Il existe un haut degré de tolérance entre tous les membres, mâles y compris, comportement influencé par le fait que cette espèce s’alimente dans de grands arbres où la nourriture ne peut être monopolisée. En revanche, les rencontres intergroupes sont carrément hostiles. Les tensions internes majeures se manifestent lors de la saison de reproduction avec le réveil des rivalités intermâles, mais restent de peu d’ampleur.
Groupe multimâle-multifemelle. Polygamie. Les individus seuls sont très rares, ce qui n’est pas le cas chez le capucin brun. Sex-ration : 2,5 (PN d’El Tuparro). Ne forme pas de sous-groupe en réponse à la diminution des ressources alimentaires, sauf la sous-espèce de Trinidad. Plusieurs centaines d’individus peuvent se rassembler temporairement sur un riche site alimentaire. Les mâles adultes se coalisent et coopèrent pour la défense territoriale, le mâle alpha en tête, reconnaissable à sa plus grande taille, ses grandes canines, parfois à sa calvitie (du fait de l’âge) et à son air supérieur. Les femelles préfèrent évoluer séparément en évitant les autres adultes.
Le mâle dominant suit les femelles en chaleur et renifle leur urine. Le rituel amoureux consiste en une cour élaborée avec des grognements et des couinements, des « moues de canard » lèvres avancées tout en dévisageant le partenaire, des scènes de danse et de pourchassements. Un mâle subordonné peut parfois s’accoupler avec une femelle et les femelles enceintes et allaitantes s’accouplent comme les femelles en chaleur, autant de raisons qui font que la paternité n’est jamais certaine. Chez cette espèce, les femelles détiennent toutes les cartes du succès reproductif des mâles. L’une des conséquences en est que ces derniers ne répondent pas aux plaintes des enfants.
Au Pérou, la saison des naissances s’étale entre août et janvier, alors qu’un pic des naissances a été observé en Colombie entre février et juillet. La femelle met bas un unique petit tous les 26 mois en moyenne, un intervalle plus long que chez les autres espèces.
Femelle philopatrique. Le mâle émigre.
Puissantes vocalisations. Le mâle alpha se cache à la vue d’un prédateur aérien et ne produira son aboiement d’alarme que si d’autres mâles se joignent à lui pour menacer le rapace. Ce comportement diffère sensiblement de celui du sapajou à touffe et nous éclaire sur les modes de fonctionnement respectifs de leurs deux sociétés.
Durant les premières 48 heures, le nouveau-né essaie plusieurs positions pour s’accrocher à sa mère avant de parvenir dans la position propre à l’espèce en travers des épaules et du cou. Après plusieurs semaines ainsi, il passe en position allongée sur le dos. Tous les membres du groupe, y compris le mâle alpha, s’intéressent et transportent le bébé.
Délimite son territoire en frottant sa poitrine contre les branches.
Secouement de branches. Dévisagement.
Déforestation. Demeure largement répandu dans le bassin amazonien mais la situation des sous-espèces côtières de la Colombie et l’Équateur est devenue préoccupante. Le déclin de la sous-espèce de Trinidad s’explique par une conjonction de facteurs : déforestation, érosion (due à l’exploration pétrolière et à l’agriculture), chasse et ouragans ; l’on ne compte qu’une douzaine de groupes survivants.
Spizaète orné (Spizaetus ornatus). Tayra (Eira barbara). Boa (Boa constrictor), Homme (homo sapiens)