Le baron Louis Jacques Thénard, né à La Louptière le 4 mai 1777 et mort à Paris le 21 juin 1857, est un chimiste français.
Baron de Thenard petit en noblesse grand par ses bassesses et noble en petitesse despote idéal, seigneur conjugal, prince des valets, tyran du tiroir-caisse qu'une destinée contraîre a planté dans ce canton(Villeneuve-sur-Yonne) quand il lui faudrait la planète pour assouvir ses ambitions, Baron de Thénard baron de tocard grand par ses bassesses mais large sans espèces qu'une destinée contraîre a planté dans ce canton quand il lui faudrait la planète pour assouvir ses ambitions, Victor Hugo.
Les parents de Louis Jacques Thénard étaient d'honnêtes et laborieux cultivateurs. Il fut éduqué de 10 à 11 ans par le curé de Villeneuve-l'Archevêque puis devint élève au collège de Sens, d'où il sortit à l'âge de 16 ans. Il partit pour Paris en 1794, à 17 ans, pour devenir pharmacien.
À son arrivée à Paris, Thénard rejoint le laboratoire de Nicolas Louis Vauquelin grâce à la sœur de celui-ci. Il est nommé répétiteur de chimie à l'école polytechnique le 1er nivôse de l'an 7 (1798) auprès de Antoine-François de Fourcroy et collabore avec Bernard Courtois qui découvrira plus tard l'iode. En germinal de l'an 12 (1804), il est nommé professeur de chimie au Collège de France à la place vacante par la démission de Louis-Nicolas Vauquelin et sur proposition de ce dernier. En 1809, il devient le premier titulaire de la chaire de chimie de la faculté des sciences de Paris. En 1810 il obtient le titre de professeur de chimie-pratique à l'École polytechnique. Il est doyen de la faculté des sciences de 1821 à 1840. L'année suivante il quitte la faculté des sciences
Il a eu comme assistant Adolphe Noël des Vergers et comme élève Ignacy Domeyko (1802-1889)
En 1799, il découvre, sur commande du ministre Chaptal pour la manufacture de Sèvres, le "bleu de Thénard" (le bleu de cobalt), qui sert à colorer la porcelaine. À partir de 1808, il collabore à l'école polytechnique avec Gay-Lussac : ils travaillent à la préparation du potassium et du sodium. En 1811, il isole le silicium. Il découvre l'eau oxygénée en 1818, ainsi que le bore, et établit une classification des métaux. En 1813 il publie son célèbre Traité de chimie.
Il est élu en 1810 à l'Académie des sciences.
En 1814, il devient membre du comité consultatif des manufactures.
En 1815, il est fait chevalier de la légion d'honneur, puis officier en 1828 et commandeur en 1837. En 1825, il est nommé baron par Charles X, après avoir trouvé le moyen de sauver de l’humidité les fresques du peintre Gros sur la coupole du Panthéon. Il est élu député de l'Yonne en 1827, il vote l'adresse des 221, est réélu après la dissolution de la Chambre, puis fin 1830. Il est battu aux élections de 1831 et est nommé pair de France par Louis-Philippe le 11 octobre 1832.
Il est nommé au conseil royal de l'instruction publique fin 1830 puis chancelier de l'Université de France.
Il est président de la Société pour l'encouragement de l'industrie nationale, de la mort de Jean-Antoine Chaptal (dont il était un proche) en 1832 jusqu'en 1845, où il cède sa place au chimiste Jean-Baptiste Dumas. Il s’y fait remarquer pour son soutien permanent au développement des entreprises innovantes, comme celles de la chimie ou des chemins de fer, ainsi qu’à la création de l’école centrale des arts et manufactures.
En 1814, il se marie avec Victorine Humblot, petite fille de Nicolas Conté, et participe aux activités industrielles de sa belle-famille, notamment la fabrication des crayons. Outre l'invention du bleu de cobalt, il met également au point un procédé de fabrication du blanc de céruse (1803).
En 1830, il achète l'ancienne seigneurie du château de Chaumot(Yonne) de la vente en 1818 des héritiers du prince François-Xavier de Saxe, et sa famille y vivra pendant plus de 100 ans. Il avait déplacé les deux tourelles du château en ruine, pour les rattacher à sa ferme (à Chaumot).
En 1849, il achète le château de la Madeleine dans l'Eure, où il exerce pendant trois ans son talent dans une aile du château en y faisant son laboratoire.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la demande de sa petite-fille, le « Legs Thénard » est créé et protège les orphelins et les forêts se trouvant autour et à Chaumot.