Curtiss P-40 Warhawk - Définition

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Engagements

Aux USA

Les premiers P-40 furent admis dans l'USAAC, au sein du 8e Pursuit Group (groupe d'interception), basé sur l'aérodrome de Langley, en Virginie. Le 20e à Hamilton en Californie et le 31e à Selfridge dans le Michigan suivirent peu après. Le premier déploiement extérieur se fit au sein du 37e et du 16e, basé à Panama, puis le 36e à Porto Rico et les 15e et 18e à Hawaii. Durant 1941, les P-40B et C, complètent les formations et en équipent de nouvelles comme le 24e, basé au Philippines. Le P-40E commence à entrer en service, entre autres au sein du 24e et du 35e qui faute de pouvoir atteindre les Philippines, sera déployé à Java.

L'attaque japonaise, va surprendre les 15e, 18e, 20e, 24e Pursuit Group sur leurs terrains respectifs. À Hawaii, lors de l'attaque sur Pearl Harbor, seul sept appareils, dont quatre du 47e Pursuit Squadron, basés à Haleiwa Field, parviennent à prendre l'air et attaquer les japonais. Ils revendiqueront cinq victoires, dont quatre pour le seul George S. Welch. Les autres avions seront mitraillés sur leurs terrains de Wheeler Field et de Bellows Field et trois abattus au décollage. À la fin de la journée, des 99 P-40B et des 60 P-40C présents, seuls 25 sont en état de vol. Le scénario est assez similaire pour le 24e Pursuit Group, sur le terrain de Clark Field aux Philippines, les 107 P-40B, présents ne sont plus que 22 après quatre jours de combat, 26 étant détruits au sol, dès le 8 décembre. Le lieutenant Boyd D. Wagner sur son P-40E, réussira quand même à abattre quatre Nakajima Ki.27 du 50e Sentai, le 12, il en ajoutera un autre le 16.

Par la suite, la plupart des P-40 de l'USAAF, serviront plutôt à l'entraînement avancé, mais quelques unités opérant sur des fronts dits « secondaires » continueront à utiliser le P-40 au combat. Parmi elles, deux unités du MTO, sont particulièrement connues, le 325e groupe de chasse « Checkertail Clan » (12th USAAF puis 15th USAAF, qui obtint 130 victoires aériennes d'avril à octobre 1943 et le 57e groupe de chasse (12th USAAF) qui opéra sur P-40 jusqu'au début 1944. Ce dernier obtint 140 victoires, et eu la chance de participer à l'interception d'un convoi de Junkers Ju 52, le 18 avril 1943, suite au décodage des codes secrets allemands de la machine Enigma. À cette occasion, au moins soixante dix avions allemands furent abattus, contre six à sept alliés. Un autre groupe de chasse célèbre sur P-40, fut le 23e (14th USAAF), qui succéda aux Tigres volants en Chine, et qui opéra sur cet avion jusqu'à la fin de la guerre avec un très bon rapport victoires/pertes.

Forces aériennes du Commonwealth

La RAF reçoit ses premiers Tomahawk I, en septembre 1940. L'avion est rapidement considéré comme impropre au combat, du fait du manque de blindages et de réservoirs auto-obturants, mais vu l'urgence de la situation, en pleine bataille d'Angleterre, les appareils sont malgré tout versés, provisoirement, au sein des unités de combat mais ne seront pas engagés. La menace écartée, l'avion est alors rendu à des tâches d'entraînement avancé. Les Britanniques commandent par la suite 110 Tomahawk IIA, puis ils achètent 930 Tomahawk IIB, livrés en quatre lots. Avec l'entrée en guerre de l'Union soviétique, le gouvernement britannique, décide lui de fournir 23 Tomahawk IIA et 195 Tomahawk IIB, à la fois directement à partir des USA et en puisant dans sa réserve constituée en Angleterre en prévision d'un éventuel débarquement allemand. 6 IIB, sont aussi fournis à la Royal Egyptian Air Force et un certain nombre du même modèle à la Turquie pour favoriser sa neutralité. 100 Tomahawk IIB, constitueront les premiers avions des Tigres volants, en Chine. De plus, un Tomahawk IIA, est affecté au Canada, pour l'entraînement, et 31 B furent perdus en mer lors de leur transit.

Avec l'arrivée des Tomahawk II, le nombre d'unités qui emploient le chasseur américain augmente, les escadrilles 2, 26, 73, 112, 136, 168, 239, 241, 250, 403, 414, 430 et 616 de la RAF emploient alors l'avion. Les forces des autres pays du Commonwealth, commencent aussi à utiliser l'avion: la Royal Australian Air Force au sein de ses 3e et 450e escadrilles et la South African Air Force, dans ses 2e et 4e. La plupart de ces unités étaient déployées en Égypte et au Moyen-Orient. La première utilisation au combat, eut lieu, lors de la révolte irakienne, du 2 mai 1941, le 250e squadron fournissant, 2 Tomahawk d'escorte aux bombardiers attaquant la base aérienne de Palmyre, où sont parqués les avions allemands qui ont transités par le Liban. L'engagement suivant eut lieu, lors de la campagne contre le Liban vichyste, pendant laquelle, le 3e squadron sud-africain, détruit un et endommage 3 Dewoitine D.520, le 8 juin, puis deux Ju-88, opérant de la Crète, le 12 juin. L'intervention de cette escadrille donna l'avantage à la RAF sur ce front, tant par la supériorité en combat aérien du P-40 sur le D-520 français que par son emploi dans les mitraillages au sol, que les chasseurs français ne pratiquaient pas. Pendant ce temps, le 250e squadron en Égypte, s'adjuge un avion de reconnaissance italien, et au cours de l'été il est renforcé par le squadron 112, qui perçoit des Tomahawk II, pour remplacer ses Gloster Gladiator perdus en Crète. C'est cette unité qui aura l'idée de peindre les premières gueules de requin sur l'avion, décoration qui sera reprise plus tard par les Tigres volants.

Au combat, le Tomahawk II se révèle supérieur au Messerschmitt Bf 109 de son temps lors des combats à basse altitude, mais au-dessus de 5000 mètres, son compresseur le pénalise trop. Mais sur le front africain, il est de plus opposé surtout à des Fiat CR.42 Falco et Fiat G.50 Freccia nettement inférieurs, si bien que certains pilotes, comme Neville Duke, obtiennent de jolis palmarès. L'Australien, Clive Caldwell par exemple, obtient 15 victoires et demie sur l'avion et il en ajoutera 5 sur Kittyhawk.

Les 564 Kittyhawk I, commandés dès mai 1940, seront livrés à partir de mai 1941. Ce sont les derniers P-40 achetés par les Britanniques, 96 seront affectés à la Royal Canadian Air Force, mais finalement 72 de ceux-ci seront livrés à la Turquie, pour garantir sa neutralité. Les modèles suivants seront prêtés en vertu de la loi de prêt-bail, à savoir :

  • 1500 Kittyhawk IA, dont 163 allèrent à la RAAF, 133 à la RNZAF, et 11 à la RCAF.
  • 150 Kittyhawk II (P-40F), dont 10 furent rendus à l'USAAF en Afrique du Nord, 7 servirent aux FAFL au sein du II/5 La Fayette, 100 furent transférés à l'Union soviétique et 7 perdus en mer lors de la livraison.
  • 100 Kittyhawk II (P-40L)
  • 192 Kittyhawk III (P-40K), dont 42 pour la RAAF, 22 pour la RNZAF et 9 pour la RCAF.
  • 160 Kittyhawk III (P-40L).
  • 264 Kittyhawk III (P-40M) pour la RAF, 168 pour la RAAF et 34 pour la RNZAF.
  • 586 Kittyhawk IV (P-40N) qui servirent dans les squadrons 112, 250 et 450 de la RAF.
  • 468 Kittyhawk IV (P-40N) qui servirent dans les squadrons 75, 78 et 80 de la RAAF.
  • 172 Kittyhawk IV (P-40N) pour la RNZAF.
  • 35 Kittyhawk IV (P-40N) pour la RCAF.

Unités australiennes ayant utilisé le P-40 : les 3e, 75e, 76e, 77e, 78e, 80e, 82e, 84e, 86e, 120e (Indes orientales) et 450e escadrilles de chasse.

Unités neo-zélandaises ayant utilisé le P-40: les 14e, 15e, 16e, 17e, 18e, 19e et 20e escadrilles de chasse.

La France

Transfert officiel de 12 Curtiss P-40F Warhawk de l'USAAF au Groupe de Chasse II-5 le 9 janvier 1943 à Casablanca.

Le GC II/5 (futur La Fayette, basé à Médiouna près de Casablanca, au Maroc ), dont les H75 avaient été détruits lors du débarquement anglo-saxon du 8 novembre 1942 (Opération TORCH, AFN), fut rééquipé sur P-40F Warhawk en AFN dès le 25 novembre 1942 grâce à l'intervention d'un vétéran américain de 14-18 qui avait servi dans l'escadrille du même nom. En avril 1944, les P-40F furent remplacés par des P-47D Thunderbolt.

L'American Volunteer Group (AVG)

En Union soviétique

livraisons à l'Union soviétique (total 2097) :

  • 16 P-40G livrés en octobre 1941, plus 1 en 1943
  • 23 Tomahawk IIA
  • 195 Tomahawk IIB
  • 100 P-40F
  • 1758 P-40N ?
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