Classe Olympic | |
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Présentation | |
Noms | Olympic Titanic Britannic |
Type | Paquebots transatlantiques |
Histoire | |
Prévus | 3 |
Construits | 3 (de 1911 à 1915) |
Coulés | Titanic (1912) Britannic (1916) |
Démolis | Olympic (1937) |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | De 269 m à 275 m |
Largeur | 28 m |
Tirant d'eau | 10,5 m |
Tirant d'air | 45,5 m |
Déplacement | Environ 53 000 tonnes |
Tonnage | Environ 46 000 tjb |
Propulsion | Machines alternatives turbine basse pression alimentant trois hélices |
Puissance | 45 000 CV |
Vitesse | 22 nœuds en moyenne |
Ponts | 10 |
Autres caractéristiques | |
Passagers | 2 300 |
Équipage | 900 |
Chantier | Harland & Wolff, Belfast |
Armateur | White Star Line |
Pavillon | Royaume-Uni |
Coût | 1,5 million de livres d'époque |
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La classe Olympic est une classe de paquebots transatlantiques britannique mis en service pour la White Star Line de 1911 à 1915. Elle comprend l’Olympic (qui donne son nom à la classe), le Titanic, et le Britannic (qui devait à l'origine se nommer Gigantic). Les deux premiers portent, l'un après l'autre, le titre de plus gros paquebot du monde, que ce soit par le tonnage, ou par la longueur. Conçus pour traverser l'océan Atlantique en proposant à leurs passagers un luxe inégalé, ils connaissent un sort bien différent. Des trois navires, seul le premier réussit à achever une traversée commerciale, et à connaître une longue carrière avant d'être démoli en 1937. Le second heurte un iceberg et fait naufrage le 15 avril 1912, durant son voyage inaugural. Le troisième est quant à lui réquisitionné avant même d'être achevé et est converti en navire-hôpital, fonction qu'il conserve jusqu'à son naufrage en mer Égée le 21 novembre 1916.
Si deux des trois navires n'ont pas connu de carrière florissante, les paquebots de la classe Olympic sont cependant au nombre des plus célèbres paquebots. Les éléments décoratifs de l’Olympic ornent de nombreux lieux (et même un paquebot, le Millennium), le Titanic a fait l'objet d'une quinzaine de films et de nombreux ouvrages, et le Britannic a lui aussi inspiré un téléfilm.
Les navires de la classe Olympic sont des navires à vapeur. Leur propulsion se fait grâce à trois hélices : les deux hélices latérales possèdent trois pales, l'hélice centrale en possède quatre. Les deux premières sont actionnées par des machines alternatives à vapeur à quadruple expansion, tandis que la troisième est mue par une turbine à vapeur. Le tout est alimenté en vapeur par 29 chaudières réparties dans six salles. Cependant, l’Olympic voit ses chaudières adaptées à un fonctionnement au mazout à la fin de la Première Guerre mondiale, ce qui permet une économie importante, le nombre de mécaniciens nécessaires au fonctionnement du navire passant de 350 à 60.
Les deux premiers navires mesurent 269 mètres, et le troisième 275. Leur tonnage environne les 46 000 tonneaux de jauge brute (l’Olympic, au départ le moins volumineux des trois, devient le plus gros paquebot de construction anglaise après sa refonte de 1912, et ce jusqu'à la mise en service du Queen Mary). Tous trois sont pourvus de quatre cheminées, la quatrième étant factice (elle sert cependant à l'aération).
Les deux premiers navires sont équipés, dès leur conception, de bossoirs de type Wellin, capables de pouvoir descendre plusieurs canots à la suite. Il est alors possible d'équiper les navires de 64 canots de sauvetage. Cependant, seules 20 embarcations sont installées sur chaque navire, non pas par souci d'économie, mais pour éviter d'encombrer le pont, et surtout d'avoir à modifier tous les navires de la compagnie pour fournir assez de place aux passagers. Suite au naufrage du Titanic, l’Olympic reçoit, comme tous les navires de la compagnie, des canots de sauvetage en nombre suffisant (certains provenant peut-être du Titanic). Le Britannic, quant à lui, reçoit des bossoirs spéciaux de grande taille, capables de supporter et de mettre à l'eau un grand nombre d'embarcations. Ces bossoirs doivent être au nombre de huit, et le nombre de canots prévus prête encore à débat. En effet, la reconversion précipitée du navire ne permet la pose que de cinq bossoirs, des bossoirs Wellin étant installés pour compléter l'effectif.
Les navires de la classe Olympic sont conçus pour satisfaire plusieurs sortes de passagers. Ainsi, aucune classe n'est négligée, et les installations de troisième classe de ces navires sont d'un confort équivalent à la deuxième classe de nombre de paquebots de l'époque. Les passagers de première classe bénéficient de cabines luxueuses, parfois équipées de salles de bains. Les deux plus luxueuses comprennent même une promenade privée. Ils disposent également d'une vaste salle à manger, de deux somptueux escaliers, d'un fumoir de style géorgien, d'un café véranda agrémenté de palmiers, et même d'une piscine, de bains turcs d'un gymnase et de plusieurs autres lieux de repas et de distractions. Les navires disposent également de ponts promenade. Ce sont ces derniers qui permettent d'ailleurs de les différencier facilement, puisque l’Olympic possède deux ponts promenade (un vitré et un ouvert) tandis que le Titanic n'en possède qu'un, à moitié vitré.
Les deuxièmes classes bénéficient également d'un grand confort, avec des cabines individuelles pourvues de lits et de radiateurs. Elles disposent également d'un fumoir, d'une bibliothèque, d'une salle à manger spacieuse, et d'un ascenseur. Il est également prévu de leur proposer un gymnase à bord du Britannic.
Enfin, les passagers de troisième classe bénéficient d'un confort inégalé. Au lieu des grands dortoirs proposés par la plupart des navires de l'époque, les passagers de la classe Olympic ont droit à de petites cabines à quatre, six ou huit couchettes. Ils disposent également d'un fumoir, d'un espace commun, et d'une salle à manger. Le Britannic aurait également dû offrir aux passagers de troisième classe un confort supérieur à ses deux sister-ships.