Les premiers rapports sur l'assombrissement global n'ont attiré que peu d'intérêt, probablement parce que la notion elle-même n'avait pas été encore inventée. Il semble que les premiers rapports proviennent de M. Budyko : « L’effet des variations du rayonnement solaire sur le climat de la terre » en 1969, édité par Tellus. À partir de la fin des années 1980, les scientifiques ont commencé à travailler indépendamment sur l'ensemble des données concernant le rayonnement solaire et ont découvert qu'il avait tendance à se réduire dans le monde entier. C'est Gerry Stanhill, qui a écrit de nombreux articles sur cette réduction dans le monde entier (voir les références), qui est l'inventeur du terme dimming (traduit en français par obscurcissement ou assombrissement).
Des recherches menées indépendamment en Israël et aux Pays-Bas vers la fin des années 1980 ont montré une réduction apparente de la quantité de lumière du soleil, en dépit de la théorie du réchauffement climatique. Le taux d'assombrissement varie suivant le lieu, mais il est estimé en moyenne à environ 2 à 3 % par décennie, la tendance ayant pu s'inverser au début des années 1990. Bien qu'il soit difficile d'effectuer des mesures avec exactitude, notamment en raison du calibrage très précis nécessaire des instruments utilisés, la présence de cet effet est pratiquement certaine.
L’effet est dû uniquement aux changements de la composition de l’atmosphère terrestre, la valeur du rayonnement solaire au-dessus de l’atmosphère n’ayant pas changé de manière significative.
Cet effet a aussi été confirmé par des recherches menées de façon indépendante sur le taux d'évaporation : la vitesse d'évaporation, mesurée depuis très longtemps de façon identique en toutes régions du globe, a baissé dans les années 1990, ce qui semblait étrange puisqu'on assistait parallèlement à un réchauffement de la planète. Mais l'étude de l'évaporation montre que les phénomènes déterminants sont, par ordre décroissant, l'ensoleillement, l'humidité et le vent, bien avant la température.
Les deux biologistes (Michael L. Roderick et Graham D. Farquhar) ont calculé la baisse d'ensoleillement correspondante et sont arrivés à des résultats similaires à ce que trouvaient des chercheurs russes, qui avaient établi une baisse de l'évaporation en Russie, Europe de l'Est et États-Unis sur 30 années. Ainsi deux études totalement indépendantes (mesure de l'ensoleillement et du taux d'évaporation) aboutissent à des résultats identiques.
Là où les taux d'aérosols ont beaucoup augmenté dans les basses couches, les maladies associées à la pollution de l'air ont augmenté, dont cancers du poumon et maladies pulmonaires. Les pluies acides peuvent avoir augmenté, avec des impacts sur la flore et le sol (mobilisation et lessivage accru des métaux lourds).
Dans ces zones, le taux d'ultraviolet (UV) peut avoir fortement diminué, avec perte de pouvoir épurateur de la lumière solaire sur l'eau (les UV tuent de nombreux microbes épiphytes sur les feuilles ou à la surface du sol et de l'eau). Lorsque l'assombrissement est maximal, la productivité de la photosynthèse terrestre ou aquatique pourrait avoir diminué, mais ce thème semble avoir fait l'objet de peu de recherche.
Inversement, là où les efforts pour la qualité de l'air ont été significatifs, en Europe notamment, ou là où l'air est resté propre en raison d'un faible taux d'industrialisation et d'anthropisation (exemple : Amérique du Sud), l'augmentation probable des trous dans la couche d'ozone, pour partie liée à l'effet de serre (le refroidissement de la haute atmosphère induit par le piégeage des calories dans les basses couches y favorise la destruction de l'ozone), le taux d'UV ait pu significativement augmenter, avec les risques associés : cancers et vieillissement prématuré de la peau, coups de soleil plus précoce, etc. Ces éléments ont été en forte augmentation en Australie.