Julien-David Le Roy - Définition

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Introduction

Julien-David Le Roy, ou Leroy, architecte, né à Paris en 1724 ou 1728, mort dans la même ville le 27 janvier 1803.

Fils de Julien Le Roy il est l'élève de Denis Jossenay et Louis-Adam Loriot à l'Académie d'architecture.

Biographie

Années d'apprentissage à Rome et en Grèce

En 1749, il remporte un second prix pour un Temple de la Paix, sujet donné à la suite du traité d'Aix-la-Chapelle.

Grand prix d’architecture en 1750 pour une Orangerie voutée, il séjourne à Rome où il dessine le palais Farnèse.

Souhaitant participer à des recherches archéologiques et apprenant que les Anglais Stuart et Revert faisaient des relevés des antiquités d'Athènes, il lui vient à l'idée d'y aller avec l'aide financière de son père. Ce dernier est alors allé en parler à M. de Marigny. Julien-David Le Roy a aussi averti M. Peyrotte, chargé d'Affaires de France auprès de la Porte, de son souhait d'aller à Athènes.

Jusqu'alors on ne connaissait Athènes que par des descriptions du médecin lyonnais Joseph Spon, du gentilhomme anglais George Wheler et des dessins d'un artiste accompagnant le marquis de Nointel datant de 1674, c'est-à-dire, après l'explosion des Propylées vers 1645 et avant celle du Parthénon en 1687.

Le Roy part de Venise le 5 mai 1754 et se rend à Constantinople pour obtenir des sauf-conduits. Il repart pour Athènes en passant par les Cyclades. Il y arrive le 1er février 1755. Grâce aux connaissances des Capucins présents à Athènes dont ils avaient établi un plan, il va faire les relevés des différents monuments d'Athènes en se servant des descriptions de Pausanias pour les identifier : l'Acropole, le théâtre, le monument de Thrasyllus, la bibliothèque d'Hadrien, le stade, l'Odéon, l'aqueduc d'Hadrien, le monument de Lysicrate ou Lanterne de Démosthène, la Tour des Vents, l'arc d'Hadrien, le monument de Philopappos, le temple de Jupiter Olympien. Il continue son voyage par le Pirée, Sounion, Corinthe, Thorikos, Sparte et Délos. Après ses visites en Italie et en Grèce, il fait un passage à Rome et retourne en France en juillet 1755. Ses dessins ayant intéressé le comte de Caylus, ce dernier va diriger la publication de l'ouvrage Les Ruines des plus beaux bâtiments de la Grèce. Il parait en 1758. Sa parution va provoquer l'édition de deux copies de mauvaises qualités à Londres en 1759 et à Augsbourg en 1764.

Membre de l'Académie royale d'architecture et professeur

En 1758, il devient membre de l'Académie royale d'architecture. Il est nommé historiographe de l'Académie royale d'architecture en 1762. Il est adjoint à Jacques-François Blondel.

Dans son livre, Le Roy défend la supériorité de l"Antiquité sur le Moyen Âge : "s'il est douteux qu'un sauvage de l'Amérique préférât l'architecture grecque à l'architecture gothique, il est certain qu'un homme doué d'un jugement sain et d'organes délicats ...serait affecté plus agréablement par les monuments de l'architecture grecque que tout autre espèce d'architecture". Il accorde aussi la primauté aux Grecs sur les Romains, ce qui lui valu une violente critique de Piranèse.

L'année de la parution de son Histoire de la disposition et des formes que les Chrétiens ont données à leurs temples depuis le règne de Constantin jusqu'à nous, 1764, Louis XV pose la première pierre de l'église Sainte-Geneviève.

Dans ce deuxième livre, il montre l'évolution des églises chrétiennes et la genèse de l'église parfaite qui allait se construire. Il compare Sainte-Sophie de Constantinople à la basilique Saint-Marc de Venise. Il suit l'évolution des dômes de Brunelleschi à Michel-Ange. Admire le travail de Jules Hardouin-Mansart à la chapelle du château de Versailles.

En 1770, il publie la seconde édition des Ruines des plus beaus monuments de la Grèce. Il répond aux critiques de Stuart, établit une typologie de l'ordre dorique et construit des restitutions idéales en appliquant les textes des descriptions de Pausanias à ses relevés de bâtiments, en particulier les Propylées d'Athènes. Ce faisant, Le Roy inaugure ce qui va devenir les envois de Rome pour les pensionnaires de la villa Médicis.

En 1773, Julien-David Le Roy présente un projet pour le nouvel Hôtel-Dieu. Les plans en ont été faits probablement suivant les indications de son frère, Charles Le Roy (1726-1779), médecin à Montpellier. Le Roy a choisi d'ordonner les bâtiments "comme les tentes d'un camp ou les pavillons de Marly". Les savants s'intéressent alors au type d'hôpital pavillonnaire qui avait été réalisé à Plymouth par Alexander Rovehead en 1758-1762. D'autres architectes ont ensuite été consultés par M. de Breteuil : Chalgrin, Ledoux, Poyet.

Il est nommé professeur à l’Académie d'architecture en 1774 après la mort de Blondel. Il a eu plus tard comme adjoints, Jérôme Charles Bellicard (1726-1786) et Mathurin Cherpitel (1736-1809).

Il est nommé à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1786.

Après la décision de la Convention, en 1793, de fermer de l'Académie d'architecture, Julien-David Le Roy (ou David Leroy) et Antoine Vaudoyer décident d'ouvrir une école d'architecture dans les logements de fonction de Leroy au Louvre. L'école est reconnue par le ministre de l’Intérieur en 1795. La même année l'Institut est rétabli et les différentes sections de l'Académie des Beaux-arts sont réorganisées.

À sa mort, ses élèves - Vignon, Percier, Lebas, Debret, Bonnevie, Joly, etc - font frapper une médaille en son honneur, par souscription.

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