Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence - Définition

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Œuvres exposées

  • Le Buisson ardent, triptyque de Nicolas Froment, artiste avignonnais, pièce maîtresse du monument réalisée au XVe siècle, commandité en 1476 par le roi René pour le tombeau de ses entrailles. L'œuvre provient du couvent des Grands-Carmes, détruit sous la Révolution. Le panneau central représente la Vierge et l'Enfant sur le buisson ardent. Au premier plan, sur la droite, Moïse, gardant son troupeau, se déchausse à la vue de cette apparition. Les deux autres parties du triptyque représentent les commanditaires de l'œuvre, le roi René et la reine Jeanne, dans une attitude pieuse. René porte l'habit des chanoines de Saint-Victor. Une citation du livre des Proverbes surmonte l'œuvre : « Qui me trouve, trouve la vie... » Selon des spécialistes, la ville représentée sur la droite du tableau évoquerait Avignon. Quant au château sur la gauche, ce pourrait être le château de Saumur en Anjou, propriété du roi René.
  • Transfiguration du Sauveur, de Jean Daret fils.
  • La Cène, de Jean Daret père.
  • L'Incrédulité de saint Thomas, de Finsonius.
  • Le Triomphe de la foi.
  • La Résurrection de Lazare, de Christophe Veyrier, provenant de l'ancienne chapelle des Carmélites.
  • Dix-sept tapisseries dues au peintre flamand Quentin Metsys : la Nativité, la Présentation, l'Annonciation, la Visitation, l'Annonce aux bergers, la Nativité de Notre-Seigneur, le Baptême de Jésus, le Sermon sur la montagne, la Résurrection de Lazare, la Flagellation, le Couronnement d'épines, la Crucifixion, la Descente de croix, la Visite aux limbes, la Résurrection, l'Ascension et la Pentecôte.

L'autel des Aygosi

L'autel dit des Aygosi (cathédrale Saint-Sauveur).

Cet autel de pierre, primitivement installé dans l'église des Carmes, fut installé à Saint-Sauveur en 1823. Sur la gauche une inscription se lit ainsi : « Anne, la glorieuse mère de la Vierge Marie est vénérée dans la présente chapelle. Noble homme Urbain Aygosi a exposé ici le comble de l'amour. En la présente année du Seigneur 1470, la chapelle est achevée par la grâce de Dieu, le 28 janvier. »

Ce monument comprend :

  • un autel surmonté d'un faux tabernacle, avec, à ses extrémités, les armes d'Urbain Aygosi.
  • un tabernacle orné d'un Christ avec l'inscription : « Vois, mortel, c'est pour toi que se livre une telle victime ».
  • un retable de pierre avec six figures : au centre, sainte Anne, devant elle la Vierge, dans ses bras l'enfant Jésus. À gauche saint Maurice dans une armure du XVe siècle, à droite Sainte Marguerite sortant du dragon. Enfin, le Christ en croix domine ce retable. De part et d'autre de l'autel, se trouvaient des statues de la Vierge et de saint Jean, aujourd'hui exposées au musée Granet.

Le sculpteur de cet autel, Audinet Stéphani, était originaire du diocèse de Cambrai et a travaillé à Aix et dans sa région entre 1446 et 1476.

Les visions de Jeanne Perraud

Poupée représentant une vision reçue par Jeanne Perraud.

Jeanne Perraud (Martigues, 1631–Aix-en-Provence, 1676) est issue d'une famille aixoise qui a fui la ville lors de la révolte des Cascaveous en 1630. Ayant assisté à un double meurtre dans une rue d'Aix, Anne Blanc, l'épouse de Jean Perraud, lui demande de quitter la ville. C'est ainsi que Jeanne Perraud voit le jour à Martigues, l'année suivante. Dotée d'une santé défaillante et atteinte de nombreuses infirmités, elle reçoit une éducation chrétienne pieuse. Après la mort de ses deux parents, elle se convertit au catholicisme et reçoit en 1650 une première vision, « une étoile miraculeuse, dit-elle, d'une lueur admirable ». Elle entre alors au couvent des Ursulines de Lambesc, puis à celui de Barjols et enfin chez les Dominicaines de Saint-Maximin. En 1655, elle part vivre à Aix.

En l'espace de quelques années, elle reçoit de nombreuses visions de l'Enfant-Jésus, mais parfois aussi d'un homme d'âge mûr (de 33 ans selon sa description) : chez les Picpus, rue Bédarride, dans la chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs, chez les Augustins déchaussés. Le 30 novembre 1660, l'apparition lui demande son cœur. Jeanne décrit ainsi la vision : « [Il] paraîssait de l'age de 33 ans (...), de taille fort grande mais bien proportionnée ; le maintien plutôt doux que sévère (...), la barbe fort longue (...), le poil châtain, non frisé (...), les cheveux tombant sur les épaules (...), le vêtement rouge (...). » Une autre fois, elle voit le christ avec ses plaies ouvertes.

Ces apparitions lui valent de développer une crainte des hommes qu'elle refuse désormais d'approcher. Elle meurt le 22 janvier 1676 d'une violente fièvre. Les tentatives pour obtenir sa canonisation échouent à de multiples reprises. Peu après sa mort, une poupée représentant ses visions de l'Enfant-Jésus est réalisée et exposée, aujourd'hui encore, dans la cathédrale.

Œuvres disparues

  • Un vitrail de Jean Joye, détruit sous la Révolution.
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