Liste des ateliers du métro de Paris - Définition

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Introduction

Un bogie de MF 2000 à l'atelier de Bobigny

Les ateliers du métro de Paris ont pour mission d'assurer l'entretien courant du matériel roulant d'une ligne et, pour certains, la maintenance d'une série de rames ou de certains composants. Ils sont généralement situés à proximité d'un des terminus de chaque ligne.

Organisation

Les voies de garage de l'atelier de Bobigny.

La RATP dispose de deux types d'ateliers :

  • les ateliers de petite révision (PR), chargés d'assurer l'entretien régulier des rames et d'effectuer les opérations courantes ;
  • les ateliers de grande révision (GR), qui ont pour mission la révision générale des voitures, motrices et remorques, ayant atteint un seuil déterminé ; les motrices anciennes effectuaient un passage en grande révision une fois par an.

La modernisation des méthodes a amené une relative spécialisation des ateliers. Mais les premières années de l'exploitation du métro, chaque ligne disposait de son propre atelier, chargé de l'entretien courant et des grandes révisions.

Les ateliers de petite révision

Les ateliers de petite révision (PR) ont pour mission l'entretien courant et le nettoyage des rames. Chaque atelier est en principe raccordé à proximité d'un des terminus de la ligne dont il a la charge. Au terminus, un centre de dépannage des trains permet une surveillance constante du matériel roulant ; en cas d'avarie sur un train, il peut être réparé sur place, ou envoyé en atelier.

Chaque rame du parc est dirigée vers l'atelier après un parcours d'environ 1500 km, soit environ une fois par semaine.

Les ateliers de grande révision

Les ateliers de grande révision (GR) sont chargés des révisions périodiques du matériel roulant. Ils ont pour mission d'assurer la réparation de matériels dont l'avarie ne peut-être réparée dans les ateliers de petite maintenance en raison de la gravité. Ils assurent en outre l'exécution des modifications effectuées sur le matériel roulant.

Les matériels modernes passent en moyenne tous les 400 000 km en grande révision.

Les ateliers spécialisés

Sabots de frein en bois, livrés par l'atelier de Vaugirard, ici à Saint-Ouen pour le parc MP 59.

La rationalisation des méthodes de travail a poussé à spécialiser dans certains ateliers des travaux autrefois effectués dans les ateliers de grande révision.

Ainsi l'atelier de Vaugirard assure la révision des véhicules de maintenance des infrastructures (VMI), et fabrique les sabots de freins en bois pour les rames.

Histoire

Les ateliers du métro ouvrent au fur et à mesure des créations de lignes dont ils entretiennent le matériel roulant. C'est à Charonne qu'apparaît le premier atelier en 1900, à proximité du terminus Porte de Vincennes de la ligne 1. Il est relié aux lignes 1 puis 2 par la galerie de remisage de Nation. Approvisionné en rames neuves les dix premières années d'exploitation, par le biais d'un raccordement en très forte rampe (15 %) avec la ligne de Petite Ceinture située en contrehaut de l'atelier, il assure alors l'entretien des rames des lignes 1 et 2.

En décembre 1904, l'atelier de Saint-Fargeau ouvre ses portes ; il est raccordé à la ligne 3, après son terminus Gambetta, dont il entretien le parc. En 1906, ouvre l'atelier d'Italie, chargé de la maintenance des rames des lignes 2 Sud et 5, puis également de la ligne 6.

Un quatrième atelier ouvre en 1908 à Saint-Ouen, assurant la maintenance des rames de la ligne 4, à laquelle il est relié via la boucle de la porte de Clignancourt.

Le Nord-Sud ouvre de son côté en 1910 l'atelier de Vaugirard, relié à la ligne A du réseau à son terminus Porte de Versailles, ainsi qu'à la ligne de Petite Ceinture, à la gare de marchandises de Grenelle. C'est par ce raccordement qu'est livré le matériel neuf, puisqu'il n'existe aucun autre raccordement ferroviaire au réseau Nord-Sud.

L'extension du réseau rend plus rationnelle d'un point de vue économique la création de vastes ateliers, chargés des grandes révisions des rames de plusieurs lignes. Si les petites révisions doivent nécessairement se dérouler à proximité d'une ligne, il n'en n'est pas de même des grandes révisions, bien moins fréquentes, qui peuvent par conséquent être rassemblées ailleurs.

L'atelier de La Villette ouvre en avril 1912 ; son importance est alors moindre que les précédents, n'assurant que les petites révisions de la ligne 7, les grandes se déroulant à l'atelier de Saint-Fargeau.

L'atelier d'Auteuil, entièrement souterrain, est mis en service en 1925 ; il assure les petites révisions des rames des lignes 8 et 9. Cet atelier comprend deux faisceaux de voies, raccordés d'une part à la ligne 8 (actuelle ligne 10) à la porte d'Auteuil, et d'autre part à la ligne 9 à la porte de Saint-Cloud. Les grandes révisions s'effectuent alors à Charonne pour la ligne 8, et à Saint-Ouen pour la ligne 9.

À la même époque, un petit atelier souterrain est aménagé dans la boucle des Invalides pour les petites révisions de la ligne 10.

L'expansion continue du réseau métropolitain durant les années 1930 accroît la logique de concentration des grandes révisions dans de vastes ateliers spécialisés, groupant le matériel de quatre ou cinq lignes.

Une rame MP 89 à l'atelier de Fontenay.

L'atelier de Choisy ouvre en 1931 ; raccordé au terminus Porte d'Ivry de la ligne 7, il est chargé des grandes révisions des lignes 7, 8 et 9, et des petites révisions de la ligne 7. L'atelier de La Villette est alors abandonné par le matériel roulant et modifié pour le service de la voie.

En 1934, un autre atelier est créé à Fontenay-sous-Bois ; raccordé au nouveau terminus Château de Vincennes de la ligne 1, il est chargé des grandes révisions des lignes 1 et 8, et des petites révisions de la ligne 1. La même année, l'atelier de Boulogne est ouvert, l'atelier d'Auteuil devenant insuffisant suite aux prolongements des lignes 8 et 9. Il est chargé des petites révisions des rames de la ligne 9, à laquelle il est raccordé à proximité de son terminus Pont de Sèvres.

En 1937, l'atelier de Javel est mis en service, raccordé à la station Lourmel de la ligne 8 ; il est chargé des petites révisions des rames de la ligne. La même année, lors du prolongement de la ligne 11 aux Lilas, un petit atelier souterrain pour les petites révisions est aménagé dans la continuité des voies. Il est profondément modifié en 1956, lors de la conversion de la ligne sur pneumatiques. La construction des ateliers de Choisy et de Fontenay permet de rassembler les grandes révisions dans un nombre limité de lieux. En conséquence, les grandes révisions sont abandonnées dans trois anciens ateliers : celui d'Italie en 1934, de Saint-Fargeau en 1938, et de Charonne en 1948.

En 1968, un atelier souterrain, situé sous un dépôt d'autobus, est créé à Pleyel. Ouvert en prévision de l'extension de la ligne 13 au nord, il n'ouvre qu'en septembre 1974.

Lors du prolongement de la ligne 5 à Bobigny en 1985, un nouvel atelier est aménagé ; il ouvre en 1988. En 1998, c'est dans la future station Olympiades qu'est aménagé un atelier provisoire pour la ligne 14 : celui-ci est déplacé de quelques centaines de mètres en 2007, jusqu'à Maison Blanche.

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