Andrea Doria | |
---|---|
| |
| |
Type | Paquebot transatlantique |
Histoire | |
Quille posée | 9 février 1950 |
Lancement | 16 juin 1951 |
Mise en service | 14 janvier 1953 |
Statut | Coulé le 25 juillet 1956 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 212 m |
Maître-bau | 27 m |
Tonnage | 29 100 tonneaux |
Propulsion | Turbines à vapeur, 2 hélices |
Vitesse | 23 - 26 nœuds |
Autres caractéristiques | |
Passagers | 1200 |
Équipage | 500 |
Chantier naval | Ansaldo, Gênes |
Armateur | Société italienne de navigation |
Pavillon | Italie |
modifier |
L’Andrea Doria était un paquebot transatlantique de la Société italienne de navigation basé à Gênes. Il portait le nom d’un amiral génois du XVIe siècle. L’Andrea Doria avait un port en lourd total de 29 100 tonnes et comptait 500 membres d’équipage pour une capacité d’environ 1 200 passagers.
Alors que le pays s’efforçait de reconstruire son économie et sa réputation après la Seconde Guerre mondiale, l’Andrea Doria était devenu le symbole de la fierté nationale italienne. C’était le plus grand bâtiment de la flotte italienne de l’époque, le plus rapide et il était aussi censé être le plus sûr. Lancé le 16 juin 1951, le bateau a entrepris son premier voyage le 14 janvier 1953.
Le 25 juillet 1956, alors qu’il naviguait le long de la côte américaine entre Nantucket et New York, l’Andrea Doria entra en collision avec le Stockholm, navire de la ligne américano-suédoise, dans ce qui allait devenir l’un des plus célèbres désastres maritimes de l’histoire. Bien que la plupart des passagers et des membres de l’équipage aient survécu à la collision, le navire a chaviré et a coulé le matin suivant. Le choc avait rendu inutilisables la moitié des embarcations de sauvetage de l’Andrea Doria, et cela aurait pu entraîner d’importantes pertes en vies humaines. Mais grâce au progrès des communications et à l’intervention rapide d’autres navires, une tragédie analogue à celle du Titanic quarante ans plus tôt put être évitée.
Le désastre a été largement couvert par les médias. Quant à l’Andrea Doria, il fut l’un des derniers paquebots victimes d’une collision avant que les avions ne supplantent le transport maritime dans les liaisons transatlantiques.
L’Andrea Doria mesurait 212 mètres de long, 27 mètres de large, et son tonnage brut était de 29 100 tonneaux. Le système de propulsion était composé de turbines à vapeur actionnant deux hélices, permettant au bateau d’atteindre une vitesse commerciale de 23 nœuds, avec une vitesse maximale de 26 nœuds.
L’Andrea Doria n’était pas le plus grand navire, ni le plus rapide, de son époque. Ces distinctions allaient respectivement au Queen Elizabeth et à l’United States. Au contraire, il avait été conçu pour le luxe. Comme il était destiné à naviguer sur des itinéraires atlantiques méridionaux, l’Andrea Doria fut le premier bateau à compter trois piscines extérieures, une pour chaque classe. Il était capable d’embarquer 218 passagers en première classe, 320 passagers en seconde classe, et 703 en classe touriste. Plus d’un million de dollars avaient été dépensés pour la conception des cabines et des salles publiques, ainsi que pour leur décoration qui comprenait notamment une statue grandeur nature de l’amiral Doria. Beaucoup considéraient ce paquebot comme l’un des plus beaux jamais lancés.
Il était aussi considéré comme l’un des plus sûrs de son temps. Équipé d’une double coque, l’Andrea Doria était en outre subdivisé en onze compartiments étanches. Il disposait d’assez d’embarcations de sauvetage pour tous les passagers et l’intégralité de l’équipage. En outre, il était équipé du dernier cri en matière de radar. Mais malgré ces avantages techniques, l’Andrea Doria a rencontré de sérieuses difficultés liées à la stabilité et à la sécurité, difficultés entrevues dès la conception du navire par des simulations sur maquettes. Par sa conception, il avait une forte tendance à la gîte lorsqu’il était soumis à des forces significatives. Ce fut particulièrement évident lors de son premier voyage, quand l’Andrea Doria accusa vingt-huit degrés de gîte après avoir rencontré une grande vague du côté de Nantucket. Cette tendance, particulièrement dangereuse, était accentuée lorsque les soutes à combustible étaient presque vides, ce qui est pourtant normal à la fin d’un voyage. La stabilité du navire fut l’un des principaux points d’investigation lors de l’enquête qui suivit la collision. C’est en effet ce facteur qui expliquait l’incapacité de l’équipage à utiliser la totalité des embarcations de sauvetage. En effet, à partir de 20 degrés de gîte, environ la moitié de celles-ci ne pouvaient être débordées.