Écoquartier et éco-quartier sont deux néologismes associant le substantif "quartier" à l'apocope "éco", en tant qu'abréviation de l'adjectif "écologique".
Ce terme est promu par le ministère français de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer pour désigner un projet d'aménagement urbain visant à intégrer des objectifs de développement durable et à réduire l'empreinte écologique du projet. Cette notion insiste sur la prise en compte de l'ensemble des enjeux environnementaux en leur attribuant des niveaux d'exigence ambitieux (cf. l'appel à projets lancé par le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM)).
Selon les promoteurs de ce terme, un écoquartier concilierait autant que possible les différents enjeux environnementaux dans le but de réduire l'impact du bâti sur la nature :
Dans un écoquartier, les habitants seraient impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation. Fidèle aux principes de "développement durable" qui place la concertation au cœur du processus, la conception de tels quartiers attache une importance particulière à la mixité socio-économique, culturelle et générationnelle. Le quartier durable promeut un accès plus facile à des activités sportives et culturelles. Du point de vue économique, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Enfin, un accompagnement est souvent mis en place tout au long de la vie de l'écoquartier pour éduquer les nouveaux arrivants et leur permettre une intégration en adéquation avec les objectifs de développement durable.
Un écoquartier ne peut correctement fonctionner que si ses habitants participent à sa réussite et jouent le jeu. A cette fin, l'éducation environnementale est incontournable et se poursuit tout au long de la vie de l'écoquartier car la population, comme ailleurs, se renouvelle. Ainsi, la plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotion du développement durable uniquement à destination des habitants : agence de communication, achat collectif d’ampoules basses consommations, site Web, prospectus, conférences, animations pour enfants… Une forme de gouvernance interne au quartier se met souvent en place, sur un mode participatif (phénomène plutôt observé dans les quartiers scandinaves et anglo-saxons). À Vesterbro au Danemark, chaque immeuble élit un représentant pour le « conseil d’îlots », instance consultative pour tous les aménagements du quartiers.
Les quartiers durables mettent souvent en œuvre des processus audacieux et innovant tant au niveau de la participation que de la sensibilisation.