Vol 800 TWA - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Les enquêtes

Les 3 sources de débris
Répartition des débris

La proximité des Jeux olympiques d'été d'Atlanta, l'existence de menaces contre les États-Unis et d'une revendication de la part d'un groupe terroriste ainsi qu’a priori l'absence de défaillance matérielle ou humaine amène à privilégier la thèse de l'attentat, ou par l'explosion d'une bombe à bord, ou par un tir de missile. Le FBI se saisit donc de l'affaire. Il y aura une enquête menée par le FBI et par le NTSB.

Victimes

Nationalité Passagers Équipage Total
Algérie  Algérie 9 0 9
Belgique  Belgique 4 0 4
Danemark  Danemark 6 0 6
France  France 42 0 42
Allemagne  Allemagne 2 0 2
Irlande  Irlande 4 0 4
Israël  Israël 1 0 1
Italie  Italie 8 1 9
Norvège  Norvège 2 0 2
Espagne  Espagne 1 0 1
Suède  Suède 1 0 1
 Royaume-Uni 7 0 7
États-Unis  États-Unis 125 17 144
Total 212 18 230

Parmi les passagers du vol 800 se trouvaient

  • Rodolphe Mérieux, biologiste français, héritier de la famille Mérieux
  • Marcel Dadi, guitariste français
  • Guy Dupont rédacteur en chef de Guitare et Clavier
  • Rico Puhlmann, un photographe de mode allemand
  • Sylvain Delange, un jeune artiste peintre français,
  • Jed Johnson (en), un décorateur américain d'intérieur
  • Michel Breistroff, un international français de hockey sur glace
  • Ana Maria Shorter, épouse du compositeur et saxophoniste Wayne Shorter.
  • 16 membres du club français du lycée de Montoursville en Pennsylvanie et leur cinq accompagnateurs.

Enquête du FBI

En parallèle de l'enquête du NTSB, le FBI mena une enquête criminelle sur la cause du crash.

Les témoins

Exemple d'un résumé de déclaration de témoin fait par le FBI.

Les interviews des témoins potentiels du crash du vol TWA 800 furent conduites par le FBI. Il fut demandé à la NTSB de ne pas interviewer ou réinterwiever des témoins car des interviews multiples pouvaient conduire à des difficultés en cas de futures poursuites criminelles. Aucun enregistrement des interwiews de témoins ne fut fait, les agents fédéraux qui conduisaient ces entretiens écrivant des résumés qu'ils soumettaient ensuite au témoin. Les témoins ne furent pas invités à relire ou à apporter des corrections aux documents.. Après que le FBI a mis fin à son enquête criminelle, les résumés furent redonnés au NTSB (avec les informations personnelles sur les témoins interrogés). Le NTSB a ensuite formé un groupe de témoins pour revoir tous les documents.

Ce groupe de témoins a relu tous les résumés et indiqua qu'il contenait les témoignages de 736 personnes différentes Parmi ceux-ci, le groupe détermina que 670 témoins virent quelque chose qui était probablement en rapport avec l'accident et presque 250 rapportèrent qu'ils ont entendu quelque chose qui était probablement rattaché à l'accident. 239 rapportèrent avoir entendu quelque chose diversement décrit comme « une explosion, un boum, un grondement ou du tonnerre » , la plupart le long de la côte sud de Long Island, sur une distance de 15 à 20 km. 258 témoignages étaient caractérisés comme des témoignages dits "trainée de lumière" (streak of light) (« un objet se déplaçant dans le ciel, diversement décrit comme un point de lumière, des feux d'artifices, une torche, une étoile filante ou quelque chose de similaire. » Parmi ces 258 témoins, 38 rapportèrent que la trainée était en ascension verticale ou presque, 18 indiquèrent qu'elle venait de la surface de la terre et 7 de l'horizon.

599 témoins rapportèrent une boule de feu. Parmi eux, 264 rapportèrent avoir vu la boule de feu à l'origine, 200 rapportèrent avoir vu la boule de feu se diviser en deux et 217 rapportèrent que la boule de feu heurta la surface de l'eau ou disparut derrière l'horizon. 210 témoins rapportèrent avoir vu une boule de feu et une trainée de lumière.

Un dentiste de la région se trouvait sur son bateau de pêche au moment de l'accident. Il entendit le bang et regarda dans le ciel où il vit la boule de feu tomber. Immédiatement, le Dr. Curtis se rendit sur le lieu où l'avion s'était écrasé dans l'océan. Quand il arriva, il chercha à travers les débris de l'épave des survivants mais ne trouva que des passagers morts encore attachés à leur siège.

Hypothèse d'un tir de missile terroriste

L'avion se trouvant à 13 km des côtes et à plus de 4000 mètres d'altitude, le FBI en déduisit que seul un tir depuis une embarcation en mer était possible pour atteindre l'appareil (sauf à disposer d'une capacité de lancement de missile lourd mais que seules les armées possèdent et peuvent opérer et qui n'est pas discrète). 670 témoins oculaires furent interrogés, 20.000 embarcations vérifiées et les bateaux volés retrouvés furent analysés, mais sans résultat. De plus, rares sont les lances-missiles portatifs capables d'atteindre une cible à une telle hauteur. L'hypothèse d'un missile Stinger a été évoquée (certains groupes terroristes auraient pu s'en procurer en Afghanistan) mais même avec ce missile perfectionné, le tir restait aléatoire.

Hypothèse du tir missile de l'US Navy

Lors de l'enquête, une rumeur commença à circuler sur Internet et à s'amplifier que l'avion de la TWA aurait été abattu accidentellement par un tir de missile lors d'un entrainement de l'US Navy. En renfort de cette thèse, l'accident s'est produit alors que le vol 800 longeait une vaste zone militaire d'entrainement, la W-105, de la marine américaine au large de Long Island. Surtout Pierre Salinger, journaliste américain reconnu et ancien porte-parole de John Kennedy à la Maison Blanche, soutint publiquement cette thèse. Il indiqua au cours d'une conférence de presse tenir l'information d'un de ses contacts au sein des services secrets français qui la tiendrait lui-même des services américains. Il parla ainsi d'une dissimulation volontaire de la part des autorités américaines. Pour appuyer sa thèse, il montre un enregistrement radar sur lequel on voit un écho radar à côté de l'écho du Boeing de la TWA. Le NTSB et le FBI indiqueront que cette trace n'était qu'un "écho fantôme", comme il en arrive fréquemment, probablement du vol 18 de Jet Express qui venait de passer dans la zone. Le document de Salinger s'avéra être un hoax sur Internet.

Le FBI néanmoins indiquera avoir vérifié sérieusement l'hypothèse d'une erreur de tir de l'US Navy, James K. Kallstrom allant jusqu'à contacter directement le Chef d'état-major des armées des États-Unis, John Shalikashvili, pour lui demander une pleine coopération et transparence de la marine américaine. L'US Navy indiquera qu'aucun tir de missile n'était programmé ce jour-là et qu'aucun missile n'a été tiré dans la zone. Elle indiqua que dans un rayon en mer de 500 km autour de l'accident, seul 8 bâtiments de surface et 8 sous-marins étaient en mer et 5 aéronefs en vol. Seul un sous-marin et un hélicoptère étaient en exercice et sans tir de missile prévu. Le FBI indiquera avoir procédé à plusieurs vérifications et avoir enquêté plus particulièrement sur l'USS Normandy que la rumeur accusa un moment d'être le bateau tireur. Selon le FBI et l'US Navy, ce navire n'a pas tiré de missile et qu'au vu de sa position au moment de l'accident, ses derniers se trouvaient hors de portée du Boeing de la TWA.

Le 18 novembre 1997, le FBI annonça qu'aucun élément n'avait été trouvé orientant vers une cause criminelle et il arrêta son enquête.

Page générée en 0.171 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise