Cebus albifrons - Définition

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Domaine

2-3km² (haute Amazonie). 1,5/km² (PN de la Manu, Pérou). 1,2km² (PN d’El Tuparro, Colombie). 0,84/km² (Trinidad). Vaste et chevauchant largement ceux des troupes voisines.

Mensurations

Mâle : Corps de 35 à 44cm. Queue de 41 à 50cm. Poids de 1,7 à 3,2kg. Femelle : Corps de 33 à 42cm. Queue de 41 à 50cm. Poids de 1,4 à 2,2kg. Cerveau : 82g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 82. Caryotype : 2n = 52, 54.

Locomotion

Quadrupède. Sauteur (4m). Marche et court avec agilité et légèreté. Utilise comme appui sa queue partiellement préhensile.

Densité

30/km² (PN d’El Tuparro, Colombie) . 2,5 (Ayo), 1,8 (Pintadillo) et 3,6 (Caparú), à l’extrême sud de la Colombie. De 4,2 à 6,2/km² (PN de Pacaya-Samiria, Pérou). 35/km² (PN de la Manu, Pérou). 13,5/km² (Trinidad). La densité chute beaucoup lorsqu’il cohabite avec le sapajou.

Activités

Parcourt jusqu’à 5km par jour en Colombie, seulement 1850m en moyenne dans le PN de la Manu. Il occupe tous les niveaux forestiers, du sol (10%) à la canopée, avec une préférence pour la strate moyenne entre 15 et 25m. Budget d’activités (PN de la Manu) : recherche d’insectes (39%) et de plantes (22%), déplacements (21%) et repos (18%). Il est plus aérien que le capucin brun et encore plus difficile à approcher.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Taille du groupe

De 1 à 35. 8 (PN de Pacaya-Samiria, Pérou). 15 (PN de la Manu, Pérou). 14 (de 12 à 16), dans les Sierras de Contamana, Pérou (d’après Aquino et al.). 35 (PN d’El Tuparro, Colombie). 10 (Ayo), 9 (Pintadillo) et 39,3 (Caparú), à l’extrême sud de la Colombie. 10 (Trinidad). 3-6 (PN de Yasuní, d’après Laura Marsh) et parfois de individus seuls en association avec des saïmiris. En 1956, une horde de plusieurs centaines de singes fut repérée dans une forêt secondaire dominée par l’inga (département d’Antioquia, Colombie).

Alimentation

Généraliste opportuniste. Quasi-omnivore à tendance frugivore. Grâce à son pouce opposable aux autres doigts, il soulève les feuilles et manipule les branches à la recherche d’arthropodes immobiles mais n’a certes pas la vitesse de réaction des saïmiris capables de capturer les insectes en plein vol. Son pêché mignon : les guêpes, larves et pupes. Fourmis, termites ainsi que larves de coléoptères nichées sous les palmiers abattus. En Colombie, on l’a observé chassant des rainettes (Hyla sp.) cachées dans les Phenakospermum guianense. Dans le PN de Jaú (Brésil), il entrerait dans l’igapó à la saison sèche pour dénicher du sable les œufs de tortue (Podocnemis sp.) et consommerait les noix du palmier Leopoldinia pulchra. Rarement, il lui arrive de s’attaquer à une charogne.

Dans le PN de la Manu, il consomme au moins 73 espèces de plantes appartenant à 33 familles, essentiellement des moracées, et des noix des palmiers Astrocaryum et Scheelea. Budget alimentaire à la saison sèche : fruits et des feuilles (53%), graines (42%), nectar (3%), moelle de plante (1%) et proies animales (1%). Comme cette espèce se procure la moitié de son régime dans les arbres à large couronne de plus de 20m de diamètre, un unique individu ne saurait s’accaparer un tel site et peut donc le partager avec ses congénères, si bien que les agressions alimentaires intragroupes demeurent rares.

Dans le PN de Pacaya-Samiria, il consomme surtout les noix des palmiers aguaje (Mauritia flexuosa) - à longueur d’année - et shapaja (Scheelea cephalotes), en moindre quantité les noix du palmier chambira (Astrocaryum chambira), du palmier cavaja (Mauritiella peruviana) et du palmier pêcher (Bactris sp.), les fruits de trois espèces d’inga (Inga spp.) et de l’ayahuma (Couroupita subsessilis).

Dans le PN d’El Tuparro, il consomme plus que toute autre espèce les noix du palmier Attalea regia.

En Équateur, il consomme les feuilles aux propriétés antibactériennes du kosharishi (Codonanthopsis sp.), un mot machiguenga qui signifie la « plante du capucin à front blanc ». À la saison humide, les fruits représentent la quasi-intégralité de son régime.

Au sud de la Colombie, il consomme les jeunes pousses de palmier, les gousses d’ingá (Inga sp.), les fruits du chrysophyllum (Chrysophyllum auratum), de l’arbre à latex Couma macrocarpa et de la sapotacée Pouteria ucuqui.

À Trinidad, il consomme les fruits du balata franc (Manilkara bidentata), du jobo (Spondias mombin) et du palmier royal (Maximiliana elegans).

Contrairement au capucin brun, le capucin à front blanc n’a pas une mâchoire assez puissante pour broyer facilement les coques de noix. Parfois, il les martèle. Mais il doit renoncer aux plus dures. Pendant la saison sèche, il doit rechercher les rares figues encore disponibles.

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