Villa Noailles | |
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Entrée de la Villa Noailles | |
Présentation | |
Période ou style | Mouvement moderne |
Type | Villa |
Architecte | Robert Mallet-Stevens |
Destination initiale | Villa |
Propriétaire | Ville de Hyères |
Destination actuelle | Centre d'art et d'architecture |
Protection |
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Site Internet | www.villanoailles-hyeres.com |
Géographie | |
Latitude Longitude | |
Pays |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Localité | Hyères |
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La villa Noailles, construite en 1923 à Hyères, dans le département du Var, est l'œuvre de l'architecte Robert Mallet-Stevens.
Commandée par Charles, vicomte de Noailles et sa femme Marie-Laure Bischoffsheim, mécènes et amis des grands noms de l'art moderne comme Man Ray, la villa est l'une des premières constructions françaises de style moderne.
Elle est représentative des principes du mouvement rationaliste, par sa recherche d'une luminosité maximale, la fonctionnalité de l'habitation et son économie décorative.
Dans sa correspondance avec l'architecte, Charles de Noailles précise : « Je ne pourrais jamais supporter quoi que ce soit dans cette maison ayant un but seulement architectural et je cherche une maison infiniment pratique et simple, où chaque chose serait combinée du seul point de vue de l'utilité ».
Sa construction comme sa décoration firent appel aux artistes les plus renommés de l'époque comme Mondrian, Francis Jourdain, etc. Elle fut successivement agrandie jusqu'en 1933, pour atteindre 1 800 m2, avec piscine, squash et gymnase privés. C'est le premier exemple d'une piscine privée couverte en France.
Sur la colline du vieux château dominant la ville d'Hyères, la villa comporte également un grand jardin méditerranéen planté par le vicomte de Noailles, complété par un jardin cubiste de Gabriel Guevrekian en 1925. Ce jardin cubiste, appelé aussi le jardin triangulaire était orné d'une sculpture en bronze de Jacques lipchitz. Cette œuvre est visible aujourd'hui au Musée d'Israël à Jérusalem.
La villa Noailles devint le rendez-vous de l'avant-garde artistique : Giacometti, Cocteau, Picasso, Dali, Bunuel et Man Ray qui y tourna en 1928 son premier film Les Mystères du Château de Dé.
Vendue à la municipalité en 1973, la villa, inscrite en 1975 et 1987 aux monuments historiques, après une longue période d'abandon et de détérioration, a été restaurée en plusieurs étapes par les architectes Cécile Briolle, Claude Marro et Jacques Repiquet, pour devenir un centre d'art et d'architecture en 1996 (expositions temporaires d'art contemporain : arts plastiques, architecture, design, photo ou mode).
Aujourd'hui, dirigée par Jean-Pierre Blanc, la villa abrite chaque année le Festival international de mode et de photographie, Design Parade, ainsi que d'autres manifestations culturelles.