Les indemnisations pour les habitations ont été en général refusées à moins que le sinistré ait eu une police d'assurance spécifique pour les inondations, une chose rare. Par contre, les automobilistes, dont le véhicule est endommagé par les eaux, ont été épargnés. Les autorités gouvernementales ont annoncés une aide aux nombreux sinistrés mais à peine 20 % à 25 % des 40 millions $Can promis seront versés et plusieurs victimes sont oubliées. Les poursuites intentées contre les municipalités, dont un recours collectif, sont toutes rejetées en cours car les tribunaux jugent que le déluge est un cas de force majeure qui n'arrive que deux fois au cours d'un siècle.
À la suite de l'évènement, l'ensemble des villes qui se trouvent sur l'île de Montréal se doteront en 1988 d'un Bureau des mesures d'urgence pour faire coordonner les secours en cas de nouvelles catastrophes naturelles ou autres. En 1997, l'organisme devient le Centre de sécurité civile, sous l'autorité de la Communauté urbaine de Montréal. Suite aux fusions de 2002, c'est maintenant le Centre de sécurité civile de Montréal.
Les pluies diluviennes affectent toute l'île de Montréal, depuis la partie ouest de l'île avec 57,8 mm à l'aéroport de Dorval (maintenant aéroport Pierre Elliott Trudeau), jusqu'à la pointe est avec 56 mm à Rivière-des-Prairies. Mais les secteurs les plus touchés se retrouvent autour du Mont-Royal avec 100 à 103 mm (Parc Lafontaine) aux stations officielles. Une station non officielle de la ville de Montréal a même rapporté 181 mm d'accumulations au centre de la ville. La forte pluie affecte également l'Île Jésus (ville de Laval), juste au nord, y donnant jusqu'à 72,4 mm (Sainte-Dorothée). Elle épargne cependant la rive sud du fleuve Saint-Laurent, pourtant très proche, avec seulement de 10 (Saint-Hubert) à 20 mm (Laprairie) d'accumulations (Source des données officielles Environnement Canada).
Le réseau d'égoût de Montréal ne peut absorber que 36 millimètres de pluie à l'heure. Comme le mentionne Gaston Moreau, assistant directeur des travaux publics de la ville de Montréal : «une telle intensité de pluie ne revient qu'une fois tous les dix ans, disent les calculs des experts. Et le design de notre système d'égoûts, comme celui de la plupart des grandes villes d'Amérique du Nord a été conçu pour faire face à ce genre de précipitation. Pas plus. Il aurait fallu un système d'égoût capable de faire face à une pluie dont la récurrence est d'une fois tous les 50 ans.»
La foudre et des dégâts par le vent produisent des pannes électriques sur une bonne partie de l'île. Les pompes électriques, aidant à l'évacuation des eaux des parties basses du système routier, sont mis hors-service ce qui empire le problème d'inondations. Toute cette eau descend alors les pentes et une bonne partie se retrouve dans l'autoroute en fossé Décarie. Cette dernière devient, l'espace d'un après-midi, une véritable rivière. Cette inondation entraîne d'ailleurs la noyade d'un automobiliste de 80 ans et plusieurs dizaines de personnes ont dû être rescapées de leur véhicule par les pompiers. Plusieurs camionneurs ont également aidé à secourir des automobilistes grâce à leurs camions qui étaient suffisamment haut pour traverser les flots. Une autre personne est morte électrocutée.
Près de 350 000 citoyens sont privés d’électricité. De 40 000 à 50 000 habitations sont inondées, causant des dommages évalués à plus de 220 millions de dollars (de 1987). Enfin, la circulation fut paralysée pendant plusieurs heures, la plupart des rues et autoroutes sur l'île étant bloquées en maints endroits par les inondations. Les services de métro, de trains de banlieue et d'autobus de Montréal ont été interrompus pour la même raison. Le sous-sol d'un hôpital pour personnes âgées, dans le quartier Saint-Henri, fut inondé et 240 patients se retrouvèrent sans électricité ni cuisine, et certains services médicaux ne purent leur être fournis. Le reflux des eaux provenant des égouts engorgés détruisit une bonne partie de l'unité des soins chroniques, ainsi que plusieurs bureaux et salles d'archivage des dossiers.