La théorie cinétique des gaz est une théorie par laquelle on cherche à expliquer le comportement macroscopique d'un gaz à partir des caractéristiques des mouvements des corpuscules qui le composent. Elle permet notamment de donner une interprétation microscopique aux notions de :
La théorie cinétique des gaz a été développée à partir du XVIIIe siècle et a été un des éléments déterminants dans la découverte de la notion d'atome. Elle est basée sur les idées de Daniel Bernoulli, John James Waterston, K.A. Krönig et Rudolf Clausius. James Clerk Maxwell et Ludwig Boltzmann en ont formalisé son expression mathématique.
Selon les hypothèses retenues, la théorie peut être plus ou moins complexe et rendre compte de plusieurs phénomènes.
Un gaz est un ensemble de molécules mono- ou poly-atomiques subissant un certain nombre d’interactions : on aura notamment des interactions électromagnétiques (comme les forces de van der Waals) et des chocs entre les particules mais aussi contre les parois du récipient contenant le gaz. Dans le cadre de la théorie cinétique, on fait les approximations suivantes :
La trajectoire des molécules peut se modéliser avec le mouvement brownien.
Supposons que dans un récipient, toutes les molécules ont la même vitesse et la même direction. Ce système est instable parce que la moindre modification de trajectoire d'une seule molécule provoquera le heurt sur une autre molécule qui déviera et heurtera encore une autre avec un effet en chaîne qui établira le chaos donc le mouvement brownien.
Si une molécule de masse m se déplace à une vitesse v, son énergie cinétique vaut et l'énergie cinétique totale des molécules du gaz vaut
Dans le cas d'un gaz parfait monoatomique, on suppose que la totalité de l'énergie est sous forme d'énergie cinétique des molécules (énergie thermique), donc l'énergie interne U du système vaut :
On a donc
Dans le cas plus général du gaz parfait de Laplace, on suppose que les molécules ont une énergie interne de rotation ou d'oscillation, proportionnelle à Ec. Le nombre de degrés de liberté passe de 3 à ν et dans l'hypothèse d'équipartition, on a , et donc
En modifiant adiabatiquement le volume du gaz, on fournit un travail − pdV égal à la variation d'énergie interne . Donc on a ou . Traditionnellement, pour retrouver la loi de Laplace du gaz parfait en régime adiabatique , on introduit
Pour le gaz parfait de Laplace, on a donc