Abraham Breguet - Définition

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Introduction

Abraham Breguet
Nom de naissance Abraham Louis Breguet
Naissance 1747
Neuchâtel
Décès 1823 (à 76 ans)
Paris
Nationalité Suisse
Profession(s) Horloger, physicien
Famille Breguet

Abraham Louis Breguet, né à Neuchâtel le 10 janvier 1747 et mort à Paris le 17 septembre 1823, est un horloger et physicien suisse originaire d'une région sous domination prussienne.

Biographie

Issu d’une famille originaire de Neuchâtel et Les Verrières, en Suisse, Breguet ne révèle, de prime abord, aucune disposition particulière. Lors de sa quinzième année, il est placé en apprentissage d’horlogerie par son beau-père, lui-même horloger, à Les Verrières, dans le Val-de-Travers. Il perd ensuite sa mère avec son beau père et se voit chargé de pourvoir à l’existence de sa sœur aînée.

Abraham-Louis poursuit ensuite sa formation à Versailles et y restera dix années. Durant celles-ci, il rencontre Ferdinand Berthoud et Jean-Antoine Lépine qui lui enseignent l’art de l’horlogerie. Après avoir longuement étudié dans ce domaine, il fonde en 1775 la maison d’horlogerie Breguet à Paris. Cinq ans plus tard, il est connu au niveau international suite à ses fabuleuses inventions et perfectionnements apportés sur des montres alors déjà inventées.

Il perfectionne les montres perpétuelles qui se remontent toutes seules par le mouvement qu’on leur imprime en marchant, invente des ressorts-timbres, des cadratures de répétition, des échappements de toutes sortes, d’une délicatesse et d’une précision inouïes jusqu’alors, et emploie le premier les rubis en horlogerie pour les parties frottantes. Il est le concepteur de la montre-bracelet, en 1812, et du mécanisme tourbillon.

Cet habile mécanicien dans l’art de l’horlogerie devint alors rapidement un maître dans son art, inventant et fabriquant des instruments scientifiques pour les physiciens et les astronomes. Il enrichit la science d’un grand nombre de chronomètres, de pendules astronomiques, d’horloges marines et de thermomètres métalliques. L’établissement commercial qu’il fonda fut bientôt célèbre. On raconte qu’un des premiers artistes de l’Angleterre en ce genre, Arnold, ayant eu l’occasion de voir un des ouvrages sortis de ses mains, conçut de lui une telle estime qu’il fit exprès le voyage de Paris pour venir lui rendre hommage. Les deux rivaux se lièrent d’amitié et Breguet confia à son nouvel ami son fils Louis qui promettait de marcher sur leurs traces.

Breguet devient maître horloger en 1784. Cinq ans plus tard, dans un climat de terreur consécutif à la révolution française, Marat, un ami d’Abraham-Louis, conseille à ce dernier de quitter la France. Ce dernier avait effectivement été fournisseur à la cour de la reine. Breguet se réfugie donc en Suisse. Il y reste durant 3 ans et s’établit tour à tour dans les villes de Genève, de Fribourg et du Locle. Abraham-Louis revient à Paris en 1792 après avoir acquis la citoyenneté française. La maison Breguet est alors à son plus haut niveau grâce à son succès commercial.

Buste de Breguet
au cimetière du Père-Lachaise.

Dès lors, toute sa carrière ne fut plus qu’une longue suite d’inventions et de perfectionnements. « II a porté à un degré extraordinaire l’art le plus difficile peut-être, et sans doute l’un des plus importants que l’industrie humaine ait produits, celui de mesurer le temps avec précision. Il a enrichi d’une multitude de procédés nouveaux le commerce de l’horlogerie, la navigation, l’astronomie et la physique. […] M. Breguet a perfectionné successivement toutes les branches de son art. Les plus importantes sont celles qui lui doivent le plus de progrès, et ce qui est remarquable, elles ont reçu de lui presque toujours une simplicité inattendue. »

En 1810, il fabrique la première montre bracelet qu’il vend à Caroline Murat, alors reine de Naples.

Après la mort de Berthoud, Breguet fut choisi pour le remplacer comme horloger de la marine, et le Bureau des longitudes l’admit au nombre de ses membres. Puis, par ordonnance royale de 1816, il prit place à l’Académie des sciences, section de mécanique. Il était également chevalier de la Légion d'honneur.

Lorsque la mort le surprit, Breguet s’occupait d’un grand travail sur l’horlogerie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

La maison Breguet est alors logiquement reprise par son fils Antoine-louis. Elle est établie à l'Abbaye, village de la vallée de Joux dans le canton de Vaud, et est aujourd’hui membre du Swatch Group.

Marie-Antoinette, Napoléon, Talleyrand, l’impératrice Joséphine, la reine Victoria et Winston Churchill, entre autres, possédèrent des montres Breguet.

Thermomètre entièrement métallique de Breguet, remarquable par sa grande sensibilité.

Son petit-fils, Louis Breguet, participa avec Antoine Masson à la réalisation d’une bobine d’induction perfectionnée par Heinrich Daniel Ruhmkorff (bobine de Ruhmkorff).

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