Gare de Liège-Guillemins | |
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Localisation | |
Pays | Belgique |
Ville | Liège |
Quartier | Guillemins (Liège) |
Gestion et exploitation | |
Exploitant | SNCB |
Services | Liaisons nationales: IC, IR et L Liaisons internationales: Thalys et ICE |
Caractéristiques | |
Voies | 9 |
Quais | 5 |
Hauteur | 35 m |
Transit annuel | ~ 13 millions |
Historique | |
Mise en service | 1er mai 1842 |
Architecte | Santiago Calatrava |
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La gare de Liège-Guillemins est la principale gare de la ville de Liège en Belgique.
Située au pied de la colline de Cointe, précisément à l'emplacement de l'ancien couvent des Guillemites en référence aux religieux de l’ordre de Saint-Guillaume. Le quartier porte ce nom usuellement, puis celui de Quartier des Guillemins. Le nom de la gare de Liège-Guillemins est aujourd'hui la seule trace de ce passé.
La gare de Liège-Guillemins est un carrefour important du réseau ferroviaire belge. Il s'agit de la deuxième gare de la Région wallonne en nombre de voyageurs, qui accueille environ 36.000 voyageurs chaque jour. Elle est également gare TGV internationale, en accueillant l'ICE allemand et le Thalys.
C'est un carrefour multimodal majeur de la ville principautaire qui met en relation train à grande vitesse, train IC, bus, liaison avec l'autoroute, taxi, navette vers l'aéroport et bientôt ligne de tram.
Une nouvelle gare, œuvre de l'architecte espagnol Santiago Calatrava Valls, a été inaugurée le 18 septembre 2009 après une dizaine d'années de travaux.
Le 2 avril 1838, trois ans à peine après la première ligne ferroviaire de service public d'Europe continentale, une ligne relie Bruxelles à Ans, baptisée alors "Liège-Supérieur", sur les hauteurs de Liège. Étant donné la déclivité de la côte d'Ans, la liaison vers la vallée ne peut être réalisée que par un imposant ouvrage d'ingénierie : le Plan incliné de la côte d'Ans.
Avec l'arrivée du chemin de fer, Liège a besoin d'une station intérieure. En 1842, une construction en bois s'élève sur le site de l'ancien couvent des Guillemites dont elle prend le nom, « Guillemins ». L'ouverture de cette gare est concomitante avec la mise en service du plan incliné de la côte d'Ans, en mai 1842.
En 1843, la première liaison ferroviaire internationale voit le jour, qui relie Liège à Aix-la-Chapelle et Cologne.
Le caractère provisoire de la première gare, construite en bois, est liée à l'espoir des autorités liégeoises qui espéraient obtenir une gare près de la place Saint-Lambert. Pour les dirigeants de l'époque, le palais des Princes-Évêques devait être la station la plus importante de Liège. Mais, vu les difficultés techniques, la SNCB privilégia toujours le site des Guillemins. Durant quelques années, elle fut d'ailleurs baptisée "Liège-Extérieur" par les Liégeois.
L'État, n'épousant pas ce point de vue, fait construire une nouvelle station en 1863. Sa structure massive et sa grande verrière en éventail de style français éclairant la salle des pas perdus en faisaient sa fierté. L'architecte Lambeau s’inspire notamment des bâtiments des gares de Paris-Est et Paris-Nord. Les guichets, le buffet de la gare et de petits commerces égayent l'intérieur. Lambeau est aussi l'architecte des gares de Charleroi-Sud et de Namur, qui existent encore aujourd’hui.
La gare des Guillemins est améliorée et transformée en 1881 et 1882, notamment par l'ajout d'ailes droite et gauche et surtout en 1905, à l'occasion de l'exposition universelle de Liège où le nombre de voies fut augmenté et les passages souterrains ouverts.
La gare est reconstruite en 1958, suite à l'électrification des lignes, par le complexe dit « moderne ». Les trois architectes, Charles Carlier, Hyacynthe Lhoest et Jules Mozin, inspirés de la gare de Rome Stazione Termini, proposent un style qui correspond aux goûts de l'époque. Cette gare est le résultat de la volonté de l'État belge de donner une belle image de lui-même pour l'Exposition universelle de 1958. En 1960, la gare fut fortement endommagée par l'explosion d'une bombe lors de la grève générale de l'hiver 1960-1961. Démontés progressivement au fur et à mesure des besoins de la construction de la nouvelle infrastructure, ces bâtiments ferroviaires ont été utilisés jusqu'au 4 juin 2007, date du début de la dernière phase de démolition de l'ancienne gare. La démolition de ces bâtiments était nécessaire pour achever la construction de la nouvelle infrastructure. Le seul vestige de cette infrastructure est le couloir souterrain central qui devrait être transformé en parking pour vélos.
Elle fait alors place à une gare provisoire en préfabriqué pendant deux ans et trois mois.