Kary Mullis | |
Nationalité | états-unien |
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Profession(s) | Biochimiste |
Kary Bank Mullis (28 décembre 1944 à Lenoir, Caroline du Nord, États-Unis) est un scientifique américain. Il a reçu la moitié du prix Nobel de chimie de 1993 pour la découverte de la réaction en chaîne par polymérase.
Il obtient un Bachelor of Science en chimie en 1966 et obtient son Ph.D. de biochimie à l'Université de Californie à Berkeley en 1972.
Il travaille ensuite en cardiologie pédiatrique sur l'angiotensine et la physiologie vasculaire pulmonaire à l'University of Kansas Medical School en 1973-1977, puis en chimie pharmaceutique à San Francisco de 1977 à 1979.
Il rejoint la firme CETUS en tant que chimiste spécialisé sur l'ADN de 1979 à 1986. Il y conduit des recherches sur la synthèse des oligonucléotides et invente la réaction en chaîne par polymérase, technique qui permet d'amplifier l'ADN et révolutionne la biologie moléculaire).
En 1986 il devient directeur de biologie moléculaire chez Xytronics, à San Diego, où il se concentre sur la technologie de l'ADN et la photochimie.
En 1993, il est lauréat d'une moitié du prix Nobel de chimie (l'autre moitié a été remise à Michael Smith) « pour des contributions au développement de méthodes en chimie de l'ADN [...] pour son invention de la méthode de réaction en chaîne par polymérase ».
Depuis 1987, il est consultant en chimie des acides nucléiques pour de nombreuses firmes. Il siège au conseil scientifique de plusieurs compagnies.
Mullis s'est distingué depuis le début des années 2000 par son implication dans des domaines controversés, tels que la parapsychologie ou l'hypothèse non virale du sida.
Il a déposé de nombreux brevets et créé quelques sociétés.
La paternité de découverte de la PCR a été disputée. Un scientifique norvégien, Kjell Kleppe, a décrit le principe de cette méthode dès 1971. Mais ce n'est qu'avec le travail de Mullis que ce concept devient réalité. On peut lire l'analyse de l'anthropologue Paul Rabinow sur cette affaire.
Une autre controverse provient de son association avec Peter Duesberg, une personne qui nie l'origine virale du sida. Il juge frauduleuse l'utilisation de son procédé PCR dans la détermination de la charge virale. Il publie à ce titre un article dans le journal Genetica (voir bibliographie) dont le facteur d'impact est de 1, ce qui ne le classe pas parmi les journaux de référence.
Mullis a aussi exprimé des doutes quant à l'implication des CFC dans la destruction de l'ozone atmosphérique et remet en cause de façon générale les effets de l'Homme sur le réchauffement global.
Devenu connu du grand public américain au moment de l'affaire O. J. Simpson, sa vie personnelle est épluchée par les avocats de la défense. Ceux-ci parlent d'utilisation de substances illicites. Il ne témoigne pourtant pas à ce procès, la défense ayant estimé pouvoir se passer de son avis d'expert.
Dans son livre, Dancing Naked in the Mind Field (ISBN 0-679-77400-9), il relate plusieurs expériences personnelles, que les critiques pointent du doigt, comme par exemple son usage récréationnel du LSD ou son expérience de rencontre avec un raton laveur luminescent qui lui aurait dit « Bonsoir Docteur » durant une retraite dans une cabane dans les contrées sauvages et isolées du nord de la Californie.
Mullis a aussi écrit : « Je n'essaierai pas de publier un article scientifique sur ces choses, car je ne peux faire aucune expérience. Je ne peux pas faire apparaître de ratons laveurs luminescents. Je ne peux pas les acheter chez un fournisseur scientifique pour les étudier. Je ne peux me remettre à leur recherche. Mais je ne renie pas ce qui s'est passé. La science qualifie cette expérience d'anecdote, car elle s'est produite d'une manière impossible à reproduire. Mais c'est arrivé. » (traduction libre à partir de [5]).