Centrale Bersimis-1 | ||
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Localisation | ||
Pays | Canada | |
Province | Québec | |
Cours d'eau | Rivière Betsiamites | |
Latitude Longitude | ||
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Objectifs et impact | ||
Vocation | production électrique | |
Propriétaire | Hydro-Québec | |
Date de début des travaux | 1953 | |
Date de mise en service | 1956 | |
Structure | ||
Type | À réservoir | |
Hauteur du barrage | 61 m | |
Longueur du barrage | 670,5 m | |
Réservoir | ||
Volume du réservoir | 13 900 Mm3 | |
Surface du réservoir | 79 800 ha | |
Centrale hydroélectrique | ||
Nombre de turbines | 8 | |
Type de turbine | Turbine Francis | |
Puissance | 1 125 MW | |
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La Centrale Bersimis-1 est une centrale hydroélectrique et un barrage érigés sur la rivière Betsiamites par Hydro-Québec, à Lac-au-Brochet, sur la Côte-Nord, au Québec. Cette centrale, d'une puissance installée de 1 125 MW, a été mise en service en 1956. Elle est la première centrale construite par Hydro-Québec. Elle a été suivie d'une deuxième centrale construite en aval. Bersimis-2 est entrée en service en 1959.
La direction d'Hydro-Québec fait face en 1952 à une augmentation sans précédent de la demande d'électricité au Québec. L'ajout de 12 turbines dans le cadre de l'aménagement de la deuxième section de la centrale de Beauharnois, au sud-ouest de Montréal, ne sera pas suffisant pour répondre à la demande à compter de l'automne 1956 et l'entreprise publique décide d'examiner le potentiel hydraulique des principales rivières de la rive-nord du Saint-Laurent à l'est du Saint-Maurice et du Saguenay, qui sont presqu'entièrement aménagées.
Rapidement, le potentiel de la rivière Betsiamites, située à 300 km en aval de Québec, attire l'attention des ingénieurs. Le volume d'écoulement des eaux était facile à contrôler à partir de sa source, le lac Cassé, et selon les calculs préliminaires, il serait possible de tirer 1 million hp (746 MW) d'une seule centrale à un coût unitaire de 125 dollars le hp. Le coût d'aménagement était si bas qu'il était inférieur à ce qu'il en coûterait pour construire une centrale de puissance similaire à Montréal, même en incluant la construction de lignes de transport de 650 km.
Les travaux préliminaires débutent en juin 1953. Il faut d'abord installer des infrastructures qui permettront d'acheminer 500 000 tonnes de matériel et de vivres aux 5 000 travailleurs qui seront affectés au chantier, dont un quai et un entrepôt à Forestville et 230 km de routes nouvelles ou améliorées dans l'arrière-pays. La route reliant Forestville et Labrieville est aujourd'hui intégrée au réseau routier québécois et est maintenant connue sous le nom de route 385.
Mais avant même de commencer les travaux, la nécessité d'obtenir un approvisionnement stable en électricité incite l'entreprise à construire une centrale hydroélectrique temporaire à la chute du lac Cassé. Les travaux, qui se déroulent entre novembre 1952 et juillet 1953, permettent d'installer une centrale de 15 MW pour alimenter les chantiers et le camp. Les équipements utilisés pour la centrale temporaire proviennent de la centrale de Saint-Timothée, qu'Hydro-Québec a démantelée en 1949.
Les travaux d'aménagement du village de Labrieville, nommé en l'honneur de monseigneur Napoléon-Alexandre Labrie, évêque-fondateur du diocèse du Golfe Saint-Laurent débutent en juin 1953 et comprenaient, outre l'aménagement de quartiers temporaires pour les travailleurs, la construction d'une école de huit classes, d'une église de 400 places, d'une auberge, d'un centre administratif et commercial et de 117 logements. Le premier locataire prenait possession d'un logement le 16 novembre 1953 et les travaux ont été terminés en 1955.
La construction elle-même des barrages et de la centrale se met en branle à compter d'octobre. Deux ouvrages en enrochement seront construits pour créer un réservoir de plus de 750 km2 regroupant les lacs Pipmuacan et Cassé; le premier, long de 674 m et haut de 74 m, est bâti entre les deux montagnes qui ceinturent le lac Cassé; le second, long de 315 m, sert à bloquer le déversement de l'eau vers la rivière Desroches.