Château de Clermont (Loire-Atlantique) - Définition

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Introduction

Château de Clermont
Château de Clermont (Loire-Atlantique)

Période ou style style Louis XIII
Début construction XVIe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Destination initiale Habitation
Protection Logo monument inscrit.svg Inscrit MH

Latitude
Longitude
47° 19′ 31″ Nord
       1° 20′ 02″ Ouest
/ 47.325278, -1.333889
  
Pays France  France
Région historique  Bretagne
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Commune française Le Cellier

 

 

Château de Clermont

Le château de Clermont, construit entre 1643 et 1649, se situe sur la commune du Cellier, dans le département français de la Loire-Atlantique. Inscrit monument historique le 14 novembre 1941, il est connu pour avoir été la propriété de l'acteur Louis de Funès, dont ce fut la dernière résidence.

Description

Dans ses grandes lignes, le château est resté intact depuis les années de sa construction, pendant la régence d'Anne d'Autriche et de la minorité de Louis XIV. Sa façade sud, qui domine la Loire et offre une vue panoramique sur le pays des Mauges et le vignoble du Muscadet (pays du Loroux), est toujours telle que la montre une aquarelle d'époque de la Collection Gaignières conservée au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France. Quant à la façade nord à laquelle mène une avenue ombragée perpendiculaire à la rue de Clermont qui mène au bourg du Cellier distant d'un kilomètre environ, elle est demeurée encadrée dans ses ailes d'origine. Le château comporte près de 366 fenêtres et 20 pièces : il est entouré d'un parc de 3 hectares et de 17 hectares de vignes.

La chapelle privée du château date du XVIIe siècle, la grange du XIXe siècle.

Architecture

Le château de Clermont offre les trois grandes caractéristiques du style Louis XIII :

  • appareillage de briques et de pierres d'une teinte rose qui adoucit les lignes d'un tracé sévère
  • toitures d'ardoises de divers corps de logis distinctes et indépendantes les unes des autres
  • pavillon central servant de cage à l'escalier d'honneur, surélevé d'un attique et dominant les autres constructions.

A l'origine, ce pavillon central était surmonté d'un lanternon où se trouvait sans doute une cloche pour sonner l'alerte en cas de besoin.

Face au visiteur, venu par la grande avenue et qui s'apprête à traverser les douves sèches qui précèdent la cour d'honneur, les deux ailes se terminent au premier plan par deux pavillons carrés et jumeaux que l'on peut qualifier de pavillons d'accueil.

Les ailes

Sur les côtés, les deux ailes renferment des pièces de servitude : chambres pour le personnel, remises, écuries, serres, tout cela placé directement sous l'œil du maître. A la jointure avec le corps principal se trouvent, à droite les cuisines, à gauche la chapelle, dont l'autel a conservé son beau retable d'origine. Au milieu des ailes s'ouvrent des passages voûtés qui conduisent à droite aux jardins, à gauche à la cour de ferme. Leurs deux claires entrées allient commodité et rupture de la monotonie des lignes. Une galerie s'étire au premier étage de l'aile droite.

Les ailes de Clermont sont très différentes de celles des châteaux du début du XVIIe siècle. Jusqu'en 1624 en effet, ils étaient conçus avec des ailes de même hauteur ou presque que le corps principal, si bien que leur cours d'honneur offraient un aspect clos et fermé. On y sentait l'antique besoin de se protéger. Le Rocher-Portail, près de Fougères, est un rare témoin intact de ce genre d'architecture.

Clermont est l'un des derniers châteaux à présenter encore des ailes rattachées au corps principal de logis. Elles sont cependant très allégées, réduite de hauteur et italianisées, ce qui est naturel à l'époque où tant d'architectes français font leur instruction à Rome et en Vénétie. Il est en effet édifié avant 1650, année à partir de laquelle, sous l'impulsion des constructeurs de Vaux-le-Vicomte, les corps principaux des châteaux se détacheront des ailes et adopteront définitivement pour la plupart un plan dans lequel François Mansart à Beaumesnil s'est montré précurseur.

Mélange de styles

Il est curieux d'observer que, dans un plan qui, à l'époque, fut très moderne, l'architecte de Clermont a maintenu, tant sur la façade nord que sur la façade sud des tourelles d'encorbellement et que, du côté de la Loire, il a utilisé des mâchicoulis comme points d'appuis pour les hautes toitures de ses pavillons d'angles. Ce sont là des éléments de styles antérieurs au XVIIe siècle mais qui, dans le cas présent, se marient dans un harmonieux ensemble.

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