L'automatisation de la ligne 1 du métro de Paris consiste à rendre cette ligne intégralement automatique, c'est-à-dire sans conducteurs. Décidée en 2005 par la RATP, cette automatisation se fera avec seulement de rares interruptions de trafic, ce qui est une performance pour une ligne très fréquentée et en exploitation.
Les travaux d'automatisation devraient coûter 100 millions d'euros à la RATP, hors achat de matériel roulant (rames de type MP 05). Ils comprennent la rénovation complète des stations et la pose de portes palières.
Au début des années 2000, forte du succès de la ligne 14 qui est entièrement automatisée, la RATP envisage d'automatiser certaines des lignes existantes du métro. D'une part cela permettrait à Paris de rester une vitrine technologique en innovations ferroviaires, et d'autre part cela permettrait d'augmenter le nombre d'axes en circulation normale lors des grèves de la RATP. Le choix de la RATP se porte alors tout normalement vers la ligne 1, la plus chargée du réseau et la plus fréquentée par les touristes.
Le 7 novembre 2005, un contrat de 30,8 millions d'euros est signé avec Siemens Transportation Systems, société qui a déjà réalisé l'automatisation de la ligne 14, ouverte en octobre 1998, comprenant le système d'automatisation de l'exploitation des trains ou SAET. Ce marché porte sur les équipements de pilotage automatique intégral, fixes (en voie et locaux techniques) et embarqués à bord des 49 nouvelles rames de la ligne de type MP 05, sur le système de transmission de données (radio et réseau) et sur le poste de commande centralisée (PCC). Ces systèmes sont constitués par les technologies Trainguard MT CBTC pour les automatismes et Airlink pour les communications radio.
Début 2007, les premiers travaux de mise en place sont mis en œuvre, peu décelables du grand public hormis quelques incidences sur le trafic : remplacement du câblage, remplacement progressif des signaux pour de nouveaux plus lumineux, installation d'un nouvel aiguillage afin d'utiliser l'ancienne boucle de la porte Maillot comme atelier de maintenance des trains, etc.
Début 2009, la RATP équipe la station Bérault, choisie pour être le prototype de station utilisée dans le cadre de cette rénovation, de façades de quai. Les travaux durent un mois environ de février à mars 2009. Début mai 2009, la régie reçoit d'Alstom le premier train automatique MP 05 aux ateliers de Fontenay.
En juin 2009, la RATP lance officiellement les travaux d'automatisation de la ligne, cette fois visibles du grand public, puisque consistant principalement dans la pose de façades de quai dans les 24 stations de la ligne non équipées. À cette occasion, la presse est invitée à bord d'une navette MP 05 le 12 juin, tandis que la même semaine, la pose des façades de quai débute à la station Pont de Neuilly. Pour ce lancement, une campagne de communication est lancée dans les stations de la ligne, avec un nouveau slogan « M1 s'automatise ».
Début 2011, les premières navettes automatiques MP 05 circuleront sur la ligne 1. Elle deviendra l'une des premières lignes au monde transformée en ligne automatique intégrale et non conçue comme telle dès le départ. Pendant la période de transition, des rames automatiques circuleront en même temps que des rames avec conducteur, situation rendue possible par le SAET. Une automatisation réussie de la ligne 1 permettrait de lancer la probable automatisation intégrale d'autres lignes du réseau à moyen ou long terme.