L'Avenue du Parisis, anciennement Boulevard Intercommunal du Parisis (BIP), est un projet routier concernant les communes du sud du département du Val-d'Oise.
Destinée à relier l'A 15 à Argenteuil à l'A 1 à Gonesse en direction de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, elle fait l'objet d'une vive contestation de la part des habitants et de certains élus locaux des communes concernées. Deux tronçons ont déjà été réalisés : entre l’autoroute A 1 et la route départementale RD 370 à Gonesse à l'est en 1995 et entre l’A 15 et la RD 109 entre Argenteuil et Soisy-sous-Montmorency à l'ouest en 2003 (RN 170).
Ce projet routier de 21 kilomètres de longueur a connu divers avatars depuis son origine. Le tracé de la « route interurbaine de Seine-et-Oise » dite « ARISO » fut décidé en 1939. Inscrite au schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) et devenu partie intégrante du projet A 87 en 1976 (seconde rocade autoroutière de Paris à 15 kilomètres environ de la capitale), le tracé fut alors prévu pour une autoroute à deux fois quatre voies. En 1980, rien n'était encore mis en chantier vu la révision à la baisse de nombreux projets routiers de cette époque, néanmoins le tracé fut reconfirmé cette année mais l'axe devenait une voie de desserte locale de la Vallée de Montmorency et rebaptisé « Boulevard intercommunal du Parisis ».
Mis en chantier en 1992, une courte section Est de cette rocade de 2,5 kilomètres dite « BIP Est », fut mis en service en 1995 entre Gonesse et l'A 1 (autoroute du Nord). Une section ouest de 3,4 kilomètres, « dite BIP Ouest », fut quant à elle mise en chantier en 1994, une première étape ouverte à la circulation en mars 1999 (entre l'A 15 et la rue d'Ermont à Saint-Gratien) et la seconde en mars 2003, entre l'autoroute A 15 et Soisy-sous-Montmorency (RD109). Ces deux tronçons sont au gabarit deux fois deux voies, élargissables à deux fois trois voies et construits aux caractéristiques d'une voie express (aucun croisement à niveau, deux chaussées séparées, bandes d'arrêt d'urgence, vitesse limitée à 90 km/heure).
En 2010, il reste quinze kilomètres à aménager afin de relier entre elles ces deux sections et assurer une continuité à l'itinéraire. La loi de décentralisation du 13 août 2004 ayant transféré la compétence du réseau routier national vers le réseau routier départemental, l'achèvement de cet axe relève dorénavant du conseil général du Val-d'Oise et non plus de l'État.
Selon un nouveau projet présenté en 2007, le tronçon central serait édifié aux caractéristiques d'un boulevard urbain : vocation multimodale, profils en travers compris entre trente et quarante mètres, vitesse limitée à 70km/heure, croisements à niveau (giratoires) et accessible aux bus et aux cyclistes. De ce fait, le projet est désormais connu sous un nouveau nom, l'Avenue du Parisis.
La traversée de Montmorency, à proximité de deux monuments historiques, serait effectuée par une tranchée couverte de 290 mètres, les trémies d'accès étant recouvertes d'une « casquette », dalle de béton recouvrant partiellement les voies de circulation, similaire à celle réalisée à Saint-Gratien, dans le quartier des Marais. La section Garges-lès-Gonesse/RD 370 serait quant à elle aux caractéristiques de voie express. Estimé à quatre cents millions d’euros, aux conditions économiques de 2007, ce projet aurait pu être mis en chantier par étapes successives à partir de 2010, mais il a finalement été reporté.
En décembre 2009, le nouveau président du Conseil général du Val-d'Oise, Didier Arnal, évoque une possible concertation fin 2010, début 2011, le tronçon de Soisy-sous-Montmorency (D 109) à Sarcelles (Ex N1), devant être réalisé en dernier vu son coût et la contestation locale, aux alentours de 2020.
Traversant une zone très urbanisée, ce tronçon central fait en effet l'objet des plus vives oppositions depuis plusieurs décennies. Tracé à une époque où les communes traversées n'étaient que de petites villes encore rurales, elles sont devenues depuis des villes très denses de l'agglomération parisienne, rendant très difficile l'insertion harmonieuse d'un itinéraire routier de cette nature. Une forte inquiétude a par ailleurs été émise de la part de la ville d'Enghien-les-Bains, le tracé retenu en déblai pouvant affecter l'apport en eaux minérales de la station thermale.
L'avant projet de SDRIF rendu public en novembre 2006 prévoit néanmoins la réalisation du tronçon central du BIP (entre la RD 370 et la RD 109), considéré comme un élément du réseau des voies structurantes à caractère départemental. Dans ce contexte, l'autoroute A16 a vocation à être prolongée jusqu'au BIP.
Les difficultés d'insertion, et la réalisation d'un tunnel de près de trois cents mètres à proximité de la collégiale Saint-Martin de Montmorency portent le coût du tracé complet à 500 millions d'euros, aux conditions économiques de décembre 2009. Presque la moitié du tracé à l'étude est couverte par le nouveau Plan d'exposition au bruit (PEB) de l'Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui limite le développement urbain et pourrait ainsi faciliter les acquisitions : restriction aux agrandissements, à l'augmentation de population,... En janvier 2010, Didier Arnal annonce la vente de terrains le long du tracé en vallée de Montmorency afin de renflouer les caisses du Conseil général, indépendamment de tout avancement du projet.