Abbaye Saint-Vincent de Metz - Définition

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Introduction

Abbaye Saint-Vincent
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
49° 04′ 21″ Nord
       6° 06′ 08″ Est
/ 49.072440, 06.102330
 
Pays France  France
Région Lorraine
Département Moselle
Ville Metz
Culte Catholique romain
Type Église abbatiale puis lycée
Rattaché à Évêché de Metz
Début de la construction Xe siècle

L’abbaye Saint-Vincent de Metz est une abbaye fondée à Metz au Xe siècle. Ses bâtiments subsistent aujourd’hui et abritent le lycée Fabert.

Avant 968 : un modeste oratoire

En effet, déjà au IXe siècle, elle servait de chapelle pour les gens du faubourg. On sait que la vigne prospérait dans le quartier comme en témoigne l'appellation de la rue de la Vignotte. C'est pourquoi les vignerons ont dédié leur église à leur saint patron traditionnel, Vincent de Saragosse. L'île sur laquelle est construit l'abbaye puis le lycée Fabert s'appelait à l'époque île Chambière. À la fin du IXe siècle siècle, une puissante abbaye allait succéder à la modeste paroisse.

1248-1768 : Saint-Vincent au rythme des aléas de l'histoire

Au XIIIe siècle, l'abbaye avait déjà 300 ans. Jugeant que les bâtiments sont devenus trop exigus et trop vétustes, indignes de la grandeur et de la puissance de la communauté bénédictine qui les occupe, l'abbé Warin ordonne en 1248 la destruction de l'ancienne église abbatiale et l'érection, au même emplacement, d'un nouveau sanctuaire plus prestigieux. C'est le 7 décembre 1248 que l'abbé Warin posait la première pierre de Saint-Vincent. Selon le nécrologe de l'abbaye, les travaux ont déjà débuté lors du décès de leur initiateur en 1251, grâce aux moyens financiers considérables dont dispose le monastère. Néanmoins, ils ne sont probablement complètement achevés qu'en 1376.

L'aspect de la construction est relativement classique. À l'ouest, en façade, s'élevait un haut clocher, tandis qu'à l'est, deux autres, plus petits, flanquent le chœur, faisant face à la Moselle, qui coule un peu en contrebas. Les parties supérieures de ces trois tours sont détruites par un incendie en 1395. La présence de tours encadrant le chœur est une adaptation directe du plan de la cathédrale de Toul.

En 1376, l'évêque messin Thierry de Boppard procédait en grande pompe, à la consécration de la future basilique. En 1395, un grand incendie détruisit les tours de la basilique, ainsi que les cloches qui s'y trouvaient et toute la toiture. Les murs, eux, résistèrent. L'inscription se trouvant sur la pierre tombale de l'abbé de Gonaix (1452), évoque la construction d'un chemin de croix, et la restauration des tours. Cependant, le siège intenté par la France en 1444, ruineux pour la cité, et l’annexion au royaume de France en 1553, furent cause d'abord de graves difficultés financières, puis de la chute de la République locale.

À partir du XVIIe siècle, le monastère n'eut plus que des abbés commendataires qui ne résidaient pas ; le plus illustre d'entre eux fut le cardinal Mazarin. Cependant, les moines ne négligeaient pas leur église : en 1613, ils remplacèrent le grand autel ; en 1655, l'explosion d'une poudrière détruisit des vitraux que les moines remplacèrent également. En 1682, 1686 et 1724, ils firent de petites transformations à l'intérieur de l'église. En somme, les religieux habillèrent leur église à la mode du temps. Mais tous ces menus travaux n'étaient rien. La grande affaire, pour les moines du XVIIIe siècle, fut la question de la grande tour, qui, dès le milieu du siècle précédent, menaçait ruine. En 1656, les cloches, mal soutenues par des bois pourris, s'effondrèrent. On répara un peu la tour où fut placée, en 1692, une grosse horloge. Dans la nuit du 28 au 29 août 1705, éclate un nouvel incendie, qui endommage à nouveau très fortement le haut clocher. Les cloches descendirent, fondues par le feu. On répara encore une fois la tour, mais elle ne tenait plus que par miracle. Un orage la condamna définitivement cinq ans plus tard.

En 1737, on empiéta sur les terres de l'abbaye pour construire une nouvelle rue : la rue des Bénédictins sépare l'abbaye Saint-Vincent et l'abbaye Saint-Clément jusque-là mitoyennes.

En 1752, le vent eut raison de la tour du clocher, elle s'abattit, écrasant sous la masse de ses pierres les deux premières travées de la nef.

On profite de ces travaux pour agrandir et embellir encore l'église. Ainsi, de 1754 à 1756, deux nouvelles travées sont élevées au niveau de l'ancienne façade.

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