?dème aigu du poumon - Définition

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Prise en charge

Le patient doit être placé en position semi-assise, jambes pendantes si possible.

Le traitement comprend :

  • Une oxygénothérapie pour une saturation en oxygène (SaO2) supérieure à 90% (à adapter aux gaz du sang),
  • L'utilisation de vasodilatateurs veineux (dérivés nitrés), de diurétiques de l'anse,
  • Un traitement anticoagulant (à dose préventive ou curative selon le cas).
  • Un cardiotonique pourra être éventuellement administré pour renforcer le travail cardiaque.

Le traitement de la cause et la correction des facteurs déclenchants sont indispensables à la prise en charge.

Diagnostic

Signes fonctionnels

Le sujet présente une dyspnée, c'est-à-dire une gêne respiratoire angoissante (d'installation rapide ou progressive), une orthopnée (difficulté respiratoire en position couchée). Il peut également exister une toux nocturne, une expectoration (rosée, blanchâtre, mousseuse), un grésillement laryngé.

Une "crise d'asthme" survenant à plus de 65 ans correspond dans la plupart des cas à un œdème pulmonaire.

Le sujet peut également présenter des signes en rapport avec la pathologie responsable de l'œdème pulmonaire : une douleur thoracique, une fièvre...

Examen clinique

L'examen peut mettre en évidence une cyanose, une augmentation de la pression artérielle (sauf état de choc).

L'ausculation cardio-pulmonaire met en évidence une tachycardie (une bradycardie étant un signe de gravité), galop gauche inconstant, des râles crépitants, des râles sibilants. On recherche systématiquement un souffle cardiaque à la recherche d'une valvulopathie.

Examens complémentaires

Un bilan biologique est systématiquement réalisé avec outre un bilan standard, un dosage des enzymes cardiaques ; le reste du bilan réalisé dépendant du contexte et de l'étiologie suspectée. Un dosage du BNP peut être utile en cas de doute sur l'origine cardiaque de la dyspnée.

Un prélèvement artériel en vue de la réalisation d'une gazométrie artérielle "gaz du sang", met en évidence une hypoxie, hypocapnie dans atteint légère (une hypercapnie dans atteinte plus grave), une acidose métabolique due à une diminution de la ventilation.

Une radiographie pulmonaire standard permettra de rechercher :

  • Une cardiomégalie, c'est-à-dire une augmentation de taille de la sihouette cardiaque (son absence est possible),
  • Un syndrome interstitiel,
  • Des lignes de Kerley B,
  • Parfois un épanchement pleural,
  • Des opacités alvéolaires, floconneuses, généralement bilatérales et symétriques, souvent systématisées para-hilaires en "ailes de papillon", parfois diffuses (mais peuvent être unilatérales et asymétriques).

Un électrocardiogramme sera systématiquement réalisé à la recherche de troubles du rythme ou de la conduction, des signes d'ischémie myocardique, d'une hypertrophie ventriculaire gauche.

Une échographie cardiaque permettra d'étudier la fonction du ventricule gauche, la cardiopathie sous-jacente, permettra éventuellement de retrouver un facteur déclenchant.

Signes de gravité

Ils sont à rechercher systématiquement et peuvent être cliniques ou biologiques :

  • Choc cardiogénique,
  • Cyanose marquée ou resistante à l'oxygène,
  • Impossibilité de parler,
  • Bradypnée, tirage, silence auscultatoire, absence d'orthopnée,
  • Expectoration mousseuse,
  • Signes cliniques d'hypercapnie,
  • Troubles de la conscience, agitation anxieuse,
  • Gaz du sang : saturation de l'hémoglobine en oxygène (SaO2) inférieure à 85%, PaCO2 supérieure à 42 mmHg..
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