L’île de Ré est rattachée géographiquement, historiquement et administrativement au département de la Charente-Maritime, lequel appartient à la région Poitou-Charentes.
Elle est divisée en deux cantons appartenant à l’arrondissement de La Rochelle : le canton d’Ars-en-Ré et le canton de Saint-Martin-de-Ré.
Parmi les dix communes de l’île, Saint-Martin-de-Ré occupe une position un peu particulière, héritée de sa riche histoire. Bien qu'elle ne soit pas la commune la plus peuplée, elle a pu préserver son rôle de centre administratif principal de l'île, abritant désormais le siège de la Communauté de communes de l'île de Ré et celui du Pays de l'Île de Ré.
La culture rétaise est riche et caractéristique. L'âne en culotte est un des symboles de l'île de Ré. Cette tenue était utilisée pour qu'il ne soit pas piqué par les moustiques dans les marais.
D'un point de vue linguistique, le patois vendéen domine traditionnellement sur l'île, sauf à Sainte-Marie où était utilisé le patois aunisien.
Les légendes sont omniprésentes dans le folklore rétais.
Une légende raconte que la création de l'île de Ré proviendrait de terribles séismes ayant englouti une cité romaine nommée "Antioche" (Voir l'origine du nom "Pertuis d'Antioche"), et que les seules survivantes de ces évènements seraient Ré et Oléron. Les rétais disent que les ruines de la cité mythique seraient visibles uniquement par beau temps. Ce n'est qu'une légende, mais, en 1809, un bateau s'est échoué sur la pointe de Chanchardon, et le capitaine du navire voit « les dallages de la banche calcaire qui lui paraîssent être les restes d'une construction romaine ». De plus, le géographe Élisée Reclus situe, dans sa fameuse Géographie universelle, la ville d'Antioche à hauteur de Chanchardon. Mais, selon le dicton rétais, Quand Antioche réapparaîtra, Ré disparaîtra…
Une autre légende, qui ne concorde pas beaucoup avec la première, nous informe que des navigateurs de l'époque de l'Égypte antique, envoyés par Ramsès II, auraient voulu faire le tour du Monde et se seraient échoués au Martray (près de l'actuelle ville d'Ars) et y auraient construit une petite pyramide.
À la fin du XIXe siècle la France et l'Europe se modernisèrent et beaucoup de trains apparurent. Celui de l'île fut imaginé à partir de 1877 pour transporter des marchandises et la production de vin ; la ligne fut ensuite ouverte aux voyageurs, et a été inaugurée officiellement en 1898. Il reliait toutes les communes, mais ne passait pas forcément au centre des villages, la gare de Loix se trouvait au lieu dit «Le Feneau» à 4 km du village. Surnommé le «tortillard», tracté par des locomotives Corpet-Louvet sur voie métrique, il était lent, toujours en retard, grinçait et déraillait parfois.
Il était à l'époque très populaire et demeurait un des symboles de l'île. Mais en 1934 des taxis et des autobus arrivèrent sur Ré et l’année suivante le petit train fit ses adieux aux rétais. Pendant la Seconde Guerre mondiale l'armée d'occupation, l’organisation Todt le fit revivre. Après la guerre, la pénurie de carburant aidant, il survécut puis fut transformé en autorail mais son existence fut éphémère et le réseau ferré démonté. Une grande partie les pistes cyclables actuelles emprunte le tracé des voies.
Quelques vestiges existent encore : la gare d’Ars, sur le port, ou celle des Portes et son hangar à locomotives, quelques traces également sur le port de Saint-Martin et par-ci par-là dans la campagne des rails transformés en piquet de clôture.
L'Île de Ré possède de nombreux monuments historiques notables. Le plus touristique, le phare des Baleines, a été construit en 1853, à la pointe ouest de l'île. Sa hauteur est de 57 m, et sa portée de 39 km. Un phare plus ancien, moins haut, situé à côté du grand phare, a été édifié à l'époque de Vauban (1682). L'île possède d'autres monuments de Vauban, à Saint-Martin-de-Ré, inscrites au Patrimoine mondial de l'UNESCO, l'enceinte et ses deux portes, sa citadelle, construitent pour se protéger des Anglais, l'hôpital, de nombreux corps de garde, une poudrière ; à La Flotte un fort, appelé Fort de La Prée, (modifié par Vauban) datant de 1625, et deux redoutes à Rivedoux-Plage et au Martray à Ars-en-Ré.
À Saint-Martin, l'hôtel de Clerjotte, actuel musée Ernest Cognacq, construit au XVe siècle, demeure l'un des plus remarquables monuments d'architecture civile de l'île. La ville qui se compose de nombreuses belles et vieilles maisons dont certaines sont déjà présentes sur le plan-relief cher à Louis XIV.
Parmi les monuments religieux, nous pouvons citer l'église Saint-Étienne d'Ars-en-Ré, avec une tour qui jadis servait d'amer pour les pêcheurs, datant du XVe siècle. Le portail, quant à lui, est antérieur au reste. Nous pouvons aussi citer l'église Saint-Martin de Saint-Martin-de-Ré, de style gothique. Elle fut ravagée pendant les guerres de Religion puis partiellement reconstruite plus tard. L'église de Sainte-Marie a conservé sa haute tour du XVe siècle. Enfin, près de La Flotte se dresse les majestueuses ruines de l'abbaye Notre-Dame-de-Ré, dite des châteliers, édifiée au XIIe siècle (ordre cistercien). Les autres églises et chapelles de Ré sont pour la plupart construites dans un style typiquement rétais. Il faut noter le beau portail de l'église de la Flotte.
Les rues, venelles fleuries et maisons, charmantes et pittoresques, contribuent au visage traditionnel de l'île de Ré.
Le musée de la Maison du Platin, à La Flotte, dévoile les pages du patrimoine rétais à travers ses expositions (maquettes de bateaux, reconstitutions, costumes).