La géographie urbaine est une branche de la géographie humaine dont l'objet est l'étude géographique du phénomène urbain. C'est donc à la fois l'étude de l'organisation spatiale de la ville et de l'organisation des villes entre elles en réseaux urbains. Elle étudie donc des thèmes comme l'urbanisation, les paysages urbains, les réseau urbains, la situation, le site d'une ville et la ségrégation des populations en son sein.
L'objet de la géographie urbaine est donc distinct de celui de l'urbanisme, qu'elle utilise de même que la Sociologie urbaine, l'économie urbaine, l'histoire et bien sûr la cartographie.
Le géographe étudie le plan des villes.
La fonction des différents quartiers varie selon leur situation (centre-ville ou périphérie), leur utilisation (zone résidentielle ou zone d'activité), leur densité de population (maisons individuelles ou immeubles) et leur composition sociale (quartiers populaires, beaux quartiers, etc).
La disposition des lieux du pouvoir (politique, économique, culturel), des lieux d'échanges et de rencontres, des voies de communication est souvent liée à l'histoire et aux choix ou contraintes politiques ou économiques.
On peut établir une typologie des villes :
Une ville européenne : Paris |
La ville est avant tout un espace vécu que l'on peut saisir par des enquêtes : en faisant dessiner sa ville ou son quartier (selon la méthode de la carte mentale), ou raconter son itinéraire journalier à ses habitants, enfants, adultes ou âgés, on peut mieux comprendre cet espace vécu.
La géographie classique a souvent considéré la ville est comme un organisme vivant : elle change constamment, en fonction de facteurs internes ou externes, se développe ou décline, voit ses activités ou son rôle se transformer, et les différents quartiers d'une ville évoluent eux-mêmes (certains se dégradent, d'autres deviennent attractifs).
La croissance urbaine renvoie au phénomène d'urbanisation des populations et des espaces. Avec la première révolution industrielle, les villes concentrent de plus en plus d'habitants et s'étalent au détriment de l'espace rural. La croissance des villes s'accompagne de mutations économiques et sociales importantes. Aujourd'hui, l'urbanisation rapide concerne avant tout les pays en voie de développement : on estime que chaque jour, 165 000 personnes dans le monde viennent s'installer en ville et nourrissent l'exode rural. La forte croissance démographique explique également le développement des villes des pays du Sud.
En 2006, la population urbaine totale est évaluée à 3,15 milliards d'urbains sur 6,5 milliards d'être humains.
L'explosion urbaine pose des problèmes environnementaux : les grandes métropoles souffrent de la pollution atmosphérique et polluent les cours d'eau ou les mers.
Au début du XXe siècle, Londres était la ville la plus peuplée du monde avec 6,5 millions d'habitants.
En 1950, Londres contenait 8.7 millions d'habitants, derrière New York et ses 12.5 millions. Ce sont d'ailleurs à cette époque les deux seules mégapoles (villes de plus de 8 millions d'habitants) de l'époque.
L'exode rural alimente largement la croissance urbaine dans les pays en voie de développement. Certains pays comptent encore une majorité de ruraux (Inde, Chine). Mais les villes attirent de plus en plus : elles offrent des emplois moins contraignants et mieux payés que les campagnes (BTP, industries, services divers). D'autre part, les révolutions vertes ont modernisé l'agriculture et libéré de la main-d'oeuvre pour l'économie urbaine. Les campagnes sont souvent des foyers de misère et de guerre civile, en Afrique sahélienne. La ville exerce un attrait sur les jeunes des campagnes : elle représente bien souvent un lieu de loisirs, d'opportunités et de modernité. La métropole est aussi une porte vers le monde avec ses possibilités d'émigration, ses infrastructures de transport ou ses universités. Pourtant, l'exode rural produit des déséquilibres et des difficultés. Beaucoup de ruraux déracinés résident dans les bidonvilles où règnent la pauvreté et la violence (favelas au Brésil). Ces quartiers déshérités manquent d'équipements et de services publics.