Cryptorchidie - Définition

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Diagnostic

Il n'y a généralement pas de symptômes initiaux évidents (hormis en cas de torsion testiculaire ou douleur liée à la position du testicule non descendu), mais sans soins ou opération, des complications plus tardive (stérilité, hypofertilité, cancer) sont presque systématiques.

  • La détection de cette affection se fait à la naissance (observation et palpation par le pédiatre, ou parfois plus tardivement lors d'un examen pour d'autres causes, une visite médicale scolaire ou lorsque les parents ou l'enfant constatent cette anomalie (le plus souvent unilatérale).
  • Le médecin détecte parfois une hernie inguinale causée par l'intrusion d'un organe ou d'une partie d'organe (l'intestin en général), sorti de la cavité.
  • Des cas de « testicules rétractiles » existent. Comme dans ces cas, les testicules se stabilisent généralement dans le scrotum lors de l'adolescence, on ne les a généralement pas traités. On les considère maintenant comme une des formes de cryptorchidie, car de nombreux indices laissent penser qu'ils exposent l'individu aux mêmes problèmes de santé reproductive, voire de risque de cancer du testicule.

Le diagnostic peut être précisé par

  • l'échographie doppler détecte de 13 à 90 % des testicules non-descendus. Elle est très ehttp://bits.wikimedia.org/skins-1.5/common/images/button_bold.pngfficace pour les testicules haut situés dans le scrotum, dans le canal inguinal. Elle l'est moins pour les testicules pelviens ou rétropéritonéaux. Elle ne permet pas de différencier un testicule atrophique d'agénétique.
  • la tomodensitométrie de l'abdomen
  • l'IRM (imagerie par résonance magnétique) est parfois proposée, avec une sensibilité allant de 52 à 100% selon les cas et études.
  • une cœlioscopie pour parfois permettre de localiser un testicule intra-abdominal.
  • un dosage sanguin de testostérone qui en cas de taux normal ou proche de la normale signale que le testicule existe dans l'abdomen et qu'il est fonctionnel.

Une nouvelle classificationdes formes de testicules non descendus a été proposée en 2003 ; Elle différencie :

  • les formes acquises (en distinguant des formes primaires et secondaires)
    - Les formes primaires sont les testicules ascendant, ne pouvant être manipulés dans le scrotum), les testicules mal positionnés dans le scrotum dont en position scrotale élevée.
    -Les formes secondaires (ou « testicules piégés ») sont celles qui résultent d'actes chirurgicaux dans la région homolatérale de l'aine ;
  • les formes congénitales (intra-abdominales, intra-canaliculaires, supra-scrotales et ectopiques) ; Elles doivent être traitées chirurgicalement et précocément, de préférence à 1 an.

Complications

Elles sont de trois ordres :

  • faible poids à la naissance ; La cryptorchidie est souvent associées à un tel déficit. Ce déficit de poids peut être du à une à prématurité ou à un retard de croissance intra-utérin ;
  • Problème de santé reproductive caractérisé par une délétion de la spermatogenèse (production de spermatozoïdes) entraînant une baisse de fertilité ou une infertilité.
    -En effet la température dans le scrotum doit être inférieure de 4C° à celle du corps pour que le processus de protection des spermatozoïde puisse correctement s'effectuer ;
    - La maturation des gonades masculines commence in utero et se poursuit après la naissance. Du 3ème au 5ème mois de la vie, certaines des spermatogonies fœtales résidant le long de la membrane basale deviennent des spermatogonies de type A. Plus progressivement, d'autres deviennent des spermatogonies fœtales spermatogonies de type Bet des spermatocytes primaires vers la 5ème année après la naissance. La maturation des organes sexuels s'arrête à ce stade jusqu'aux signaux hormonaux donnés par la puberté qui les rendent fonctionnels.
    -Ainsi si à la naissance, les testicules non-descendus ont un aspect normal, ils présentent néanmoins à échelle microscopique une nombre réduit de spermatogonies. L'aspect microscopique de ces tissus peuvent devenir nettement anormaux, avec des phénomène de dégénérescence entre 2 et 4 ans après la naissance. Des études récentes ont conclu qu'une orchidopexie précoce réduisait cette dégénérescence, mais les testicules peuvent a priori rester vulnérables à de faibles doses de perturbateurs endocriniens les deux premières années suivant la naissance où ils ont une activité intense, contrairement à ce qu'on a longtemps cru ; ces deux premières années étant même une des deux principales périodes critique pour le développement sexuel du garçon. L'inhibition de la maturation et multiplication des cellules de Sertoli dans la prime enfance laisse des séquelles chez l'adulte.
  • risque de petite taille du pénis chez le futur adulte et adolescent, suite à un déficit de testostérone en période néonatale, démontré chez le singe Rhésus en laboratoire et constatée chez l'Homme après la naissance.
  • Augmentation du risque de cancers testiculaires ; Ce risque est multiplié par cinq, mais semble également réduit s'il y a eu orchidopexie dans les 6 mois à un an suivant la naissance.

En cas de syndrome de dysgénésie testiculaire, l'origine de l'infertilité peut avoir pour cause première une perturbation endocrinienne ayant inhibé la production de testosterone in utero, et elle s'accompagne souvent d'indices de féminisation (diminution de la distance anogénitale, pénis plus petit ou micropénis...)

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