La Zone de l’Union (pôle de l'Union, ou ZAC du Pôle de l’Union) est un vaste ensemble foncier intra-urbain de 73 ha environ, située non loin de la frontière belge à l'est de Lille, sur le territoire de trois villes (Roubaix, Tourcoing, et Wattrelos) dont deux comptent parmi les plus grandes villes du Nord-Pas-de-Calais.
C'est un ancien ensemble industriel et habité qui est devenu friche industrielle et urbaine dans les années 1990-2000, suite aux crises de la métallurgie et du textile notamment. Ce site fait actuellement l'objet d'un projet ambitieux de « ville renouvelée », incluant un grand parc urbain.
Sur ce site (que quelques habitants n'ont jamais voulu quitter), dans une démarche participative, un collectif d'habitants, la communauté urbaine et les communes ont souhaité mettre en place un programme de renouvellement urbain incluant les principes et critères du développement durable. Avec le soutien de l'état et de nombreux partenaires, dans le cadre de l'Agenda 21 de Tourcoing, et dans le cadre de l'Agenda 21 et de la charte éco-quartiers de Lille Métropole Communauté urbaine adoptée en 2007, la zone de l'Union pourrait ainsi devenir le plus grand éco-quartier de France où se côtoieront (selon l'état actuel du programme) de l'habitat, des entreprises et un réseau d' espaces verts.
En termes de superficie, c'est l’un des plus grands chantiers intra-urbains de France et le plus grand en tant que réhabilitation d’une friche industrielle de près de 80 ha (incluant l'ancienne brasserie Terken, Logicil, la Tossée), pour y construire une zones d’activité de haute qualité environnementale, en associant les habitants et représentants de futurs habitants du quartiers au projet.
Une assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) permettant de bien intégrer la thématique du développement durable, transversalement au projet est prévue
Le Syndicat Mixte Espace Naturel Lille Métropole (ENLM), gestionnaire des espaces verts de la communauté urbaine (LMCU), et en particulier du Parc de la Deûle a installé une de ses antennes en bordure du site.
Après plus d'un siècle de période industrielle dure inscrite dans un paysage fermé et très minéral de brique rouge, béton, cheminées et toitures industrielles, d'un environnement bruyant et parfois enfumé, l'apparition de la friche s'est traduite par un certain retour de la nature (vastes espaces de graminées, lignes de buissons, bosquets et début de mégaphorbiaie sur les parties plus humides… )
Des plantes reliques des anciens jardins ouvriers ou de la végétation décorative autrefois entretenue dans quelques sites industriels persistent, plus ou moins noyées dans une flore spontanée typique des friches de cette région. Des talus issus des remblais/déblais qui ont accompagné les démolitions et des installations empêchant le franchissement des véhicules marquent aussi les points haut. La friche est traversée par des restes de routes, dont une voie pavée et elle est bordée par des alignements de maisons de briques rouges occupées par d'anciens habitants qui ont refusé de déménager. Quelques bâtiments plus imposants y ont marqué ou marquent encore (en 2009) le paysage dont la brasserie Terken, la Tour mercure ou l'usine Leroux.
Le cadastre matérialise cette zone comme étant située à l'Est du boulevard Gambetta – république, à l'ouest du boulevard des Couteaux, au nord du boulevard d’Armentières, la rue Jacquard et la rue Rollin et au sud des rues de Magenta, de la Fonderie, des Omnibus.
Comme en témoignent certains noms de rue (Jacquard, ...de la fonderie), la zone de l'union est très fortement marquée par l'histoire industrielle de la région (filatures, charbon, métallurgie en particulier) et par ses séquelles socioéconomiques et environnementales.
Elle est aussi marquée par 3 infrastructures majeures :