Hépatite C - Définition

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Signes et symptômes

Le virus peut rester plusieurs années à l'état latent. Le patient est alors ce qu'on appelle un porteur sain, c'est-à-dire qu'il n'a aucun symptôme, mais peut transmettre la maladie. Le danger est que de nombreux patients sont infectés par le virus sans le savoir, et peuvent donc contaminer leurs proches. D'où l'importance du dépistage en cas de risque couru.

Quand la maladie se déclare, elle peut avoir plusieurs conséquences : une cirrhose (affection chronique du foie). Le virus favorise également le cancer du foie (10% des cas).

Les premières études de charge virale chez onze porteurs asymptomatiques de l’hépatite C ont montré que la charge virale dans le plasma sanguin variait de 100/mL à 50 000 000/mL.

Hépatite C aiguë

Après la contamination et une phase d'incubation d'environ sept semaines survient la phase aiguë de l'infection.

La phase de l'hépatite C aiguë désigne la période allant du début de l'infection jusqu'au six premiers mois. Cette phase est asymptomatique (sans symptôme) dans 60 à 70% des cas. Chez une minorité de patients on retrouve des symptômes non spécifiques, tels qu'une perte de l'appétit, un état de fatigue, des douleurs abdominales, un état pseudo grippal, un prurit ou un ictère. La durée des symptômes est, en règle, inférieure à 3 mois.

Le virus de l'hépatite C est habituellement détectable dans le sang une à trois semaines après le début de l'infection, et les anticorps contre le virus apparaissent généralement en moins de 3 à 12 semaines.

Au cours de cette phase :

  • environ 20 à 30 % des personnes infectés éliminent spontanément le virus, comme en témoigne la normalisation des tests hépatiques (enzymes hépatiques), tels que l’Alanine amino transférase (ALAT) et l’Aspartate amino transférase (ASAT), ainsi que la disparition du plasma de l’ARN du VHC (phénomène connu sous le nom d’élimination spontanée du virus).
  • environ 70 à 80 % des personnes infectés évoluent vers une hépatite C chronique, c'est-à-dire, une infection persistant plus de 6 mois.

Les formes gravissimes, dites « fulminantes », sont rarissimes.

La pratique initiale était de ne pas traiter les infections aiguës et d’attendre que la personne guérisse spontanément, mais le traitement au cours de la phase aiguë des infections de Génotype 1 comportait plus de 90% de succès avec un temps de traitement réduit de moitié par rapport au traitement requis pour les infections chroniques, mais que la majorité des hépatites C aiguës était guérie.

Hépatite C chronique

L'hépatite C chronique est définie par une infection persistant depuis plus de six mois. Cliniquement, cette maladie est souvent asymptomatique (sans symptômes) et est généralement de découverte fortuite.

L’évolution naturelle de l'hépatite chronique C varie considérablement d'une personne à l'autre. Pratiquement toutes les personnes infectées par le VHC présentent des signes d’inflammation à la biopsie hépatique, toutefois, le taux de progression vers la cicatrisation des lésions du foie (fibrose) montre une grande variabilité selon les individus.

L'évolution sans traitement se fait :

  • dans un tiers des cas vers une hépatite chronique modérément active ou très active qui peut aboutir à une cirrhose en 10 à 20 ans. Parmi ces cas, certains développeront un carcinome hépato-cellulaire, ou cancer primitif du foie ;
  • dans un autre tiers vers une hépatite chronique peu active qui peut soit ne pas évoluer, soit aboutir à une cirrhose après 30 ans ;
  • Le reste des patients semblent avoir une fibrose qui progresse si lentement qu'ils ont peu de chance de développer une cirrhose dans le cours normal de leur vie.

L’évolution de l'infection dépend de facteurs aggravants tels que l'âge, le sexe (chez les hommes la progression de la maladie est plus rapide que chez les femmes), la consommation d’alcool, la stéatose hépatique, l’excès de poids, la co-infection par le VIH (associée à une nette augmentation du taux de progression de la maladie) et le type de virus (parmi les 6 génotypes identifiés).

Les symptômes évocateurs d'une maladie du foie sont généralement absents jusqu'à la cicatrisation des lésions hépatiques. Toutefois, l'hépatite C est une maladie systémique et les patients peuvent présenter une grande variété de manifestations cliniques allant de l'absence totale de symptômes à une maladie avérée, jusqu’au développement d’une maladie hépatique avancée. Les signes et les symptômes associés à une hépatite C chronique, sont une fatigue, une perte de poids importante, un état pseudo-grippal, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, une fièvre peu élevée et intermittente, des démangeaisons, des troubles du sommeil, des douleurs abdominales (en particulier dans le quadrant supérieur droit), des troubles de l'appétit, des nausées, de la diarrhée, des troubles dyspeptiques, des troubles cognitifs, des troubles dépressifs, des maux de tête, et des sautes d'humeur.

Lorsque l'hépatite C chronique a atteint le stade de cirrhose, les signes et les symptômes qui peuvent apparaître sont généralement provoqués par une altération des fonctions hépatiques ou une augmentation de la pression dans la circulation sanguine intra-hépatique, une affection connue sous le nom d’hypertension portale. Les signes et les symptômes d’une possible cirrhose du foie sont l’ascite (accumulation de liquide dans la cavité péritonéale de l'abdomen), des ecchymoses et une tendance aux saignements, des douleurs osseuses, des varices oesophagiennes (dilatation des veines, en particulier à la jonction de l'estomac et de l'œsophage), l’émission de selles graisseuses (stéatorrhée), un ictère, et un syndrome de déficience cognitive connu sous le nom d’encéphalopathie hépatique.

Les tests de la fonction hépatique montrent une élévation plus ou moins importante des ALAT, des ASAT et des gamma glutamyl transpeptidase (gamma GT) et périodiquement ils peuvent montrer des résultats normaux. Habituellement le taux de prothrombine et de sérum albumine sont normaux. Il n’y a pas de corrélation entre le niveau d'élévation des enzymes hépatiques et l’importance de l’atteinte hépatique à la biopsie. Le génotype viral et la charge virale ne sont pas non plus en corrélation avec la gravité de l'atteinte hépatique. La biopsie du foie est le meilleur test diagnostic pour déterminer l’étendue des cicatrices et de l'inflammation ; il existe une alternative, le fibro-scan qui permet d'évaluer le niveau de fibrose en fonction de l'élasticité du tissu hépatique. Les examens d’imagerie médicale comme l'échographie ou la tomodensitométrie ne montrent pas d’atteinte hépatique avant que la maladie ne soit très évoluée.

L'hépatite C chronique, davantage que d'autres formes d'hépatite, est souvent diagnostiquée en raison de manifestations extra-hépatiques associées à la présence du virus de l'hépatite C qui sont maintenant bien connues. Parmi ces manifestations on peut rencontrer une thyroïdite (inflammation de la thyroïde) avec hyperthyroïdie, une hypothyroïdie, une porphyrie cutanée tardive, une cryoglobulinémie (une forme de vascularite) et une glomérulonéphrite (inflammation des reins), en particulier une glomérulonéphrite membranoproliférative. L'hépatite C est également associée à l’ophtalmorhinostomatoxérose, à la thrombocytopénie, au lichen plan, au diabète sucré et au syndrome lymphoprolifératif à cellules B.

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