La lampe à acétylène (ou lampe à carbure) est un moyen d'éclairage le plus souvent portable. Elle a été conçue par le français Henri Moissan en 1892 . La source lumineuse est la flamme de combustion du gaz acétylène, celui-ci résultant de la réaction de l'eau sur le carbure de calcium tous deux contenus dans la lampe.
Étant donné son principe de fonctionnement, ce type de lampe est très pratique lors d'un besoin continu en lumière, mais moins lors d'une utilisation ponctuelle. En effet, une fois allumé, le plus simple pour l'éteindre est de consommer la totalité du carbure que la lampe contient, car une fois humide il est difficilement réutilisable.
Avantages :
Inconvénients :
En milieu souterrain, cette lampe est avantageuse de par sa relative résistance aux chocs, à la boue, à l'humidité, et par sa sûreté de fonctionnement. L'éclairage continu est utile dans un lieu totalement obscur, de type carrière ou mine, où la seule lumière visible est celle de la lampe.
Ce type de lampe est encore utilisée par les spéléologues et les cataphiles. Bien que sérieusement concurrencée par les éclairages à diodes LED, elle est restée pendant longtemps le système d'éclairage offrant à la fois autonomie (entre 6 et 8 heures pour une lampe de taille moyenne), puissance et faible coût d'utilisation. Pour augmenter leur autonomie, les spéléologues transportent le carbure de calcium dans ce qu'ils appellent des bananes (sacs étanches réalisés à partir de chambre à air de voiture ; la fermeture et l'étanchéité sont obtenues par pliage et serrage au moyen de forts élastiques réalisés dans la même matière). La génératrice (parfois appelée calebombe ou dudule), généralement portée en bandoulière, est reliée au système d'éclairage, fixé sur la casque et comprenant un allumeur piézoélectrique, par un tuyau en matière plastique.
Le désavantage spécifique en spéléologie est qu'elle a tendance à noircir les parois des cavités et que les déchets (déchaulage) constituent une source de pollution (au moins visuelle) importante, dans le cas d'un spéléologue peu soigneux. (Cependant, dans les carrières déjà sales, la chaux a l'avantage de tuer les microbes et peut servir à nettoyer les murs si on l'étale dessus. Dans les cavités sèches, il convient également d'emporter de l'eau. Dans les galeries humides ou venteuses, la flamme peut s'éteindre, ainsi que dans les boyaux (écrasement du tuyau, renversement du générateur).
Cette lampe a aussi été utilisée par les mineurs pendant longtemps ; en effet, lorsqu'elle est protégée (par un mécanisme spécifique aux lampes de mine), sa flamme permet de détecter le redouté grisou. Elle a été abandonnée au profit de l'électricité dans les mines grisouteuses à cause du danger d'explosion.
Longtemps utilisée grâce à ses qualités quand ces lieux n'étaient pas électrifiés.
Ce type de lampes a été utilisé sur la plupart des véhicules : automobile, deux roues, ferroviaire.
Certaines villes se sont aussi éclairées grâce à l'acétylène, bien que la plupart aient utilisé du gaz de ville avec des manchons. Toutefois, dans le cadre de l'éclairage public, les lampes à pétrole furent beaucoup plus répandues en raison d'une plus grande facilité de recharge.