Création | 22 juillet 2008 |
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Forme juridique | société anonyme |
Action | Euronext : GSZ |
Slogan(s) | « Redécouvrons l’énergie » |
Siège social | Paris (France) |
Direction | Gérard Mestrallet, PDG Jean-François Cirelli, vice-président, DG |
Actionnaires | État français : 35,7 % GBL: 5,3% Salariés 2,8% Caisse des dépôts et consignations: 1,7% Areva: 1,2% CNP: 1,1% Crédit agricole: 0,7% Sofina: 0,7% TG corp: 0,6% Autres : 50,2% |
Activité(s) | fourniture d'énergie et services |
Produit(s) | Gaz naturel, électricité, services à l'énergie, environnement |
Filiale(s) | GrDF, GRTgaz, Elengy , Storengy, Electrabel, Suez Environnement, Distrigaz (Roumanie), Energia |
Effectif | 2009 : 200 650 collaborateurs (dont 48% hors de France) |
Site Web | www.gdfsuez.com |
Capitalisation | 66,66 Mds € (21 Aout 2009) |
Dette | 33,5 milliards € |
Chiffre d’affaires | 79,908 Mds € (2009) |
Résultat net | 4,5 Mds € (2009) |
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GDF Suez est un groupe énergétique franco-belge, 2e leader mondial de l'énergie au classement mondial des entreprises. Le groupe est né le 22 juillet 2008 d'une fusion entre Gaz de France et Suez.
Le projet de fusion entre les groupes Gaz de France et Suez a été annoncé officiellement pour la première fois au public le 25 février 2006. Ce projet visait officiellement à contrer une menace d'OPA hostile sur Suez par l'italien Enel. Dans le cadre de son discours sur le « patriotisme économique », le Premier ministre Dominique de Villepin annonçait alors la fusion du groupe public Gaz de France avec le groupe privé Suez.
Pour permettre cette fusion, la loi relative au secteur de l'énergie prévoit, dans son article 39, la privatisation de Gaz de France. La participation de l'État devait ainsi baisser de 70% (son niveau minimal prévu par la loi du 9 août 2004 relative au service public de l'électricité et du gaz et aux entreprises électriques et gazières) à 34% environ. Elle prévoyait une parité d’échange de 21 actions Gaz de France pour 22 actions Suez.
Le nouveau président français Nicolas Sarkozy s'est d'abord opposé pendant plusieurs mois au projet du gouvernement Villepin de fusionner les deux entreprises. Il a finalement accepté la proposition gouvernementale.
Néanmoins, ce projet de fusion a été longtemps critiqué, non seulement par l'ensemble de la gauche, qui craint une hausse des prix de la consommation (déjà effective depuis 3 ans), mais aussi par les gaullistes sociaux. Ainsi, Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord et ancien ministre délégué au Logement, déclarait que « tout cela manque de souffle et d'ambition européenne », tandis que Claude Gaillard, député UMP de Meurthe-et-Moselle affirmait que « le rôle de Premier ministre n'est pas d'être le porte-parole d'une simple fusion industrielle, mais d'avoir une vraie vision ».
Selon Le Canard enchaîné, « on a rapidement appris » que la menace d'Enel, agitée par Breton et Villepin, n'était qu'un prétexte, et que la fusion était en réalité « en projet depuis des mois, voire des années ».
Cette fusion sera finalement retardée en novembre 2007 par la Cour d'appel de Paris, pour défaut d'information au Comité d'entreprise de Gaz de France, et repoussée à nouveau par le Conseil Constitutionnel jusqu'après le 1er juillet 2008, après les élections présidentielles.
Les représentants du personnel de Gaz de France (Comité central d'entreprise, Comité central européen,..) se sont à plusieurs reprises prononcés contre le projet de fusion. Selon eux, ce projet était avant tout politique et financier et ne contenait pas de projet industriel optimisé.
Juridiquement, il s'agit d'une absorption de Suez par Gaz de France. Politiquement, on parle de fusion entre égaux. Pratiquement, la taille et la puissance réelle des groupes, les schémas managériaux post fusion ainsi que les profils des dirigeants dessinent une prédominance industrielle de Suez sur Gaz de France.
Plus d'un an et demi après l'annonce de leur rapprochement, Suez et Gaz de France ont officialisé le 3 septembre 2007 leur fusion qui donne naissance à un nouveau géant énergétique européen, en même temps que Suez Environnement acquérait une existence distincte. Baptisé GDF SUEZ, il pèse plus de 83 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
GDF SUEZ a organisé un Investor Day le 26 novembre 2008, pour faire un point d'étape post-fusion sur le processus d'intégration, le programme d'investissements, les synergies, la stratégie à moyen terme du nouveau groupe et ses objectifs opérationnels et financiers.
Dans le contexte de scission EDF-GDF, les dossiers des 11 000 clients de Gaz de France ont été transférées vers GDF SUEZ. 2 850 plaintes ont été enregistrées en 2007, en raison de dérives commerciales.
Le 11 mars 2009, la Commission de régulation de l'énergie a rendu publique la formule de calcul de l'évolution des coûts d'approvisionnement de GDF SUEZ.
A l'issue du palmarès des « 40 meilleures entreprises au monde pour l'année 2009 » établi par le cabinet international A.T. Kearney pour le compte du magazine Business Week, GDF SUEZ se classe à la 6ème place (1ère entreprise européenne).
GDF Suez a annoncé le 10 août 2010 son rapprochement avec l'électricien britannique International Power. Elle va apporter une partie de ses activités, celles situées hors d'Europe et regroupées sous le nom de GDF Suez Energy International, à International Power pour donner naissance à New International Power. Le groupe français recevra en échange 70% du capital de la société britannique.
Grâce à International Power, GDF Suez ajoute 7100 MW à ses 7400 MW en Amérique du Nord. Aux 12 000 MW de GDF Suez en Asie, Afrique et Moyen-Orient, International Power ajoute 7400 MW au Moyen-Orient et 4900 MW en Asie. International Power permet enfin de s'implanter au Royaume-Uni (9200 MW) et en Australie (3700 MW). Ce sont au total 32 358 MW de capacités de production d'électricité qui sont apportées à GDF Suez, portant sa capacité totale de 70 248 MW à plus de 100 000 MW. 61% des centrales d'International Power fonctionnant au gaz, il y a une grande complémentarité avec GDF Suez et son activité gaz.
En termes de chiffre d'affaires, GDF Suez devient avec les 5.09 milliards de livres d'International Power la première compagnie d'électricité et de gaz au monde, avec en 2009 84 milliards d'euros de chiffre d'affaires, devant l'allemand E.ON (82 milliards d'euros en 2009). Pour la seule production d'électricité, GDF Suez se classe désormais numéro deux mondial derrière un autre français, EDF.