Les propriétés de morphismes multiplicatifs sont évidentes, en effet, comme l'anneau est commutatif:
De plus si a est un élément inversible de l'anneau, alors:
Pour la structure de groupe additif la formule du binôme de Newton montre l'égalité suivante:
Or l'analyse des diviseurs des coefficient binomiaux montre que tous sont des multiples de p à l'exception du premier et du dernier (cf Diviseurs et coefficients binomiaux). Ce résultat est la conséquence de l'égalité suivante, comme p ne divise pas k il divise le coefficient du binôme d'après le lemme d'Euclide :
Cette propriété montre que:
Si p est différent de deux, alors comme il est premier il n'est pas multiple de 2. En conséquence:
Si p est égal à deux, alors tout élément est égal à son opposé et FrobA(-a) est encore égal à -FrobA(a).
Si l'anneau est intègre, alors par définition zéro n'admet pas de diviseur autre que lui-même. En conséquence une puissance d'un élément est nul si et seulement si cet élément est nul.
Dans le cas ou la structure est finie, alors l'injectivité impose la surjectivité car l'ensemble de départ est le même que celui d'arrivée. L'application est alors une permutation. Ce qui démontre la proposition suivante:
Le corps premier
La démonstration est la même que celle du petit théorème de Fermat, le théorème de Lagrange indique que tout sous-groupe d'un groupe fini divise le cardinal du groupe. En conséquence le groupe monogène engendré par a, un élément du corps premier, est un groupe d'ordre d un diviseur de p -1 et ad = 1 et donc ap-1 = 1.
Dans le cas ou l'anneau est intègre, alors le polynôme Xp - X ne peut posséder plus de racines que son degré. Il possède donc exactement les racines de son corps premier.
Une conséquence directe est le fait suivant:
La dernière proposition se traduit de la manière suivante:
Cette dernière égalité donne l'identité remarquable sur les polynômes à coefficients dans
Dans le cas des corps commutatifs de caractéristique p ou p est premier, l'endomorphisme de Frobenius apparaît comme un élément du groupe de Galois. Comme ce groupe est essentiel à la compréhension de la structure du corps. Il représente un outil largement utilisé.
Dans le cas des corps finis, toutes les extensions sont séparables d'après le paragraphe précédent, elles sont aussi normales et donc en conséquence galoisiennes. L'automorphisme de Frobenius apparaît alors comme le générateur du groupe de Galois. Cette raison amène la définition suivante:
Tout élément du groupe de Galois est donc un élément de Frobenius dans le cas des corps finis. Si le corps est fini, alors il est une extension finie de
Le sous-corps des éléments invariants par un élément de Frobenius d'ordre l est le sous-corps
Dans le cas des extensions infinies, les éléments de Frobenius jouent aussi un rôle majeur. Ils sont particulièrement utilisés pour comprendre comment les idéaux premiers se décomposent dans les extensions abéliennes.