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L’enseignement préscolaire dans les jardins d’enfants est peu développé au Mali. En 1997/1998, le taux de scolarisation y était de 1,74 % (1,69% pour les filles et de 1,80% pour les garçons).
L’éducation fondamentale est constitué depuis 2010 par un cycle unique de 9 ans. Un décret adopté en conseil des ministres le 7 avril 2010 a modifié le décret n°57/PG –RM du 20 avril 1970 portant organisation de l’enseignement fondamental organisant l'enseignement fondamental en deux cycles : un de six ans (de la 1re à la 6e année) et un de trois ans (7e à 9e année) avec le passage du certificat de fin d'études du premier cycle de l'enseignement fondamental, donnant l'accès au second cycle.
Au Mali, on dénombre en 2006 3 600 écoles primaires publiques abritant 15 000 classes. Il y a 15 300 enseignants pour près d’un million d’élèves, soit en moyenne un maître pour 66 élèves.
En neuvième année, les élèves passent le diplôme d’études fondamentales (DEF).Il comporte des épreuves de français, physique-chimie, d’anglais et de mathématiques et, depuis 2010, d’histoire, de géographie, de sciences naturelles, d’éducation civique et morale et d'éducation physique et sportive. En juin 2005, 103 110 candidats étaient inscrits au DEF. En juin 2006, ils étaient 119 822, et en 2007, 130 858 candidats étaient inscrits, 114 005 ont composé et 81 091 ont été admis. En 2008, il y avait 121 820 candidats et 85 373 admis soit un taux de réussite de 73,14%. Après le DEF, les élèves peuvent s’orienter vers l’enseignement secondaire général ou vers l’enseignement technique et professionnel.
L’enseignement secondaire se partage entre l’enseignement secondaire général dans les lycées de la 10e à la 12e année, sanctionné par le baccalauréat et l’enseignement secondaire technique, sanctionné par un baccalauréat technique. En 2005, 33 236 candidats se sont présentés pour le baccalauréat. 15 321 d’entre eux ont réussi soit 44,18 %. En juin 2007, 34 949 candidats ont passé les épreuves du baccalauréat, 16 201 l'ont réussi soit un taux de réussite de 46,36%. En 2008, 38 461 candidats ont passé le bac, 19 233 l'ont réussi, soit 50,01% de réussite.
Regroupement académies | Nombre de candidats | Nombre d’admis | Taux de réussite |
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Bamako Rive droite | 11958 | 4344 | 36,33% |
Bamako Rive gauche | 11143 | 5105 | 45,81 % |
Gao-Kidal | 1069 | 683 | 63, 89% |
Mopti-Douentza-Tombouctou | 2 417 | 1709 | 70,17% |
Sikasso-Koutiala | 4556 | 3114 | 68,35% |
Koulikoro-Kati | 3167 | 1752 | 55,32% |
Kayes-Kita | 1752 | 1089 | 62,16% |
Ségou-San | 2399 | 1437 | 59,90% |
En 1962, en vue de former rapidement des cadres pour le pays récemment indépendants, des grandes écoles sont créées dans différents domaines. Au fil des décennies, ces grandes écoles accueillent de plus en plus d'étudiants et arrivent à saturation.
Après l'établissement de la démocratie suite à la chute du régime de Moussa Traoré en 1992, à laquelle les étudiants ont largement participé, une réforme de l'enseignement supérieur est mise en place. Les responsables politiques s'appuient sur le réseau des grandes écoles existantes et tient compte des expériences des pays voisins.
La loi du 8 septembre 1993 a créé l'université du Mali et lui définit comme mission principale :
L'université du Mali devient effective en novembre 1996. En 2002, une ordonnance transforme l'université du Mali qui devient Université de Bamako, un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel chargé des missions relatives à la formation supérieure dans ses divers aspects et participe à la recherche scientifique, technique et technologique.
Elle comprend :
Année | Étudiants |
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1996/1997 | 10 774 |
2000/2001 | 21 861 |
2003/2004 | 29 591 |
2004/2005 | 33 103 |
Les facultés FAST, FLASH et FSJE ont des cursus construits sur plusieurs niveaux : DEUG (bac + 2), licence (bac + 3), Master (bac + 5) et doctorat (bac + 8).L’université malienne devrait prochainement adopter le système Licence, Master, Doctorat (LMD). L’enseignement supérieur débute par la licence en trois ans (6 semestres), puis le master (deux ans, 4 trimestres) et enfin le doctorat (en trois ans). Cette réforme permet au mali à se conformer à une directive de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) adoptée à Dakar en 2007 en vue d'assurer l'harmonisation des formations universitaires aux niveaux international et sous-régional.
La Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines regroupe six départements d'enseignements et de recherche (DER) : arts, géographie, histoire et archéologie, langues, lettres et sciences sociales. La Faculté des sciences juridiques et économiques regroupe deux DER (science économique et droit) ainsi que trois structures : la Cellule de perfectionnement en administration et en gestion (CEPAG) pour la formation en cours d'emploi ; Le Centre d'études et de recherche économique et sociale (CERES) et le Programme africain pour la participation démocratique des travailleurs (PADEP). La Faculté des sciences et techniques regroupe deux DER : chimie, biologie, géologie et math, physique, chimie. La Faculté de médecine, de pharmacie et d'odontostomatologie forme les médecins en 7 années et les pharmaciens en 6 années.
Le nombre d'étudiants à l'université de Bamako ne cesse de croître alors que les moyens et les infrastructures sont insuffisants. En mai 2008, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Amadou Touré, déploré le nombre pléthorique des étudiants à l'Université de Bamako (65 000 étudiants pour 600 professeurs) et plaidé pour la création d’une deuxième université à Ségou. Le 9 décembre 2009, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi portant création de l’Université de Ségou, établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel qui a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. L’Université de Ségou comportera plusieurs structures de formation et de recherche :