la perte.S'il s'agit de la perte d'une personne agée,ces affectssont plus limités que dans le cas d'un être jeune,perte vécue de façon injuste.