La Cité du gouffre | |||||
Auteur | Alastair Reynolds | ||||
---|---|---|---|---|---|
Genre | Science-fiction, Roman | ||||
Version originale | |||||
Titre original | Chasm City | ||||
Éditeur original | Gollancz | ||||
Langue originale | Anglais | ||||
Lieu de parution original | Pays de Galles | ||||
Date de parution originale | 2001 | ||||
Version française | |||||
Éditeur | Presses de la Cité, Paris | ||||
Collection | Science-Fiction | ||||
Nombre de pages | 960 | ||||
ISBN | 978-2-266-14758-3 | ||||
Chronologie | |||||
|
|
La Cité du gouffre est un roman de science-fiction écrit par Alastair Reynolds en 2001. C’est le second roman du cycle des Inhibiteurs.
La plus grande partie du roman est racontée à la première personne par un personnage qui se fait appeler Tanner Mirabel. Originaire de Sky's Edge, dans le système de 61 Cygni A, Tanner est un mercenaire qui a loué ses services comme garde du corps au marchand d'armes Cahuela. Il débarque dans la ville de Chasm City, sur la planète Yellowstone, à la poursuite d’Argent Reivich, responsable de la mort de l’épouse de son client, avec l'intention de l'exécuter.
À son arrivée sur Yellowstone, la planète technologiquement la plus avancée de l’histoire de l’humanité, il a la surprise de découvrir que le système a été frappé par un virus, la pourriture fondante, qui s'attaque à toutes les machines dotées d’un certain niveau de complexité. Chasm City, autrefois forêt de gratte-ciel gigantesques capables de modifier leur forme, s’est transformée en un cauchemar de ruines difformes, habitée par les foules misérables de la ville d'en bas (Mulch, la « Mouise ») et les aristocrates décadents du “Dais” qui survivent grâce à des injections d'une drogue qui semble en passe de se raréfier. De même l'anneau de lumière (Glitter Band), jadis diaporama éclatant de dix milles habitats orbitaux, est devenue la Ceinture de Rouille où survivent quelques centaines de personnes aidées de machines primitives.
Tanner Mirabel part en quête de sa proie dans cet univers de désordre et de désolation, pour découvrir que les motivations de Reivich sont plus complexes qu’il ne l’avait pensé. Il est également de plus en plus affecté par les effets d’un virus indoctritionel qui lui fait revivre en flash-back des moments de la vie de Sky Haussmann, le fondateur admiré et détesté de son monde d’origine.
En explorant Chasm City, il commence à comprendre quelle est l’origine de la pourriture fondante.
La traque menée par Tanner pour retrouver Reivich de Sky's Edge à Chasm City dans le système d’Epsilon Eridani, les différents incidents qui l’émaillent, les rencontres avec des ennemis ou des personnages amicaux forment la narration principale supposée se dérouler dans le présent. Les événements sont racontés par un narrateur à la première personne.
Deux autres fils narratifs viennent s’y joindre : le premier retourne dans un passé très lointain et raconte l’histoire du voyage des premiers colons venus de la terre pour s’installer sur Sky's Edge; Ce second récit s’insère dans la narration principale à travers les cauchemars qui affectent le narrateur depuis qu'il a été atteint par un virus indoctritionel. Ces retours dans le passé involontaires surviennent selon un rythme de plus en plus erratique, tout en suivant une rigoureuse chronologie qui permet au narrateur de revivre l’enfance et l’irrésistible ascension du héros fondateur, Sky Haussman, racontées à la troisième personne.
Le second fil narratif est constitué des souvenirs que le narrateur reconstitue peu à peu après une période d’amnésie partielle. Il revient sur le passé de Tanner Mirabel, employé comme garde du corps par Cahuella et son épouse Gitta, dont il est amoureux, et raconte les raisons qui poussent le narrateur à poursuivre Reivich, responsable indirect de la mort de Gitta.
Ces trois intrigues vont s’imbriquer de plus en plus étroitement pour ne plus faire qu’une au dénouement.
Reynolds a déclaré qu’un des thèmes centraux du roman était celui du péché et de la rédemption (voir L'Arche de la redemption) : « Si je devais épingler le thème central, ce serait la question de savoir quels péchés peuvent se racheter a posteriori et lesquels sont irréparables ».
Le thème est largement annoncé dans les premiers chapitres du roman à travers le motif du culte rendu à la figure de Sky Haussman. Bien que celui-ci ait commis des atrocités, il fait l'objet d'un culte composite, fortement imprégné de christianisme. Le narrateur passe devant son effigie crucifiée lorsqu'il s'élève dans l'ascenseur spatial.