Cabane en pierre sèche - Définition

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Extension géographique du phénomène

L'extension géographique du phénomène architectural des cabanes en pierre sèche en France a été cartographiée pour la première fois en 1978par Christian Lassure et Michel Rouvière du Centre d'études et de recherches sur l'architecture de pierre sèche, puis réactualisée successivement en 1988, 1995, 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005 au fil des découvertes.

Les départements où des zones à cabanes de pierre sèche ont été signalées, sont au nombre de 51. Dans certains d'entre eux, ces zones sont nombreuses; dans d'autres, elles se limitent à de rares isolats, voire, dans certains cas, à quelques structures isolées.

Une aire d’extension couvrant les deux tiers sud de la France


Ces départements sont situés dans les deux tiers sud de la France (si l'on fait exception de la façade atlantique). On en trouvera ci-dessous la liste, chacun d'eux étant suivi des noms des communes ou des secteurs où des cabanes ont été signalées ou étudiées (indications données sans prétention d'exhaustivité) :

  • l'Ain (01) (région de Ceyzériat)
  • l'Allier (03)
  • les Alpes-de-Haute-Provence (04) (monts de Lure et plateau d'Albion, pays de Forcalquier)
  • les Alpes-Maritimes (06) (plateau de Caussols, arrière-pays de Grasse)
  • l'Ardèche (07) (Bourg-Saint-Andéol, Labastide-de-Virac, Orgnac-l'Aven, Vinezac, « plaine » de Gras, etc.)
  • l'Ariège (09) (Camon, haut Vicdessos, Plantaurel et Val d'Ariège)
  • l'Aube (10) (Les Riceys, Barséquanais)
  • l'Aude (11) (Montagne Noire, Fitou)
  • l'Aveyron (12) (causse Rouge, causse Comtal)
  • les Bouches-du-Rhône (13) (Cornillon-Confoux, Eguilles, Grans, Istres, Jouques, Miramas, Rognes, Salon-de-Provence, etc.)
  • le Cantal (15) (Blesle et Auriac-l'Eglise)
  • la Charente (16)
  • le Cher (18) (Châteauneuf-sur-Cher et Venesmes)
  • la Corrèze (19) (causse corrézien, plateau de Millevaches)
  • la Corse du Sud (2A) (région de Bonifacio)
  • la Haute-Corse (2B) (Nebbio)
  • la Côte-d'Or (21) (Châtillonnais, vignobles de Nolay et de Meursault, Agey, Flavigny-sur-Ozerain, Montigny-Montfort, etc.)
  • les Côtes-d'Armor (22) (autel de pierre sèche en plein champ de Coat-Correc)
  • la Creuse (23) (Saint-Goussaud et Arrènes)
Cabanes en pierre sèche en Dordogne à Meyrals au lieu-dit Boyer
  • la Dordogne (24) (Badefols-sur-Dordogne, Daglan, La Boissière-d'Ans, Meyrals, Montignac-sur-Vezère, Savignac-les-Églises, Sorges, etc.)
  • le Doubs (25) (région de « Besançon »)
  • la Drôme (26) (plateau de Clansayes)
  • l'Essonne (91) (cabanes de cantonniers de la région d'Etampes)
  • le Finistère (29) (remise à charrette de Barnenez-Troadec)
  • le Gard (30) (Arpaillargues et Aureilhac, Aubais, Aujargues, Barjac, Blauzac, Causse de causses de Blandas et de Campestre, Calvisson, Congénies, Junas, Langlade, Nages-et-Solorgues, Sommières, Souvignargues, Villevieille, garrigues de la Vaunage et du Sommièrois, garrigue marguerittoise, garrigue nîmoise, garrigue d'Uzès, etc.)
  • la Haute-Garonne (31) (« Petites Pyrénées »)
  • l'Hérault (34) (massif de la Gardiole, Mont Saint-Clair à Sète, Larzac héraultais, Saint-Jean-de-Buèges, Soubès, Bédarieux, plateau de l'Auverne, etc.)
  • l'Indre (36)
  • l'Isère (38) (Crémieu)
  • le Jura (39) (premier Plateau à l'est de Lons-le-Saunier)
  • La Haute-Loire (43) (Vals-près-le-Puy, plateau de la Moutète vers le Monastier, Chadron, Solignac-sur-Loire (plus de 25), Coubon, Auzon)
  • le Lot (46) (coteaux de la vallée du Lot, Bouriane, causses de Limogne, de Cahors, du Quercy Blanc, de Lalbenque, de Catus, de Cajarc, de Figeac, de Martel, de Rocamadour, etc.)
  • la Lozère (48)
  • la Haute-Marne (52) (plateau de Langres)
  • le Morbihan (56) (bâtiments-caves de la commune de Ploërdut)
  • la Nièvre (58)
  • le Puy-de-Dôme (63) (côtes de Clermont, plateau de Mirabel près de Châteaugay, rebord de la chaîne des Dômes vers Orcines, montagne de la Serre entre Nadaillat et Rouillas-Haut)
  • les Hautes-Pyrénées (65) (hautes vallées des Nestes)
  • les Pyrénées-Atlantiques (64) (hautes vallées béarnaises)
  • les Pyrénées-Orientales (66) (Latour-de-France, Cassagnes, Estagel, etc.)
  • le Rhône (69) (Theizé-en-Beaujolais, Mont d'Or lyonnais)
  • la Haute-Saône (70) (Champlitte et Bucey-les-Gy)
  • la Saône-et-Loire (71) (Genouilly, Joncy, Mancey, Saint-Clément-sur-Guye, Tournus, etc.)
  • les Deux-Sèvres (79)
Cabane en pierre sèche en forme de nef à Murs dans le Vaucluse
  • le Tarn (81) (au sud de Cordes)
  • le Tarn-et-Garonne (82) (région de Caylus et de Saint-Antonin)
  • le Var (83) (haut Var, Var central, région de Toulon)
  • le Vaucluse (84) (Le Beaucet, Bonnieux, Buoux, Gordes, Goult, La Bastidonne, Mazan, Ménerbes, massif de Montmirail-Vaison, Mornas, Piolenc, Murs, Saignon, Viens, Villes-sur-Auzon, etc.)
  • la Vendée (85) (vignoble de Sigournais)
  • la Vienne (86) (moitié nord du département)
  • la Haute-Vienne (87) (Bessines, Biersac, Folles, Jabreilles-les-Bordes, Laurière, Saint-Léger-la-Montagne)
  • l'Yonne (89) (sud du département)

Le mythe d’un « style méditerranéen » de construction

La distribution des zones à cabanes de pierre sèche en France établit sans conteste le fait que le phénomène, loin d’être cantonné à la région méditerranéenne, déborde largement au nord de celle-ci, montant jusqu’à une ligne courbe joignant la Vendée à l’ouest, l’Aube au nord et le Doubs à l’est. Il n’y a donc pas lieu de qualifier « la technique de construction en pierre sèche » de « particulièrement représentative d’un style méditerranéen », puisque la dite technique et ses œuvres sont présentes par ailleurs dans des îles aussi peu méditerranéennes que les îles britanniques...

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