Les deux épaves des navires naufragés de la classe Olympic n'ont pas reçu la même attention. Ainsi, si la position exacte du naufrage du Britannic est connue et se trouve à peu de profondeur, l'épave du navire n'a été découverte qu'en 1975. Celle du Titanic, en revanche, a attiré toutes les convoitises dès 1912. Il s'agit à l'époque de retrouver les cadavres de plusieurs passagers fortunés dont John Jacob Astor et Benjamin Guggenheim. Cependant, les moyens disponibles ne permettent pas d'entreprendre une telle procédure. Après plusieurs tentatives plus ou moins sérieuses, mais toutes aussi infructueuses, l'épave est localisée par Jean-Louis Michel de l'IFREMER et Robert Ballard suite à une mission secrète pour l'US Navy. La découverte de l'épave survient le 1er septembre 1985, à 25 kilomètres de la position donnée au cours du naufrage. L'épave se trouve à près de 4 000 mètres de profondeur, brisée en deux. Si la partie avant est relativement bien conservée, ce n'est pas le cas de la partie arrière qui a implosé lors du naufrage. La société RMS Titanic Inc. a le droit (et même le devoir) de mener des expéditions sur l'épave, et d'exposer les objets repêchés. Aucun de ces objets ne peut être vendu, excepté à des organismes destinés à les exposer. Les morceaux de charbon font cependant exception à la règle.
L'épave du Britannic, qui est la plus grande épave de paquebot au monde, est découverte en 1975 par Jacques-Yves Cousteau. En un seul morceau, l'épave comporte une large déchirure à l'avant (probablement causée par la rotation du navire sur la proue lors du naufrage). Elle est depuis sa découverte, régulièrement visitée dans le cadre d'expéditions.
Les trois paquebots ont aujourd'hui encore une certaine place dans la culture internationale. Des musées et expositions rendent hommage aux navires, et les deux tragédies ont inspiré plusieurs films, romans, et même des comédies musicales et des jeux vidéos.
Lorsqu'il est retiré du service, il est un temps envisagé de transformer l’Olympic en hôtel flottant, mais le projet est annulé. En revanche, ses éléments décoratifs sont vendus aux enchères, permettant de reconstruire dans un hôtel anglais le salon de première classe du Titanic. Le Restaurant à la carte de l’Olympic est aujourd'hui reconstitué à bord du paquebot Millennium.
Le naufrage du Titanic a quant à lui inspiré de nombreux films. Le premier sort le 14 mai 1912 et met en scène l'actrice Dorothy Gibson, rescapée du naufrage. D'autres suivent, dont Titanic, un film réalisé par l'Allemagne nazie en 1943 à des fins propagandistes, Titanic, une superproduction hollywoodienne de 1953 et Atlantique, latitude 41°, adaptation du livre La Nuit du Titanic de l'historien Walter Lord. Enfin, le film de James Cameron, Titanic sort en 1997 et remporte de nombreuses récompenses. Le naufrage a également inspiré des romans, une comédie musicale, et un jeu vidéo : Titanic: Une aventure hors du temps.
L'histoire du Britannic n'a pas autant inspiré les artistes que celle de son sister-ship, mais un téléfilm a toutefois été réalisé par Brian Trenchard-Smith, Britannic.
La classe Olympic tire ses origines de la rude concurrence qui oppose le Royaume-Uni et l'Allemagne au sujet de la construction de navires. La Norddeutscher Lloyd et la HAPAG, les deux plus grandes compagnies allemandes, prennent en effet part à la course à la vitesse et au gigantisme à la fin du XIXe siècle. La première met en effet en service le Kaiser Wilhelm der Grosse, qui remporte le Ruban bleu en 1897 avant d'être battu par le Deutschland de la seconde en 1900. Suivent ensuite les trois sister-ships du Kaiser Wilhelm der Grosse : le Kronprinz Wilhelm, le Kaiser Wilhelm II et le Kronprinzessin Cecilie. Pour répondre à cela, la Cunard Line britannique met en service deux navires dont la vitesse leur vaut le surnom de « lévriers des mers » : le Lusitania et le Mauretania. Ce dernier conserve le Ruban bleu pendant plus de vingt ans, à partir de 1907.
Face à cette concurrence, la White Star Line, compagnie battant pavillon britannique tout en appartenant au trust américain de John Pierpont Morgan, l'International Mercantile Marine Company, se doit de répondre. Elle a déjà mis en service, de 1901 à 1907 les Big Four, un quatuor de paquebots axés non pas sur la vitesse, mais sur le luxe et la sécurité. C'est en 1907 que Joseph Bruce Ismay, président de la White Star et de l'IMM, et William James Pirrie, directeur des chantiers navals Harland & Wolff décident de la construction de trois navires aux proportions inégalées et aux noms évocateurs : Olympic, Titanic et Gigantic. Les trois navires sont conçus par Thomas Andrews et Alexander Carlisle.
La construction de l’Olympic débute en décembre 1908, et celle du Titanic en mars 1909. Les deux navires sont construits côte à côte, dans un portique construit pour l'occasion. La construction du troisième navire débute en 1911, après la mise en service de l’Olympic et le lancement du Titanic. Suite au naufrage de ce dernier, le troisième géant est renommé Britannic, et les deux navires restants subissent de nombreux changements dans leurs dispositifs de sécurité.
L’Olympic est lancé le 20 octobre 1910 et mis en service le 14 juin 1911. Le 20 septembre suivant, il entre en collision avec le croiseur Hawke dans le port de Southampton, ce qui entraîne son retour aux chantiers Harland & Wolff pour des réparations. Après le naufrage du Titanic, l’Olympic subit un certain nombre de retouches pour améliorer sa sécurité. Il reprend ensuite son service commercial.
Durant la Première Guerre mondiale, le paquebot sert comme transport de troupes. En mai 1918, il éperonne et coule un sous-marin allemand. De retour à la vie commerciale en 1920, il sillonne l'Atlantique avec deux paquebots saisis à l'Allemagne, le Majestic et l’Homeric. Sa carrière est troublée en 1934 par une collision avec un bateau-feu de Nantucket qui entraîne la mort des sept occupants du navire éperonné.
Suite à la fusion de la White Star Line et de la Cunard Line en 1934, l’Olympic est retiré du service pour être finalement démoli en 1937.
Le Titanic est lancé le 31 mai 1911, et sa mise en service est légèrement repoussée suite aux travaux de réparation de l’Olympic. Le navire quitte finalement le port de Southampton le 10 avril 1912, évitant de peu une collision avec le New York, un paquebot amarré dans le port attiré par le déplacement d'eau généré par le Titanic. Après une escale à Cherbourg et une autre à Queenstown, le navire s'engage dans l'Atlantique avec à son bord 2 200 personnes (pour une capacité de 3 500), sous le commandement d'Edward Smith. La traversée se passe sans incident majeur jusqu'au dimanche 14 avril à 23 h 40.
Frederick Fleet, veilleur à bord du Titanic, aperçoit alors un iceberg. Malgré une manœuvre d'évitement, la collision ne peut être évitée. Le choc avec la glace fait sauter certains rivets du navire. L'eau commence à envahir les cinq compartiments étanches à l'avant du navire, qui ne peut rester à flot qu'avec quatre d'entre eux envahis. Le naufrage est de fait inévitable. Le commandant donne l'ordre d'évacuer le navire. Les canots de sauvetage ne peuvent contenir que 1 178 personnes, et ne sont, de plus, pas entièrement remplis. Au total, un peu plus de 700 personnes réussissent à embarquer. Les autres, dont le capitaine Smith et Thomas Andrews, meurent dans le naufrage. Le Titanic disparaît à 2 h 20, le matin du 15 avril 1912, emportant avec lui certains des hommes les plus riches du monde, comme John Jacob Astor IV.
Les survivants sont récupérés par le Carpathia, arrivé sur les lieux du désastre vers 4 heures. Deux commissions d'enquête suivent le naufrage, qui entraîne une prise de conscience générale, et le renforcement des mesures de sécurité à bord de tous les navires.
Si la construction du Gigantic a débuté en 1911, elle est cependant retardée par le naufrage du Titanic. Les concepteurs du navire décident en effet de nombreux changements (dont celui du nom du navire en Britannic) qui entraînent un allongement des travaux. Le navire est finalement lancé le 26 février 1914, et sa mise en service est prévue pour le printemps 1915. Cependant, la Première Guerre mondiale entraîne sa réquisition par l'Amirauté et sa reconversion en navire-hôpital. Il effectue sa première traversée à destination des Dardanelles le 23 décembre 1915. Après six mois de service, il est renvoyé à Belfast pour subir les travaux nécessaires à sa transformation en transatlantique. Il est cependant rappelé dès la fin du mois d'août 1916. Après deux autres traversées sans histoires, il entame sa sixième traversée en novembre.
Le 21 novembre 1916, alors qu'il se trouve au large de l'île de Kéa, le Britannic est secoué par une explosion, probablement causée par une mine. Le navire commence à sombrer et le commandant Charles Bartlett tente de l'échouer sur l'île de Kéa, assez proche. Cependant, le navire prend l'eau trop rapidement, et les hélices sont rapidement inutiles. Deux canots sont lancés sans autorisation, et leurs trente occupants sont tués par les hélices qui ont aspiré leurs embarcations. Les machines sont ensuite stoppées, et le navire évacué, sans que d'autres morts ne soient à déplorer. La proue du navire heurte finalement le fond de la mer (à une centaine de mètres de la surface), et le Britannic se couche sur son flanc tribord. Les rescapés sont récupérés par plusieurs navires alliés proches du lieu du drame.