Le bourdon est pacifique : si l'on essaye de caresser un bourdon en train de butiner, il tentera simplement de vous repousser avec ses pattes. Les espèces américaines sont réputées plus agressives
Le bourdon femelle (c-à-d. la reine et les ouvrières) peuvent piquer si elle se sentent menacées. Par contre, le mâle, ne possédant pas de dard, ne peut pas piquer. Le dard des bourdons est sans "barbelés" ; ils peuvent ainsi piquer plusieurs fois de suite, et ne risquent pas, contrairement aux abeilles, d’arracher leur abdomen en retirant le dard.
Quelques espèces sont des parasites sociaux.
Les bourdons étant réputés très communs, et leurs espèces et sous-espèces n'étant souvent identifiables que par des spécialistes munis de binoculaires ou microscopes, leur régression a sans doute été sous-estimée et est d'abord passée inaperçue, comme pour les abeilles sauvages et les guêpes et beaucoup d'autres insectes qui ont régressé.
Heureusement, des inventaires ont été fréquents et réguliers dans quelques régions d'Europe (Belgique, surtout en Région wallonne ; et sud de la France, dont Languedoc-Roussillon surtout), ce qui a permis de confirmer ce que beaucoup de naturalistes pressentaient, c'est-à-dire que les bombus ont très fortement régressé depuis le début du XXème siècle (en nombre d'espèces et en nombre d'individus au sein de la plupart des espèces) dans les zones industrielles, urbanisées et d'agriculture intensive, au nord de la Loire et particulièrement dans le Nord de la France et en Belgique où le suivi naturaliste des bombus a été très régulier depuis le milieu du XXème siècle (les périodes 1915-1940 et 1970-1986 ayant été particulièrement bien couvertes par les entomologistes). Sur les 30 espèces autrefois observées en Belgique, seules 2 ou 3 sont encore relativement communes.
Au Royaume-Uni, sur les 27 espèces connues, deux au moins sont éteintes en 2009, et toutes les autres sont considérées comme sérieusement menacées (« seriously threatened »). Une association anglaise a restauré un sanctuaire des bourdons en restaurant de vastes prairies fleuries.
L'ensemble des bourdons passent par les 3 stades de développement que sont les œufs, les larves et les nymphes.
Seules les jeunes reines fécondées passent l'hiver. Les bourdons forment donc de nouvelles colonies chaque année. Au printemps, les reines cherchent un emplacement généralement sous terre, dans une cavité déjà existante, par exemple un ancien terrier de rongeur, pour y fonder une colonie. La reine récolte de la végétation (herbes, mousse, feuilles) ou même des poils pour tapisser l'intérieur de sa nouvelle demeure.
Elle construit en quelques jours, plus ou moins simultanément, deux cellules de cire et de pollen, de la taille d'un dé à coudre. - L'une d'elles accueille les premiers œufs de la colonie. - L'autre porte le nom de pot de miel. La reine la remplit de nectar régurgité et l'utilise comme garde-manger pendant qu'elle s'occupe de ses œufs. Elle est ainsi capable de se nourrir sans cesser la garde de sa progéniture.
Les œufs sont déposés dans la cellule de ponte sur une réserve de nourriture pour les larves (nectar + pollen) recouverte de cire. L'éclosion a lieu de trois à cinq jours plus tard. Les jeunes larves, blanches et sans pattes, s'alimentent ensemble dans l'alvéole. Au bout d'environ une semaine, chacune des larves fabrique un cocon de soie dans lequel elle se transforme en nymphe.
La reine enlève la cire qui recouvre les cocons des nymphes et couve à nouveau. Les adultes qui en sortent au bout de 12 à 14 jours sont des ouvrières. Ces femelles stériles s'occuperont de la prochaine génération produite par la reine.
À mesure que le temps passe, la reine focalise son activité sur la ponte et la construction de cellules pour ses nouveaux œufs. Elle dépose généralement trois ou quatre œufs par alvéole, qui donneront naissance à des femelles stériles. Les autres tâches sont laissées aux ouvrières.
Vers la fin de l’été, la reine pond des mâles (œufs non fécondés comme pour le genre Apis) ainsi que des femelles fertiles. Les larves de ces insectes reproducteurs sont nourries par les ouvrières, par régurgitation, d'un mélange de miel et de pollen.
A ce stade, les ruches peuvent compter jusqu'à 600 individus chez le bourdon terrestre (bien moins que dans les ruches d'abeilles Apis qui peuvent compter plusieurs milliers d'individus).
Une fois adultes, les mâles et les femelles fertiles quittent le nid et s'accouplent. Pour passer l'hiver, les futures reines fécondées s'abritent dans n’importe quel abri sec et protégé (par exemple sous une écorce). Le reste de la colonie meurt avec la froidure de l'automne.