Église de la Martorana | |||
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Nom local | Chiesa della Martorana | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | Italie | ||
Région | Sicile | ||
Ville | Palerme | ||
Culte | Catholique | ||
Début de la construction | 1149 | ||
Localisation | |||
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L'église de la Martorana (1149), appelée aussi Santa Maria dell'Ammiraglio (Sainte-Marie-de-l'Amiral), située à Palerme sur la place Bellini, est une église en croix grecque qui connut des transformations importantes au XIIIe et XIVe siècles. Les offices - catholiques - y sont célébrés dans le rite grec orthodoxe.
Comme le montrent une inscription gréco-arabe de 1143, une inscription grecque sur la façade Sud extérieure et sa transcription sur des mosaïques pour la consécration de l'édifice, l'église fut fondée en 1149, selon la volonté de Georges d'Antioche (1101 - 1154).
Grand amiral, grec orthodoxe, syriaque (né en Syrie), il fut au service du roi normand Roger II (1101-1154) comme son principal ministre de 1108 à 1151. La présence en Sicile de cet homme, à la carrière militaire et administrative brillante, est attestée dès 1114
Le sanctuaire fut dédié à la Vierge Marie, d'où son nom « Santa Maria dell'Ammiraglio ».
A l'origine, Sainte-Marie de l’Amiral possèdait un plan en forme de croix grecque inscrite. Elle était ordonnée et décorée comme une église byzantine à quatre colonnes portant une coupole centrale, hormis pour les arcs brisés et les trompes de la coupole d'inspiration islamique.
À l’est se trouvent trois absides semi-circulaires et saillantes, la principale constituant le sanctuaire. L’entrée d'origine, à l’ouest, était probablement constituée de trois portes. Il ne reste aujourd'hui que le portail central, donnant sur un narthex (très retravaillé au XVIIe siècle) et une cour intérieure comme dans les premières églises chrétiennes. Dans cette partie du bâtiment, se trouvait probablement la tombe du fondateur et de sa femme.
La structure des murs extérieurs, dotés de niches peu profondes, dont les fenêtres sont encadrées par une série d’arcs concentriques, trouve aussi des parallèles dans la tradition islamique
On accède à l'église par un campanile-portique dont le dôme détruit lors du tremblement de terre de 1726, n'a jamais été reconstruit. Il s'agit d'une construction à trois ordres sur plan carré du XIIIe siècle, très influencée par l'architecture musulmane. Il est ouvert en bas par de larges arcades surmontées de trois étages de fenêtres polylobées à deux baies jumelées. Les tourelles d’angles ornées de colonnes au dernier étage s’inspirent également des traditions architecturales normandes. Autrefois séparé du bâtiment, il a été rattaché à l'église au XVIe siècle, lors de l'adjonction de deux travées.
En 1193, les maisons voisines furent affectées à un couvent dédié à Saint Basile. En 1394, ce dernier est cédé aux bénédictins de la couronne normande. Il devient le couvent de la Martorana, soit du nom de son fondateur (Goffridus de Marturana ou Eloisa della Martorana selon les versions), soit du nom des propriétaires du terrain. En 1433 / 1434 l'église est intégrée à l'ensemble monastique et prend à son tour le nom de Martorana.
À la fin du XVIe siècle des transformations importantes furent réalisée : toute la partie ouest de l’édifice fut détruite. De nouvelles annexes furent ajoutées, ce qui doubla la longueur de l’église. Entre 1683 et le milieu du XVIIIe siècle des ajouts de style baroque modifièrent la décoration de l’église. On y ajouta également la chapelle dédiée à sainte Bénédicte et une sacristie à l’est.
Entre 1683-1687, l'abside centrale fut détruite et remplacée par une abside rectangulaire, selon le projet de Paolo Amato. En 1740, Nicolò Palma proposa une nouvelle façade, selon le goût baroque de l'époque, donnant sur la place. En 1846, le niveau de la place fut abaissé et un petit escalier fut construit.
Dans les années 1870-1873, Giuseppe Patricolo, membre de la Commissione di Antichità e Belle Arti, entreprit la restauration de l'église qui avait pour but de lui rendre son état du XIIe siècle. Il enleva les marbres du XVIIIe siècle des murs du presbytère (dont on avait prévu la destruction) et rétablit le mur de clôture d'origine. Sa méthode de restauration fit l’objet de fortes critiques par la suite.