Société de l'information - Définition

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La société de l'information désigne une société dans laquelle les technologies de l'information jouent un rôle central. Elle est en général placée dans la continuité de la société industrielle. Le concept de société de la connaissance est parfois préféré à celui de société de l'information. La Journée mondiale de la Société de l'information a lieu tous les ans le 17 mai selon l'adoption par l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies de la résolution A/RES/60/252.

Times Square, au cœur d'une dense société de l'information ; la multiplicité des supports et des sources est-elle réductible à un modèle théorique ? Chomsky s'attelle à cette tâche, le décrit, puis le passe au spectre de l'Histoire contemporaine des États-Unis.
Times Square, au cœur d'une dense société de l'information ; la multiplicité des supports et des sources est-elle réductible à un modèle théorique ? Chomsky s'attelle à cette tâche, le décrit, puis le passe au spectre de l'Histoire contemporaine des États-Unis.

Une nouvelle ère

Ce n'est pas la première fois que des innovations scientifiques et technologiques sont à l'origine de modifications profondes de la société :

Hier, les sciences de la dynamique, de la thermodynamique, et de l'électromagnétisme, et leurs conséquences sur l'apparition de la machine à vapeur, de l'électricité,... étaient accompagnés par le développement de la presse.

Types de sociétés
(aspects sociologiques)
Société

Organisation sociale

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Étapes historiques

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Société féodale
Société industrielle
Société post-industrielle

Hiérarchie sociale

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Société de castes
Société de classes
Société sans classe

Autre

 Mcdonaldisation de la société 
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Aujourd'hui, la relativité, la physique quantique, et leurs applications dans l'énergie nucléaire, les nanotechnologies,... sont accompagnés par les modes de partage de l'information et des connaissances actuels que sont l'informatique, le web, et les télécommunications.

Le parallèle que l'on pourrait faire avec d'autres périodes de l'Histoire serait donc sur les moyens de partage de l'information et de la connaissance : l'équivalent pendant les Lumières et le XIXe siècle serait le développement de la presse écrite, ou bien, en remontant plus loin, pendant la Renaissance, le développement de l'imprimerie.

Le processus que l'on observe est donc : découvertes dans les sciences fondamentales, applications technologiques, et partage de la connaissance par de nouveaux moyens techniques.

L'informatique permet aujourd'hui de digitaliser les informations et de les traiter. D'autre part, les nouveaux moyens de télécommunication permettent d'échanger la connaissance. Ces nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l'État. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Certains parlent alors de mutation de l'information vers l' hyper-information.

Ce processus est analysé par plusieurs philosophes et sociologues, dans un cadre qui dépasse le strict cadre de la société de l'information. Plutôt que de société post-industrielle, il serait peut-être plus juste de parler de période post-moderne. Le philosophe Michel Foucault emploie l'expression d'hypermodernité, qu'il associe à un changement de conception du monde. Le terme employé par Michel Foucault pour désigner la conception du monde est l'épistémè, qui correspond, au niveau de la société, à un ensemble de représentations chez les individus (paradigmes). D'autres auteurs parlent d'hypermonde pour exprimer les mutations radicales nées de l'association de la mondialisation économique et de l'hyper-information.

Les effets macroscopiques de la société de l'information

Croissance économique

Un premier effet macroéconomique important concerne les gains de productivité et la croissance liée à l'introduction des TIC. Ensuite, il y a le besoin en personnel qualifié capable de gérer les nouveaux systèmes. Ceci a des implications importantes sur la formation et l'enseignement.

Les nouveaux produits et services TIC ne peuvent être utilisés que si les consommateurs ont des connaissances technologiques de base minimales. Les TIC influencent également la recherche scientifique et permettent indirectement de réaliser de nouvelles découvertes qui ont à nouveau un effet macroéconomique.

Il faut ajouter qu'en matière de TIC, l'offre précède et induit souvent artificiellement la demande ; c'est le cas de tout ce qui concerne l'aspect multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique..) sur les téléphones portables

Les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont aussi des conséquences sur l'analyse de la valeur des produits et services, que l'on effectuera davantage sur le cycle de vie.

Les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme la culture, la santé...

Aspects sociaux, fracture numérique

Les TIC peuvent également être à l'origine de nouvelles formes d'exclusion sociale. On parle de fracture numérique. De nombreuses actions politiques ont été mises en place pour lutter contre la fracture numérique, on parle alors de e-inclusion.

Les politiques de la société de l'information

En Europe

La définition et l'accompagnement de la société de l'information a fait l'objet de préoccupations politiques importantes de l'Europe.

En décembre 1999, en préparation du Conseil de Lisbonne, la Commission européenne lance l'initiative eEurope - une société de l'information pour tous, en vue d'apporter les avantages de la Société de l'Information à tous les Européens.

Le thème de la Société de l'information est au cœur des objectifs ambitieux définis par l'Union Européenne lors du Conseil européen de Lisbonne les 23 et 24 mars 2000 qui visent à faire de l'Europe la société de la connaissance la plus compétitive du monde d'ici 2010 tout en améliorant l'emploi et en renforçant la cohésion sociale. Une Direction Générale (DG) Société de l'Information est créée au sein de la Commission Européenne.

Le plan d'action eEurope 2002 est approuvé lors du Conseil européen de Santa Maria da Feira, les 19 et 20 juin 2000.

Suite au Conseil européen de Barcelone, les 15 et 16 mars 2002, la Commission européenne a préparé le plan d'action eEurope 2005 qui a été adopté par le Conseil européen de Séville, les 21 et 22 juin 2002. Depuis, il y a un nouveau plan d'action qui s'est mis en place et qui s'intitule i2010 : la société de l'information et les médias au service de la croissance et de l'emploi

La Commission européenne a créé un portail consacré à la Société de l'Information.

Dans le monde

Le concept de " société de l'information " a également été développé par le G-7 dont les dirigeants, en juillet 1994, ont marqué leur volonté d'encourager le développement d'une société mondiale de l'information. À l'invitation de la Commission européenne, une Conférence (ministérielle) de la société de l'information du G-7 s'est tenue les 25 et 26 février 1995.

Dernièrement, le sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) a été organisé à Genève (Suisse) en décembre 2003 et un deuxième sommet à Tunis (Tunisie) en novembre 2005. Ces sommets ont réuni des chefs d'État, des chefs de secrétariat des institutions spécialisées des Nations unies, des représentants du secteur privé, des organisations non gouvernementales ainsi que des médias et de la société civile.

Quelques penseurs de la société de l'information

Manuel Castells - Peter Dahlgreen - Joël de Rosnay - Pierre Musso - Alvin Toffler - Dominique Wolton - Bernard Benhamou

Pierre Musso, dans télécommunications et philosophie des réseaux, la postérité paradoxale de Saint-Simon (1998), pense que derrière l'objet technique réseau se cache une idéologie, la philosophie des réseaux, à l'origine de la politique de la société de l'information dans les années 1990. Depuis le sommet de Lisbonne, plus que sur les flux et les télécommunications, on met davantage l'accent sur les connaissances humaines.

Bibliographie

  • La Galaxie Internet, Manuel Castells, 2002
  • L'ère de l'information, Manuel Castells : (Vol. 1, La société en réseaux, 1998 ; Vol. 2, Le pouvoir de l’identité, Fayard, 1999 ; Vol. 3, Fin de millénaire, Fayard, 1999)
  • Le management du troisième millénaire, Michel Saloff Coste, Édition Guy Trédaniel, Paris, 2005
  • La Net économie, Andrée Muller, 2001, PUF
  • La grande confusion, Gérard Ayache, 2006, France Europe Éditions
  • e–conomie, Michel Volle, Economica, 2000 (lien vers le texte intégral)
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