Château de Sully | ||
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Période ou style | ||
Type | Château | |
Architecte | Nicolas Ribonnier | |
Début construction | 1570 | |
Fin construction | vers 1610 | |
Propriétaire initial | Gaspard de Saulx-Tavannes | |
Protection | Classé MH | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Bourgogne | |
Département | Saône-et-Loire | |
Commune française | Sully | |
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Le château de Sully est situé sur la commune de Sully en Saône-et-Loire, sur un terrain humide et plat, au fond de la large vallée de la Drée, affluent de l'Arroux, à l'extrémité nord du village. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 juillet 1995.
Majestueux et cité comme l'un des plus beaux de Bourgogne, le château est précédé d'une longue cour bordée de buis taillés et encadrée de chaque côté des bâtiments des communs. Bussy-Rabutin et Mme de Sévigné l'ont beaucoup admiré.
En plan, le château forme un vaste quadrilatère et comporte quatre corps de logis bâtis en retour d'équerre qui encadrent une cour centrale et quatre tours carrées plantées de biais qui occupent les angles. L'ensemble est entouré de douves remplies par l'eau de la Drée. Vers l'ouest, un pont de pierre qui franchit les douves dont la balustrade a été garnie vers 1890 de tout un décor de boulets et pyramides de pierre, précède la façade édifiée par les Saulx-Tavannes. L'appareil à bossages du socle de l'édifice et du rez-de-chaussée percé de petites fenêtres à meneaux fait contraste avec la richesse du décor du premier étage dont les fenêtres à meneaux et croisillons sont encadrées de pilastres terminés par des têtes et séparés par des tableaux qui imitent des niches. Les pilastres sont ornés de tableaux comme au château du Pailly, près de Langres, œuvres l'un comme l'autre, du même archictecte langrois Nicolas Ribonnier. Une composition formée des mêmes éléments marque le centre; elle a été surmontée d'un large fronton sculpté où deux Maures soutenaient le blason des Morey qu'une horloge intérieure a maintenant remplacé.
La cour intérieure forme un ensemble remarquable par l'ordonnance des façades et leur décor Renaissance. Un décor de bossages règne sur tout le rez-de-chaussée éclairé de baies cintrées. À l'étage, des pilastres ioniques munis de tableaux encadrent les fenêtres qui sont groupées par deux. Une niche plate ménagée entre chaque groupe est surmontée d'une tête sortant d'un cartouche ou d'un médaillon. L'allège des fenêtres est décorée de tables qui se terminent en fleuron. le décor sculpté comporte aussi une frise qui court sous la corniche et des médaillons ronds contenant un buste en haut-relief qui sont placés sous les niches, à hauteur du rez-de-chaussée. L'ornementation de ces façades se complétait par des fresques: des figures allégoriques étaient peintes dans les niches. Il faut noter la présence d'un pavillon central à la façade du logis oriental qui présente la même élévation et les mêmes motifs. Derrière cette façade, subsiste en partie un mur plus ancien percé de portes et de fenêtres indiquant une construction du XVe siècle. C'est donc en avant du logis médiéval - en ménageant la largeur d'un couloir - qu'a été construite cette façade qui achève de donner à la cour son unité monumentale.
On peut penser que les premières constructions des Saulx-Tavannes avaient comporté trois corps de logis en laissant subsister un logis du XVe siècle, œuvre des seigneurs de Couches ou des Rabutin, en avant duquel on aurait élevé un peu plus tard la façade de style classique avec son pavillon central. La présence d'une salle voûtée, déjà attestée par des reproductions anciennes, confirme que des parties de la construction médiévale ont subsisté dans ce logis.
Les quatre tours d'angle pourraient aussi en partie remonter au château du Moyen Âge. elles sont hautes de trois étages et couvertes de toits à lanternons.
La façade vers l'extérieur du corps de logis nord date du début du XVIIIe siècle. elle a été établie au niveau de l'angle des tours entre lesquelles elle s'insère, ce qui lui donne un développement considérable. Des pilastres séparent ses fenêtres rectangulaires. Un avant-corps à fenêtres cintrées couronné d'un fronton est précédé d'un escalier monumental et d'une vaste terrasse qui domine le miroir d'eau des douves. Vers l'est, la façade, qui comporte un fronton central, a été remaniée au XIXe siècle et le pont qui franchissait les douves a été supprimé. La façade sud, qui a subi plusieurs transformations et la chapelle qui fait saillie de ce côté ont été refaites dans le style néo-Renaissance.
Les communs, qui s'allongent en avant du château, comportent un bâtiment entre deux pavillons. L'aile des écuries du côté nord, indiquée par une tête de cheval sculptée au-dessus de la porte centrale, est complétée par tout un ensemble de bâtiments groupés autour d'une cour. L'un d'eux abrite un théâtre aménagé en 1840.
Le château, propriété privée, est ouvert au public.