La maladie de décompression (DCS en anglais pour Decompression sickness), la maladie des plongeurs , ou maladie des caissons fait souvent suite à l'accident de décompression, un accident de plongée sous-marine.
C’est le nom qu’on donne à une série de troubles susceptibles d’affecter les professionnels exposés à une baisse de la pression ambiante subie par le corps (presque toujours à la suite d’une forte compression antérieure). Le corps doit s'adapter à la baisse de pression qui accompagne une remontée rapide. Ce risque fait partie des dangers de la plongée et de la décompression.
Ces affections peuvent aussi survenir chez des salariés exposés à une pression supérieure à la pression atmosphérique au cours de travaux effectués dans des caissons préalablement pressurisés pour éviter les infiltrations d’eau : Percement de tunnels, travaux dans les mines, construction de piles de ponts. L’exemple le plus connu est celui du chantier du pont de Brooklyn au cours duquel les ouvriers tubistes ont payé un lourd tribut à ce que l’on appelait alors la maladie des caissons . L’écrivain Didier Decoin raconte cet épisode dramatique dans son roman Abraham de Brooklyn.
Tout à fait accessoirement des manifestations mineures peuvent survenir sur des vols à haute altitude (essentiellement en cas de dépressurisation accidentelle de la cabine).
Formation de bulles stables : En théorie, selon les modèles standards les bulles formées dans des liquides simples si elles sont composées principalement d'azote devaient disparaître aussitôt car sous une pression inférieure à celle de l'atmosphère environnante. Une modèlisation plus fine des tissus du corps considérés comme matériau mou et élastique mais ayant des degrés variables de rigidité selon les organes considère des poches de moindre pression où des bulles peuvent se former et demeurer assez stables pour grossir et poser problème quand la pression ambiante chute
La maladie de décompression ; Elle peut se produire dans les circonstances suivantes :
Ces situations entraînent le dégagement d’un gaz inerte, en général l’azote, qui est normalement dissous dans les fluides organiques et les tissus, et qui sort de son état de solution dans un liquide (c'est-à-dire, dégaze) et forme des bulles de gaz.
Selon la loi de Henry, lorsque la pression d’un gaz au-dessus d’un liquide diminue, la quantité de gaz dissous dans le liquide va également diminuer. Une des meilleures démonstrations pratiques de cette loi est offerte par ce qui peut se produire à l'ouverture d'une bouteille ou d’une cannette de boisson gazeuse. Lorsque vous décapsulez la bouteille, vous pouvez clairement entendre le gaz s'échapper et voir des bulles se former dans la boisson. Ce gaz est du dioxyde de carbone qui se dégage du liquide en raison d’une baisse de la pression de l’air à l'intérieur du récipient qui s’égalise avec la pression atmosphérique.
De même, l'azote est un gaz inerte, habituellement stocké dans l’organisme par mise en solution dans les tissus et les fluides du corps humain. Lorsque le corps est soumis à une diminution de pression, par exemple lorsqu'on vole dans un avion non pressurisé à une altitude élevée ou au cours d'une plongée sous-marine au moment de la remontée, l'azote dissous dans l'organisme se dégage. Si l'azote est contraint de dégazer trop rapidement, des bulles se forment dans différentes parties du corps provoquant les signes et les symptômes de l’ accident de décompression qui peuvent être des démangeaisons et des éruptions cutanées, des douleurs articulaires, des troubles sensoriels, la paralysie et la mort.
Une embolie gazeuse, survenue dans d'autres circonstances, peut provoquer de nombreux symptômes analogues à ceux des accidents de décompression (DCS). Les deux affections sont regroupées sous le terme de syndrome de décompression ou DCI (pour decompression illness).