Une Association générale d’étudiants (AGE) est une section locale de l'UNEF. En région parisienne il y a une AGE par université (AGE de Paris 1, AGE de Versailles-Saint-Quentin, etc.) alors que dans le reste de la France il y a une AGE par ville universitaire (AGE de Lyon, AGE de Caen, etc.), à quelques exceptions près (AGE d'Aix-Marseille, AGE de Lorient-Vannes).
Une AGE peut regrouper différents Comités d'action syndicale (CAS), en général un par site universitaire.
Les AGE sont dirigées chacune par un bureau composé d'un président, d'un secrétaire général et d'un trésorier élus tous les deux ans par le Congrès local, au cours duquel les adhérents de l'AGE choisissent l'orientation de l'UNEF en votant sur les différents textes proposés par les tendances.
L'organe souverain de l'UNEFest le Congrès national qui se réunit tous les deux ans (le dernier a eu lieu à Marseille en Avril 2009). Les délégués qui composent le Congrès sont élus par les congrès locaux, qui ont lieu dans chaque AGE avant le Congrès national, à la proportionnelle des scores réalisés par les textes d'orientation proposés par les tendances.
Le Congrès national élit à son tour une Commission administrative à la proportionnelle des différentes tendances. C'est cette Commission administrative qui élit le Bureau national.
Entre deux Congrès nationaux, c'est le Collectif national (composé de la Commission administrative et des présidents d'AGE) qui fait office de « parlement » du syndicat en appliquant l'orientation adoptée en Congrès.
Le Bureau national est l'organe exécutif de l'UNEF. Il applique les décisions du Congrès et du Collectif national et assure le lien entre les AGE.
Le Bureau national est composé d'une trentaine de membres issus des différentes tendances. C'est en son sein que siègent le président, le vice-président, le secrétaire général et le trésorier national.
La Commission de contrôle est élue par le Congrès. Elle veille à la bonne application des statuts et du règlement intérieur de l'UNEF.
L'UNEF reconnaît la possibilité pour ses adhérents de se regrouper en « tendance ». Le but d’une tendance, est de proposer une orientation syndicale qu’elle pourra défendre à l’intérieur de l’UNEF. Pour avoir une existence officielle, une tendance doit être soutenue par au moins trois présidents d’AGE dans deux académies différentes. Lors des congrès, les tendances présentent des textes d’orientation entre lesquels les adhérents de l’UNEF doivent se prononcer. Le résultat de ce vote détermine l’orientation du syndicat, que chacun devra respecter en externe quelles que soient ses opinions, et permet la répartition à la proportionnelle des postes dans les instances nationales et locales.
Son actuel président est Jean-Baptiste Prévost, membre de la Tendance majorité nationale. Il a succédé à Bruno Julliard le 8 décembre 2007.
Les anciens de l'UNEF sont regroupés dans une association qui regroupe les anciens de l'UNEF d'avant la scission, elle envisage de s'ouvrir aux anciens des deux UNEF(US puis ID, et Renouveau puis SE), et éventuellement de l'UNEF réunifiée.
Depuis un siècle d'histoire, l'Unef a vu passer de nombreuses personnalités.
Au cours de son histoire, les différentes UNEF ont participé à la création de nombreuses structures de la vie étudiante, parmi lesquelles notamment la FSEF, la MNEF, la LMDE, l'ESIB, la FERUF, l'UCEF, ...
De plus, l'UNEF actuelle est aussi membre des structures suivantes:
Au cours de son histoire, l'UNEF a connu de nombreuses évolutions dans ses rapports aux partis politiques. Apolitique à sa création, l’association se transforme entre 1946 (Charte de Grenoble) et les années 1950 en un véritable syndicat étudiant. Dès lors, divers partis vont, selon les périodes, être tentés de peser sur cette organisation étudiante du fait de son importance.
Après 1968, l'UNEF, très affaiblie, est clairement divisée en trois tendances, chacune dirigée par un groupe politique. Le Bureau national est formé de membres du PSU. Les deux minorités, Renouveau et Unité syndicale, sont dirigées l'une par des communistes, l'autre par des trotskistes lambertistes. En 1971, la direction PSU renonce au syndicalisme étudiant et se retire, laissant face à face les deux tendances oppositionnelles. Chacune convoque alors un congrès : il y a désormais deux UNEF, chacune se prétendant la vraie. On prend l'habitude de les distinguer par les noms des anciennes tendances : l'UNEF Renouveau (ou UNEF-RE) et l'UNEF Unité syndicale (ou UNEF-US).
L’UNEF dite Renouveau puis SE (Solidarité étudiante), a constamment eu des dirigeants membres du Parti communiste alors que l’UNEF-ID (Indépendante et démocratique), issue de l'union de l'UNEF-US et de divers organisations étudiantes est d'abord dirigée par des étudiants lambertistes qui suivent Jean-Christophe Cambadélis au Parti socialiste en 1986. La crise de 1993 (une partie des dirigeants jusque-là cambadélistes de la majorité reprochant au président, P. Campinchi, d'avoir mis l'UNEF-ID au service du ministère Jospin) conduit à un partage de la direction puis à l'élection au congrès de 1994 d'une direction proche de la Gauche socialiste de Julien Dray.
En 2001, la réunification entre l'UNEF-ID et une partie de l'UNEF dite SE élargie l'audience du syndicat, lui permettant de distendre ses liens avec les partis politiques. L'explosion de la Gauche socialiste en 2002 a consacré la rupture définitive entre la direction de l'UNEF et Julien Dray.
Alors que les adversaires de l'UNEF ont toujours dénoncé son inféodation à des organisations politiques, les militants de l’UNEF ne se réclament pas de l’apolitisme, qui leur semble être la porte ouverte au corporatisme, mais de l’indépendance politique. Ce choix leur permet d'affirmer que les décisions de l'UNEF se prennent en son sein, et non pas sous l'influence d'une organisation politique. Ils peuvent ainsi élargir leur horizon de réflexion, s’ouvrir à l’ensemble de la société et par conséquent de ne pas s’enfermer dans le cadre du monde universitaire. L’UNEF se veut donc indépendante des partis politiques afin de pouvoir conserver son aptitude à fournir des réponses à toutes les problématiques étudiantes et sociales, sans qu'un positionnement politique partisan ne vienne limiter le débat et ses moyens d'action.
Cela n'empêche pas des militants du syndicat d'être également membre de partis politiques. Ainsi, en 2005, plusieurs membres du Bureau national ont signé le texte NPS présenté au congrès du Mans du Parti socialiste. Des membres du Nouveau Parti anticapitaliste militent également à l'UNEF où, comme au sein de l'UNEF-ID, ils se retrouvent pour la plupart dans une tendance minoritaire (actuellement la TUUD). Depuis 2001, des militants du Parti communiste français se retrouvent également au sein de l'UNEF, pour la plupart d'entre eux à la TUUD, ainsi, mais plus rarement, que des Verts, lesquels se sont dirigés un moment plus facilement vers l'association thématique Fac verte.
Par ailleurs, il est fréquent que des responsables du syndicat étudiant poursuive leur carrière en politique. Ainsi, l'ancien président de l'UNEF, Bruno Julliard, qui a été responsable du mouvement des jeunes socialistes en Haute-Loire jusqu'en 2003, est désormais membre du Conseil de Paris. Dans une interview publiée sur le site du CME (Conservatoire des mémoires étudiantes), Pascal Cherki, ancien de l'UNEF-ID et de SOS-Racisme, actuel adjoint au maire de Paris et dirigeant du NPS, revendique son rôle dans la rupture de l'UNEF avec Julien Dray et la mise en place d'une nouvelle direction.
L'UNEF a un rôle de représentation des étudiants dans les instances locales et nationales.
L'UNEF est la première organisation étudiante au CNESER avec 5 élus sur 11, devant la FAGE, PDE, le MéT, la Cé et les autres organisations sans élu national.
Année | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|
Voix | 669 | 717 | 805 | 774 | 807 |
% | 39,63% | 37,99% | 41,8% | 38,26% | 39,25% |
Elus | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 |
Elle est la première organisation étudiante au CNOUS avec 4 élus sur 8.
Année | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|
Voix | 74 | 91 | 42 | 82 | 75 |
% | 37,76 | 46,43 | 21,43 | 41,84 | 38,27 |
Elus | 4 | 5 | 2 | 4 | 4 |
En 2006, on note une forte régression de l'UNEF dans les Conseils d'Administration des CROUS et du CNOUS. En effet, en raison du blocage des universités consécutif à la mobilisation contre le CPE auquel elle participait, l'UNEF a annoncé le boycott de ces élections (tout en maintenant ses listes de candidats, leur retrait n'étant plus possible). L'UNEF affirme avoir été victime d'un chantage du gouvernement qui lui demandait de faire débloquer les facs en échange du report de l'élection. On note par ailleurs que des dizaines d'incidents ont été répertoriés en cette journée d'élections avec plus de 60 universités sur 84 perturbées voire occupées par des étudiants grévistes. Les résultats du CNOUS ont été confirmés par le rejet d'un recours de l'UNEF demandant l'invalidation de cette élection. En revanche, les élections des CROUS des académies de Versailles, Poitiers, Paris, Dijon, Nancy, Toulouse, Lyon, Aix-Marseille, Clermont-Ferrand et Montpellier ont été annulées (paradoxalement, cela n'a pas remis en cause la composition du CNOUS alors que les élus CNOUS sont élus par les élus CROUS). L'UNEF obtient donc deux élus sur huit au CNOUS, derrière la FAGE (quatre élus) et devant PDE et l'UNI (un élu chacun).
En décembre 2006, le résultat des quatre académies (dont celle de Paris) dont le scrutin est refait est favorable à l'UNEF, qui arrive en tête dans chacune d'entre elles. L'UNEF reste toutefois seconde force au CNOUS, dont le résultat a été maintenu.
En 2008, l'UNEF, en tête, obtient au CROUS 81 sièges sur 196.
En 2010, l'UNEF confirme sa 1ère place malgré une baisse de son score aux élections du CNOUS. Elle obtient 75 voix au CNOUS contre 65 pour la FAGE et 29 pour PDE et y conserve ses quatre sièges. L'UNI, devenue le Mouvement des Étudiants, perd quant à elle son élu CNOUS au profit de la FAGE.. Mais l'organisation améliore son score aux élections du CNESER, battant un "record historique"
Dans les instances locales (Conseils centraux d'Université, Conseils d'UFR, et Conseils d'Administration des CROUS), l'UNEF a aussi un grand nombre d'élus, ce qui lui permet -entre autres- d'obtenir de nombreux locaux dans les Universités. Elle est l'organisation la mieux représentée dans ces conseils, comme en témoignent les résultats des dernières élections au CNESER de 2008 (voir plus haut).
L'UNEF disposerait, selon le journal Le Bretzel, d'une forte notoriété nationale basée en grande partie sur la discipline de ces militants qui se répartissent les sites universitaires le jour des élections et diffusent massivement des milliers de tracts, quel que soit la réalité de l'implantation locale de l'UNEF, méthode qui a été reprise par la Confédération étudiante.