Château de Pierre-Percée | |||
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Période ou style | Médiéval | ||
Type | Château-Fort | ||
Début construction | XIIe siècle | ||
Propriétaire initial | Adalbert | ||
Propriétaire actuel | Office national des forêts | ||
Protection | Classé MH (1981) | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Duché de Lorraine | ||
Région | Lorraine | ||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||
Commune française | Pierre-Percée | ||
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Le château de Pierre-Percée sont des ruines à 10 km à l’est de Badonviller, sur l'actuelle commune de Pierre-Percée, en Meurthe-et-Moselle. Il a été bâti au Moyen Âge.
Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1981.
Situé à 495 m d’altitude, le château est implanté sur un sommet du piémont lorrain du massif des Vosges ; il occupe une barre rocheuse d’orientation ENE-OSO de plus de 120 m de long et haute d’environ 12 m, composée de grès à poudingue localement très friable.
La basse-cour du château s’étendait sur le côté nord-ouest, le moins abrupt de la pente. Un petit village avec église s'est édifié avec les pierres du château en contrebas.
Aux pieds de la montagne supportant le château a été créé le lac de Pierre-Percée, contribuant au caractère romantique du site.
Veuve du comte de Langenstein, Agnès épouse en secondes noces Hermann II, comte de Salm, fils de Hermann Ier roi de Germanie, issu de la dynastie de Luxembourg.
Le territoire de ce nouveau seigneur comprend les villes de Badonviller (qui devient la capitale du comté) et de Blâmont. Hermann II entre en guerre vers 1134 au côté du duc de Lorraine dont il est l'homme lige, contre son propre beau-frère, le comte de Bar, et l'évêque de Metz lui aussi de la famille de Bar. Hermann II trouve la mort sur le champ de bataille devant le château de Frouard. Dans le même temps, le château de Pierre-Percée est assiégé et tombe entre les mains de l'évêque de Metz. C’est probablement aussi à l’occasion de cette guerre que disparaît son fils Hermann III, puisque son fils cadet, Henri Ier, hérite du comté.
Une chapelle y est attestée par un texte non daté mais rédigé entre 1228 et 1244 à l'occasion de sa donation par Henri III à l’abbaye de Saint-Sauveur toute proche.
Par suite de ses déboires financiers, son petit-fils, le comte Henri IV, est contraint, avant de les reprendre ensuite en fiefs, de vendre son château ainsi que le château de Salm dans la vallée de la Bruche (en Alsace, Bas-Rhin) au puissant évêque Jacques de Metz avant 1258.
Le château n’est pas le logement principal des comtes, ces derniers résidant principalement là où se fait l’histoire, c’est-à-dire dans les villes et à la cour ducale, les châteaux éloignés étant laissés à des fonctionnaires (cellérier, capitaine, prévôt). Le château sert également de caution lorsque le comte doit réaliser des emprunts ; il l’engage à ses créanciers.
Les comptes signalent de 1564 à 1634 des réfections régulières sur les charpentes des étages, les toitures, et des travaux de maçonnerie. On y apprend ainsi que certains de ces travaux y sont réalisés alors que toiture et les planchers se sont déjà effondrés par suite de leur pourrissement.
La forteresse fait l’objet en 1587 d’un renforcement de sa garnison et de nombreux travaux de restauration et d'amélioration des défenses, à l’annonce de la venue de mercenaires au service de princes protestants (roi de Navarre et duc de Bouillon). Les travaux concernent : la basse-cour, les toitures, la citerne, le pont-levis, la tour de guet, les deux corps de garde ; une canonnière est aménagée près du pont-levis et les arquebuses sont révisées par un maître arquebusier de Badonviller.
Mais c’est au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648) que le château - comme le hameau établi à ses pieds - sera détruit, notamment lors du siège de 1636 par les troupes conduites par Bernard de Saxe-Weimar contre les troupes impériales.