Université du Maine | |
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Informations | |
Fondation | 1977 |
Type | Université publique |
Régime linguistique | Français |
Budget | 70 millions d’euros |
Localisation | |
Ville | Le Mans, Laval |
Pays | France |
Campus | Le Mans Technopôle, Le Mans Ribay et Technopôle de la Mayenne-Laval, Laval |
Direction | |
Président | Yves Guillotin |
Chiffres clés | |
Personnel | 800 personnes |
Étudiants | 8 882 |
Divers | |
Site internet | www.univ-lemans.fr/ |
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L'université du Maine (nom officiel : Université du Mans) est une université située au Mans, en France.
L’ouverture de l’université remonte à 1977 ; cependant, l’histoire remonte une dizaine d’années auparavant pour percevoir les prémices de cette construction. En 1965, la décision est prise d’ouvrir un collège littéraire en bordure de la ville du Mans. Ce collège ne sera qu’une annexe de l’université de Caen, où les décisions seront prises conjointement de la part des dirigeants de l’université avec les responsables de la ville du Mans. La colline de Vaurouzé est choisie pour accueillir le nouveau centre d’études. La proximité de quelques kilomètres avec l’hôpital laisse entrevoir la possibilité d’ouvrir un jour un CHU. En 1966, les bâtiments du CLOUS (Centre local des œuvres universitaires et scolaires) sont construits. Des logements et un restaurant sont les seuls services proposés. Un an plus tard, ce sont les IUT de gestion d’entreprises, d’administration d’entreprises et de chimie qui ouvrent. En 1968, l’IUT se renforce de deux sections : génie mécanique et génie productique. Des cités universitaires continuent d'être créées. Le Mans devient la plus petite annexe universitaire de France avec ses 1 600 étudiants. Un an plus tard, soit en 1969, la ville du Mans obtient son indépendance totale vis-à-vis de l’université de Caen. L’université du Mans n’est plus annexe, mais centre universitaire à part entière.
En 1975, on ouvre deux nouvelles UFR : Droit et Lettres. La ville essaie de pallier « la fuite de matière grise », qui s’opère de la ville sur la région. Les jeunes Manceaux ont ainsi tendance à se tourner vers les universités de Rennes, Angers, Tours ou Nantes, à la vue du peu d’études supérieures réalisables au Mans. La ville veut urbaniser son site, sur un projet qui pourrait prendre 20 à 30 ans, en le rapprochant de l’extrémité Ouest de la ville, symbolisée alors par l’hôpital.
La naissance de l’université du Maine se fait réellement en 1977 lorsque le ministre des universités annonce la reconnaissance officielle du site du Mans comme université. Une dernière UFR de sciences est créée, ce qui porte le nombre d’étudiants à 3000. Les dirigeants sont conscients que le campus doit se développer, face aux grandes universités voisines. On commence à voir ce que plusieurs générations d’étudiants appelleront les « turbo-profs » qui viennent directement de la capitale chaque jour pour enseigner à l’université. Ceux-ci sont étonnés de voir une Faculté, disposant d’un cadre naturel privilégié, loin du stéréotype des facultés françaises disposées en plein centre-ville. En 1985, on constate une grande augmentation du nombre d’inscriptions. Toutes les Facultés possèdent cependant un gros inconvénient, ce campus est bien trop loin du centre-ville, et le soir, on retrouve un campus désert, relativement angoissant. En 1987, la capacité d’accueil est débordée par 6000 étudiants et les amphithéâtres ne suffisent plus pour accueillir tout ce monde. L’État ne fait rien alors qu’il semble évident que le CHU n’ouvrira jamais. Une école d’infirmière a été ouverte, mais depuis 1966 et l’ouverture du CHU d’Angers, l’utilité n’est plus évidente. Avec déjà deux CHU dans la région, la construction d’un troisième n’est même plus envisagée. La Communauté Urbaine du Mans prend alors les choses en main. Devant le refus de l’état d’apporter des moyens supplémentaires, la CUM use de ses caisses pour agrandir le campus Ouest. L’amphithéâtre Robert Garnier des UFR Droits et Lettres est quasiment entièrement subventionné par la ville elle-même. Mais cela ne suffit pas à régler les problèmes de places dans les « amphis ». En attendant de trouver les fonds nécessaires, la ville réquisitionne le Palais des congrès pour y faire dispenser les cours les plus importants et les plus demandés. En 1989, le technopôle ouvre ses portes à côté du campus Ouest. En 1990, les moyens sont donnés à l’université pour construire trois nouveaux bâtiments. Plutôt que l’étalement, les dirigeants choisissent surtout l’agrandissement de locaux déjà construits. Cette campagne de restructuration coûtera au total 9 millions de francs de l’époque. Le CUEP ouvre ses nouveaux locaux alors que la ville prévoit un investissement de 63 millions de francs d’ici à 2000.
En 1992, c’est une impulsion qui est donnée au campus manceau. En effet, l’institut européen des métiers de la musique décide de s’installer au centre du technopôle, à proximité directe de l’université. L’institut ne se contente pas d’accueillir des étudiants de toute la France, mais accueille surtout des étudiants européens pour une formation rare et reconnue. La même année, le CTTM : Centre de Transfert de Technologie du Mans ouvre ses portes. Le lien entre technopôle et université est ainsi réalisé. En 1993, l’ISMANS, Institut Supérieur des Matériaux du Mans s’installe sur le campus. Deux amphithéâtres, huit laboratoires et douze salles de cours lui sont dédiés. De nouveaux logements étudiants sont alors créés. En 1994, c’est l’ouverture de l’université professionnelle qui crée l’événement, alors que des partenariats avec les entreprises voisinent sont déjà créés. Deux nouveaux bâtiments sont encore nécessaires en Lettres et Droits. La Maison de l’université est également sortie de terre. Elle permet une meilleure coordination sur le campus. L’aménagement des rues est revu, on agrandit l’UFR des sciences avec 21 millions de Francs, entièrement pris en charge par la CUM. Cette même année, l’IUP micro-informatique-électronique diversifie l’offre culturelle. En 1995, on constate que les voitures sont nombreuses, trop nombreuses sur le campus. On décide alors d’aménager des voies spécialement pour les transports en commun. 3 à 4 lignes à l’époque desservent l’université et ce sont des sortes de « Busway » qui voient le jour sur le campus Lettres-Droit. Ceci permet aux bus de ne pas être gênés par les nombreuses voitures, souvent garées dans des endroits qui ne leurs sont pas destinés. En 1997, pour les vingt ans du campus, l’École supérieure des géomètres et topographes vient s’installer au Mans. En 1998, deux évènements surviennent. Tout d’abord, l’ENSIM, l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans fait grandir les prétentions du campus du Mans. Les années 1997 à 1999 marquent la grande époque du campus Ouest Manceau. Ce sont environ 11 000 étudiants qui sont dénombrés sur l’ensemble du campus et l’université fait le plein de formations. On décide de construire une bibliothèque Universitaire centrale sur deux étages où pourront venir se référer les différentes UFR. On abandonne les locaux éparpillés des anciennes BU des différents UFR pour en faire des salles de cours ou bien des BI, bibliothèques d’instituts, plus pointues que la BU centrale. En 2000, le projet du tramway du Mans relie le campus au centre-ville en quelques minutes et au Sud du Mans en 25 minutes. En 2002, le technopôle prend une autre forme puisque les entreprises pharmaceutiques s’agrandissent et gagnent du terrain sur l’extrémité sud du campus. Entre 2003 et 2006, les aménagements sont nombreux, et le pari fait 30 ans plus tôt, de relier l’université à la ville est gagné. De nombreux services sont construits à l’image d’une patinoire (City Glace), d’un skate-park... Reste que les inscriptions ont faibli comparé à la grande époque de 1997. Aujourd’hui, l’université est proche des 10 000 étudiants, mais ne les atteint pas. Cependant, les bâtiments sortent de terre et à l’Ouest, le campus use d’une grande expansion avec la création d’un nouveau quartier et de nouvelles cités universitaires. Un parking sur 3 étages, une grande surface commerciale sont en construction. Outre la ville de Laval, des annexes ont été créées dans la ville du Mans avec le quartier « Campus-technology » au sud de l’agglomération, de même que certains étudiants doivent se rendre aux circuits, au sud du Mans pour leurs formations mécaniques. En septembre 2007, l’Institut Supérieur d’Ingénierie d’Affaires Le Mans (ISIALM) va ouvrir ses portes. Enfin en 2009, l’université est membre fondateur du PRES Université Nantes Angers Le Mans.